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Cadre sectoriel de dialogue du secteur de planification santé : Le bilan à mi-parcours jugé satisfaisant malgré les difficultés

Publié le mardi 30 juillet 2019 à 13h30min

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Cadre sectoriel de dialogue du secteur de planification santé : Le bilan à mi-parcours jugé satisfaisant malgré les difficultés

Le Cadre sectoriel de dialogue du secteur de planification santé a tenu, ce lundi 29 juillet 2019, sa revue à mi-parcours de l’année 2019. Il s’est agi d’analyser les performances du premier semestre de l’année en cours et de formuler des recommandations pour l’atteinte des objectifs en fin 2019.

Trois ministères constituent le Cadre sectoriel de dialogue (CSD) du secteur de planification santé : le ministère de la Santé, le ministère de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire et celui de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles. Il contribue à la mise en œuvre du PNDES (Plan national de développement économique et social) en son axe « consolidation du capital humain. »

Pour sa revue à mi-parcours de l’année 2019, le CSD appréciera les performances du secteur de planification santé en six points : l’état de mise en œuvre des recommandations de la revue annuelle 2018, l’état de réalisation des effets attendus, le cadre de mesure de performances, l’état de réalisation des réformes stratégiques et des investissements structurants, l’efficacité de la coopération au développement du secteur et les perspectives.

Des résultats à mi-parcours satisfaisants…

C’est à travers la réalisation de trois effets que le CSD du secteur de la santé contribue à la mise en œuvre du PNDES qui est déjà à sa 4e année.
Le premier effet attendu est « l’accès aux services de santé de qualité est garanti à tous ». Il s’agit de rendre effectif l’accès aux services de santé de qualité en mettant l’accent sur l’atteinte des indicateurs de santé maternelle et infantile. Et pour ce faire, des mesures de gratuité sont mises en œuvre dans les formations sanitaires publiques et certaines formations sanitaires privées. Ainsi au premier semestre de l’année 2019, le nombre de soins offerts est estimé à 7 190 935 pour un coût total de 12 032 438 126 F CFA.

Sibiri de Issa Ouédraogo, gouerneur de la région du Centre représentant la ministre de la Santé

Le deuxième effet attendu est « l’état nutritionnel de la population en particulier des femmes et des enfants est amélioré ». Les six premiers mois de l’année, 1 526 790 125 F CFA ont été mobilisés pour la dotation des structures en intrants nutritionnels et du matériel anthropométrique pour le dépistage et la prise en charge des cas de malnutrition.

Pour ce qui concerne le troisième effet, « le processus d’accélération de la transition démographique pour déclencher le dividende démographique est réellement mis en mouvement », ce sont, au premier semestre, 4 179 611 338 F CFA qui ont été alloués. Ce qui a permis de rendre disponibles et accessibles les services et les produits de planification familiale. A cela s’ajoute la gratuité totale de la planification adoptée le 26 décembre 2018 par le gouvernement et qui est effective depuis le 24 juin 2019 dans les régions des Cascades et le Centre-Ouest et qui devrait s’étendre progressivement aux autres régions.

A en croire le gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, représentant la ministre de la Santé, ces résultats sont satisfaisants et ils sont à mettre à l’actif de tous. « Au regard des résultats atteints au 1er semestre 2019 dans le secteur, il est indéniable que les différents acteurs à tous les niveaux ont joué chacun sa partition. Je citerai en exemple le niveau appréciable des indicateurs de santé, la vitalité de notre CSD, ainsi que la forte implication des autres ministères, toute chose ayant permis le renforcement du dialogue constructif dans le secteur », a-t-il laissé entendre.

Malgré tout, quelques difficultés ont entravé la mise en œuvre des activités sur le terrain. Il s’agit notamment de l’insuffisance de ressources financières qui n’ont pas permis de poursuivre convenablement la réalisation et la normalisation des infrastructures de santé et les réformes engagées, l’insécurité dans six régions obligeant la fermeture de certaines formations sanitaires ou leur fonctionnement à minima, et les mouvements sociaux, en l’occurrence les grèves.

Des difficultés auxquelles le gouvernement travaille à apporter les réponses adéquates, rassure le gouverneur.

A l’issue de cette revue à mi-parcours, des recommandations devraient être faites pour permettre la réalisation des objectifs que le CSD s’est fixé pour la fin de l’année 2019.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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