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Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

Publié le mardi 23 juillet 2019 à 23h10min

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Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le  SG du MENAPLN

La célébration de l’excellence scolaire est une occasion de féliciter, récompenser et encourager les élèves qui se sont illustrés par leurs brillants résultats aux différents examens, ainsi que les enseignants qui ont réalisé les meilleures performances. Cependant, les critères de sélection des « meilleurs enseignants » sont sujets à caution, selon le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Kalifa Traoré.

En effet, lors de la célébration de l’excellence scolaire de la province du Kénédougou, le 6 juillet dernier, dans la commune d’Orodara, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Kalifa Traoré, a déploré les critères de sélection des « meilleurs enseignants » pour la célébration de l’excellence scolaire. Selon lui, « on pense à primer ceux qui ont fait un meilleur taux au CEP en laissant les autres enseignants. Pourtant, c’est une chaîne continue », a-t-il indiqué.

Il estime que les meilleurs résultats obtenus par les enseignants aux différents examens sont à l’actif de toute la communauté éducative. « Lorsqu’on regarde les résultats au CEP, ceux qu’on classe comme meilleurs élèves, comme meilleurs enseignants, il y a un véritable problème. Les résultats du CEP, c’est la fin d’un processus. Donc tous ceux qui agissent en amont, on a l’impression qu’ils ne travaillent pas. Si les enfants sont mal préparés, vous avez beau prier et beau travailler, vous allez avoir des problèmes à l’examen. Il ya des réflexions sérieuses à mener pour déterminer les bons critères. Il ne faut pas que l’excellence tue l’excellence », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, la célébration de l’excellence doit être une conséquence du travail qui a été fait. « Au Burkina Faso, nous avons des enseignants titulaires sur papier. Dans la réalité, on a quelqu’un qui est censé être titulaire de la classe, mais c’est quelqu’un d’autre qui fait le travail. Naturellement quand on vient, on nous dira qu’il est meilleur alors qu’il n’a pas fait le travail », a regretté M.Traoré. C’est pourquoi, il invite les chefs de circonscription d’éducation de base (CCEB) à beaucoup plus de rigueur.

Il appelle aussi tous les acteurs de l’éducation à une réflexion, afin de déterminer les « bons critères ». « Pour le moment, nous n’avons pas de bons critères. Je préfère qu’on regarde la performance de l’école pour trouver véritablement le juste milieu », a-t-il souhaité. Il a ainsi félicité tous les encadreurs pédagogiques et les enseignants, particulièrement les titulaires de classes auxquels il a fait une mention spéciale pour le travail abattu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 juillet 2019 à 15:18, par zemosse En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    Mr le SG, A ma connaissance, un enseignant du cm2 a enseigné ses élèves depuis le cp1.C’est la pratique, je crois. Donc c’est logique que, s’il a 100% de réussite au cep, il soit retenu comme meilleur enseignant ; le mérite lui revient parcequ’il à suivi ses élèves depuis la CP.

    • Le 23 juillet 2019 à 18:59, par Zot En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      Zemosse malheureusement ce n’est pas le cas. La plus part du temps les enseignants changent de classes sans arriver au cm2 avec les élèves qu’ils ont pris depuis le cp1. Normalement c’est ce qui allait être bien pour mesurer le niveau de l’enseignant. Tu commences avec tes enfants du cp1 jusqu’au cm2 là on peut bien apprécier ton niveau sinon de la manière dont c’est fait maintenant certains enseignants profitent du travail des autres pour être classés meilleurs enseignants.

    • Le 23 juillet 2019 à 20:46, par WT En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      Ce que vous dites se pratique dans certains milieux. Mais l’an passé à côté on a félicité quelqu’un qui a fait 100% consécutivement près de 10 ans. Là la, c’est comment ?

