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Revue du cadre sectoriel de dialogue « Justice et Droits humains » : Des résultats insatisfaisants pour le premier semestre

Publié le mardi 30 juillet 2019 à 20h30min

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Revue du cadre sectoriel de dialogue « Justice et Droits humains » : Des résultats insatisfaisants pour le premier semestre

Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, René Bagoro, a présidé, ce mardi 30 juillet 2019 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la revue à mi-parcours du Cadre sectoriel de dialogue « Justice et Droits humains » (CSD-JDH). Une rencontre au cours de laquelle il sera question, entre autres, de faire le bilan à mi-parcours des activités du CSD et de faire des suggestions pour l’amélioration de leur mise en œuvre. Et ce, à travers l’examen et la validation du niveau de réalisation des activités retenues.

Chaque année, le ministère en charge de la Justice et des Droits humains organise, à cette période, sa revenue à mi-parcours du Cadre sectoriel de dialogue « Justice et Droits humains » (CSD-JDH). Cette année encore, même si le ministère a été scindé en deux, la tradition a été respectée. Ainsi, il ressort de la synthèse des informations des structures concernées que les taux d’exécution physique et financière des produits du CSD au cours de ce 1er semestre 2019 sont respectivement de 28,83 et de 21,10%. « Des taux relativement faibles et nettement inférieurs à ceux de l’année dernière qui étaient respectivement de 33,22 et de 31, 22 % », a souligné Réné Bagoro, ministre en charge de la Justice.

Il précise que ces résultats sont la conséquence des difficultés liées à la mise en place tardive du budget des ministères de la Justice et Des droits humains, suite à la scission intervenue en janvier 2019. Ce qui a donc conduit les directions à programmer la majeure partie des activités au second semestre. « Outre cette difficulté, la lutte contre le terrorisme a aussi eu un impact négatif sur la mise en œuvre des activités, mais ce ne sont pas des entraves dirimantes, et nous allons travailler à y remédier. Cette revue permettra de faire le diagnostic et d’aller sur un nouveau départ », a-t-il affirmé.

Les acteurs des ministères en charge de la justice et des droits humains, réunis dans le cadre de la revue a mi-parcours

Des défis majeurs à relever

En matière de respect de la justice et des droits humains, plusieurs défis restent encore à relever au Burkina. Et pour René Bagoro, la priorité, c’est d’abord le renforcement de l’indépendance de la justice et l’accessibilité des citoyens à la justice. « Quand on parle d’accessibilité, c’est d’abord l’accessibilité géographique, c’est dire qu’il faut construire des palais de justice, des maisons d’arrêt et de correction mais aussi permettre à tous les citoyens d’avoir accès à la justice », note-t-il.

Et l’un des défis majeurs, c’est la mise en œuvre opérationnelle de l’Observatoire de gestion et de prévention des conflits communautaires et également l’opérationnalisation de la Commission nationale des droits humains, « car l’on ne peut pas parler d’efficacité de la justice, d’une justice indépendante, si cette justice n’est pas respectueuse des droits humains ».

Sur la question des exactions reprochées aux FDS, René Bagoro a fait savoir les ministères de la Justice et des Droits humains ont aussi leur rôle à jouer. « Des mesures seront prises afin de faire en sorte que les victimes puissent avoir accès à la justice et que leurs droits soient respectés », a-t-il annoncé.

Mia Rimby, cheffe de fil des partenaires techniques et financiers

Des observations pour le Burkina

Pour la cheffe de file des Partenaires techniques et financiers (PFT), Mia Rimby, le Burkina à est féliciter pour les progrès réalisés en matière de justice et de droits humains, notamment dans la construction de nouvelles juridictions, la relecture et l’adoption du code pénal et de plusieurs textes législatifs, etc. Ce qui a valu une grande reconnaissance internationale au pays. Cependant, face à la détérioration de la situation sécuritaire et aux attaques terroristes, indique-t-elle, les droits humains ne sont pas toujours respectés dans le cadre de certaines actions.

C’est pourquoi, selon elle, les PTF invitent le gouvernement burkinabè à veiller au strict respect du droit humanitaire international, à ce que les personnes jugées responsables soient poursuivies en justice, à prendre des précautions pour veiller également à la proportionnalité des mesures proposées dans la lutte contre le terroriste afin de ne pas mettre en danger les acquis du Burkina Faso en matière de droits humains, etc.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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