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Protection sociale : Le Conseil national tient sa 7e session

Publié le mardi 23 juillet 2019 à 18h00min

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Protection sociale : Le Conseil national tient sa 7e session

Sous l’égide du Premier ministre Christophe Dabiré, le Conseil national pour la protection sociale a tenu sa 7e session, le mardi 23 juillet 2019 à Ouagadougou. Le but ultime de la présente session est de donner des orientations sur la stratégie et les moyens nécessaires à mettre en œuvre pour la construction d’un registre national des personnes vulnérables au Burkina Faso.

La 7e session du Conseil national pour la protection sociale (CNPS) se tient au moment où le Burkina Faso est mis à rude épreuve par les attaques terroristes, particulièrement dans les régions du Sahel, l’Est et du Nord ; et l’effritement de la cohésion sociale, aggravant la vulnérabilité des populations des villes et des campagnes. Les travaux qui se sont focalisés sur la problématique de la mise en place du registre national des personnes vulnérables au Burkina Faso, a aussi servi de tribune pour faire le bilan des actions menées en 2018.

Notre pays est résolument engagé à faire de la protection sociale une réalité

Prononçant le discours d’ouverture, le Premier ministre Christophe Dabiré, par ailleurs président du CNPS, a indiqué qu’en termes de capitalisation, il y a eu beaucoup d’acquis. « Le ciblage dans les 23 premières communes aura permis de constituer une base de données de plus de 61 000 personnes potentiellement vulnérables dont environ 46 000 déclarées vulnérables à l’issue de la validation communautaire », a-t-il indiqué.

À cet effet, des dispositions ont été prises à leur endroit. À travers un programme national de réponse à leurs besoins, ces ménages ont bénéficié d’un soutien à la sécurité alimentaire et à la scolarisation des enfants. Par ailleurs, l’affiliation des enfants issus des ménages vulnérables dans des mutuelles de santé est en cours.

En sus, le SP/CNPS, en collaboration avec ses partenaires, s’est doté d’un Plan stratégique pour la période 2019-2022. Ce document d’orientation ambitionne de renforcer le système de protection sociale au Burkina Faso. Les actions entreprises pour l’opérationnalisation de la mise en place de Services sociaux communaux (SSC) ont aussi permis de porter le nombre de SSC à 113. Ces résultats confortent le président du CNPS dans sa volonté de travailler en synergie pour l’avènement du registre unique tant attendu.

les acteurs de la protection sociale réitère leur engagement

Fédérer les acteurs autour de l’outil harmonisé

Certes, des efforts ont été déployés par les différents acteurs en faveur des personnes vulnérables, mais des difficultés de capitalisation de l’ensemble des interventions sur le terrain persistent. La présente session était aussi une aubaine pour les membres statutaires du CNPS de tracer les perspectives pour la poursuite des activités. À l’unanimité, ils ont adopté le plan stratégique pour la période 2019-2021 en matière de protection sociale.

Également, ils ont pris des résolutions en vue de faciliter la mise en place du registre unique. Il s’agit, selon le SP/CNPS, Karim Ganemtoré, de l’accélération de la mise en place des services sociaux communaux et la synergie d’actions des acteurs du domaine de la protection sociale autour de l’utilisation de l’outil harmonisé de collecte des données, afin d’atteindre les résultats escomptés.

Des PTF engagés

Bien avant, M. Ganemtoré a salué l’avènement du registre des personnes vulnérables et indiqué qu’il va les aider à mieux canaliser leurs efforts au profit des personnes vulnérables. « Chaque commune a son registre. Toutes les interventions qui viennent en faveur de ces personnes passent par ce registre. Ce qui fait que très rapidement, ces personnes peuvent sortir de leur situation de vulnérabilité. Nous aussi, ça nous facilite une meilleure coordination de toutes les interventions en matière de protection sociale, si ce registre est mis en œuvre », a-t-il souligné.

Le processus de mise en œuvre de la Politique nationale de protection sociale, et par ricochet celle du registre unique, bénéficient de l’appui technique et financier de l’Unicef, de l’ambassade de Suède, de la FAO et de la société civile à travers le Spong. « Notre souhait, c’est d’avoir en place bientôt un système qui va être performant pour aider les personnes vulnérables (Ndlr, le registre unique) », a laissé entendre David James Bulman, qui s’exprimait au nom des partenaires techniques et financiers.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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