    • Le 23 juillet 2019 à 21:54, par Jean-Paul En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      T’as rien compris ou quoi. Le SG souhaite qu’on établisse des critères objectifs pour l’évaluation des enseignants. Et ces critères devraient tenir compte du parcours de l’enseignant avec sa classe. Nous avions da s une ville du Burkina un enseignant qui tenait une classe spéciale, constituée uniquement d’élèves admis au CEPE pour les préparer aux examens d’entrée en 6ème. Il faisait toujours de bons scores (entre 95 et 99%). Alors imaginons qu’on veuille récompenser les meilleurs enseignants en se basant uniquement sur le score des admis, cet enseignant raflerait la palme d’or chaque année.

    • Le 24 juillet 2019 à 02:13, par Marie En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      C’est tres rare qu’un instituteur commence avec une promotion au CP1 et l’accompagne jusqu’au CM2. Perso, je trouve que ce serait une mauvaise strategie. Rien que la mobilite des instits serait un probleme a cette strategie. 6 annees consecutives au meme poste, de nos jours, pour un instit, ce serait trop demander. Surtout lorsqu’on croit avoir ete jete dans un "trou paume".

      De mon temps, il y a de cela quelques lustres, dans notre ecole, les instits etaient litteralement schotches a une classe precise :
      Il y en avait un qui n’accompagnait que les CP1. Et pendant plus de 20 ans passes dans cette ecole. il n’avait enseigne que les CP1 . Ce qui est d’ailleurs tres bien car il parlait la langue locale et pouvait mieux aider les nouveaux enroles qui, meme s’ils mettent du zele a apprendre i, o, a, ne savent pas encore exprimer leurs besoins primaires (tels "Monsieur, je demande la permission d’aller aux toilettes) dans cette Langue miraculeuse qui, selon la Grande Royale de l’Aventure Ambigue, permet de "lier le bois et bois pour en faire un fagot de bois". Il etait comme le grand speciliste du CP1 ; au fil des annees il avait developpe une maitrise du psychologique des eleves de CP1 et savait mieux les encadrer. Dommage qu’il n’aie pas publie des manuels pedagogiques qui auraient inspire et aide les nouveaux enseignants. Le CP1 est une classe tres difficile et n’importe quel instit ne peut la tenir. Surtout pas un debutant. L’erreur serait de confier le CP1 a un fraichement sorti de l’ENEP
      - Apres lui, un autre instit s’occupait exclusivement des CP2. Puis un autre des CM1, ainsi de suite.. quand arrivait un nouvel instit a la suite d’une affectation, le dernier arrive prenait en charge la classe de l’affecte et le statu quo etait maintenu. Chacun faisait le maximum pour prepaer au mieux les ecoliers a son niveau avant de les repasser a son collegue de l’etape superieure. Et pas de laxisme ! on a juge que tu n’es pas assez bon pour passer au niveau superieur ? Hop, le redoublement ! Est-ce qu’on redouble encore de nos jours ? Au bout de la chaine, il y avait le directeur d’ecole. Tel Cerbere gardant les portes de l’Enfer, Royaume d’Hades, il faisait figure de gardien des portes de l’Excellence, ultime etape de ce cycle, si l’on puit dire. Il ne prenait que les CM2. "Prenait" ? Le mot est bien faible. Il faut dire "regnait", "formait", "entrainait", dans le style militaire commando. Et il ne s’etait occupe que des CM2 durant ses 23 annees de service dans la meme ecole. Quand un enseignant devait s’absenter pour des raisons de famille ou de sante, il couvrait pour lui et supervisait lui-meme. Au CM2 avec lui ? Oublie que Jeudi n’est pas jour d’ecole. Tu es en classe jusqu’a... au coucher du soleil. Parfois il fallait allumer les lampes. Lampes a petrole, s’il vous plait. Il s’assurait de ne jamais manquer de petrole dans le magasin. A midi, il ouvrait le magasin, faisait sortir quelques filles, leur donnait du riz ou du catwell a preparer. Vous mangerez la, sur place. Et hop reprise des cours. Et dimanche ? Heureusement qu’il etait catholique tres pratiquant. Donc la messe, il ne la ratait pas. Mais ca c’est pour lui. Vous les CM2, vous etes en classe depuis le matin. