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Maladie à virus Ebola : Les mesures prises par l’Organisation ouest-africaine de la santé

Publié le mercredi 24 juillet 2019 à 23h30min

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  Maladie à virus Ebola : Les mesures prises par l’Organisation ouest-africaine de la santé

L’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) a donné une conférence de presse le mercredi 24 juillet 2019 à Ouagadougou. C’était pour informer l’opinion publique et l’appeler à collaborer afin de faire face à la maladie à virus Ebola.

Il y a de cela une semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie d’Ebola est une urgence à portée internationale. Pour informer l’opinion publique sur ce qui se passe et inviter tout un chacun à la collaboration afin de faire face à la situation, l’OOAS à travers son directeur général, Pr. Stanley Okolo, a donné une conférence de presse. C’était le mercredi 24 juillet 2019. « Cette conférence de presse est spécialement dédiée à l’épidémie d’Ebola. Il y a de cela une semaine, l’OMS a déclaré l’épidémie d’Ebola en RD Congo comme étant un problème de portée internationale. En effet, la confirmation d’un premier cas à Goma, ville de la RDC à la frontière avec le Rwanda et porte d’entrée vers le reste de la RDC et le monde, a considérablement augmenté le risque de propagation de l’épidémie » ,a déclaré Pr. Stanley Okolo.

L’épidémie d’Ebola fait des ravages depuis son apparition. Environ 1000 personnes ont déjà été victimes de la maladie. Même si le Burkina n’a pas de frontière avec la RDC, il est nécessaire de prendre des mesures pour faire face à la situation. Surtout qu’elle a été déclarée urgence de santé publique à portée internationale « Depuis la flambée de l’épidémie, 2500 cas ont été déclarés, dont 1746 confirmés, et environ 1000 cas de décès. Il est vrai que nous n’avons pas de frontière directe avec la RDC, même l’Ouganda qui a une frontière avec la RDC n’a fait que renforcer sa surveillance. Mais il s’agit ici d’une situation urgente de portée internationale. Ce qui importe le plus, c’est de travailler ensemble, que les communautés, les agents de santé et les gouvernements unissent leurs efforts pour faire face à la situation », a expliqué Pr. Stanley Okolo.

Le DG de l’OOAS a insisté sur trois messages essentiels pendant cette conférence, qui sont : informer, rassurer le public et aussi l’informer des efforts entrepris par l’OOAS pour faire face à la situation. « Nous voulons que trois messages soient retenus au cours de cette conférence de presse : Je voudrais insister sur trois messages au cours de cette conférence : partager le message aussi largement que possible au public, rassurer la population qu’il n’y a pas lieu de paniquer et enfin informer le public de tous les efforts qui sont engagés pour faire face à la situation, les efforts surtout entrepris par l’OOAS », a dit le DG de l’OOAS.

L’OOAS en tant qu’institution de la CEDEAO chargée de la santé fournit des efforts pour faire face à la situation. « Au niveau de l’OOAS, nous avons mis en place des réseaux et des systèmes à travers lesquels nous communiquons sur la situation qui prévaut. Chaque pays a à son niveau une institution nationale, prête à réagir en termes de préparation et de lutte. Nous sommes également prêts pour apporter toute l’assistance que nous pouvons à ces institutions nationales au niveau des pays », a précisé le DG de l’OOAS.

Et d’ajouter : « Au niveau régional, nous avons beaucoup de personnes qui ont été formées lors de l’épidémie précédente. Donc cette fois ci nous ne sommes pas pris de court, nous avons des épidémiologistes de terrain qui travaillent et plus de 4000 agents sont en première ligne pour réagir. Nous avons fait un renforcement des capacités pour une réponse appropriée. Et nous avons une base donnée avec plus 198 experts ».

Enfin, le DG de l’OOAS a rassuré : « Nous avons aussi mis en place des laboratoires mobiles équipés, pour un diagnostic rapide, pour être sûr qu’il s’agit d’un cas d’Ebola ou pas au cas où il y aurait des cas suspects. Nous renforçons les capacités des laboratoires des pays, pour qu’on puisse ensemble faire face à la situation. Chaque semaine nous publions un bulletin d’information qui documente les connaissances disponibles. Et par cela nous voulons continuer la surveillance que nous faisions déjà auparavant. Il est important de rassurer le public tout en conseillant de collaborer avec les agents de santé et suivre les messages relatifs à l’hygiène, au changement de comportement. Il est très important, qu’aucune maladie ne soit cachée et qu’immédiatement la personne qui ne se sent pas bien, puisse aller à l’hôpital pour un test et un diagnostic parce que le cas qui a été déclaré de portée internationale en RDC commande cela. Que nous soyons vigilant et que nous soyons prêts à parer à toutes éventualités. »

Cette conférence de presse a été l’occasion pour le DG de l’OOAS de dire aux pays de ne pas fermer les frontières pour éviter qu’il y ait des cas non maitrisés. « L’OMS a conseillé aux pays de ne pas fermer leurs frontières, parce que dès lors qu’on ferme ces frontières, on ne peut plus contrôler les mouvements. Il y aura toujours des mouvements clandestins non maitrisés. Par contre on encourage les pays de continuer à faire aider toute personne qui se sent malade, l’aider à se faire consulter immédiatement pour avoir un diagnostic rapide. La fermeture des frontières est contreproductive », a-t-il laissé entendre.
Un vaccin contre l’Ebola disponible.

Le DG de l’OOAS a aussi souligné pendant cette conférence de presse qu’un vaccin est disponible contre l’Ebola, et que des dispositions sont déjà prises pour doubler la quantité des vaccins fabriqués afin qu’elle soit assez suffisante en 2020. « La situation actuelle est différente de celle de 2014-2015 ; aujourd’hui il y a un vaccin qui a été découvert contre l’Ebola. Ce vaccin est administré au contact des personnes malades. Nous faisons ce qu’on appelle la vaccination en cours, c’est-à-dire tous ceux qui ont été en contact de près ou de loin avec un malade déclaré, diagnostiqué, sont vaccinés. La difficulté avec ces vaccins, c’est qu’ils ne sont pas produits ou fabriqués en quantité suffisante. En plus de cela, ils sont à un coût exorbitant. Pour l’instant, ils ne sont vendus sur le marché. Ils ne sont accessibles qu’à travers l’OMS. Mais soyez sûr que si la situation le nécessitait, nous allons pouvoir obtenir ce vaccin en passant par le canal normal qui est l’OMS. Les dispositions sont déjà prises pour doubler la quantité des vaccins fabriqués pour qu’en 2020, il n’y ait plus ce problème de quantité insuffisante. » a déclaré le DG de l’OOAS.

Il a aussi rappelé quel « L’OMS, l’OOAS et le gouvernement travaillent ensemble en synergie pour parer à toutes éventualités. Mais pour ce qui nous concerne dans notre espace ouest -africain, le risque est assez faible mais on ne peut pas dire qu’on a un risque zéro ; ça n’existe pas, même en RDC, on ne savait pas qu’il y aurait une épidémie de cette envergure. Mais elle est là. Ce qui est important, c’est de sensibiliser le public, qu’il sache ce qu’il doit faire en cas de besoin, de maintenir la surveillance. »

Avant de terminer, Pr. Stanley Okolo a demandé aux pays de faciliter le travail des agents de santé afin de pouvoir faire face à la situation. « Nous voulons exhorter les pays à mettre à la disposition des agents de santé toutes les ressources et toutes les facilités nécessaires pour faire face à la situation. Et s’il s’avérait qu’un cas a été déclaré, on ne l’espère pas, mais même si c’est un seul cas, que ce seul cas puisse être détecté à temps et traité en bonne et due forme pour qu’il ne contamine pas et qu’on fasse pas face à une calamité. », a conclu le DG de l’OOAS.

Korotoumou DJILLA (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 juillet 2019 à 08:08, par PIONG YANG En réponse à : Maladie à virus Ebola : Les mesures prises par l’Organisation ouest-africaine de la santé

    Tout ça c’est bon mais qu’en est-il de la vaccination ? Pourquoi le CEDEAO avec l’Union Africaine n’est pas capable d’assurer la vaccination de sa popultaion afin d’amoindrir les capacités de propagation de la maladie ? On nous parle de rupture des stocks du vaccin. Par ce que le vaccin est produit et contrôler par l’occident qui en a fait des resserves importantes pour sa population. Et nous qui sommes toujours la cible expérimentale de la riposte des maladies bizarres, nous trainons les pas jusqu’au pire, et on commence à courir. Dommage.

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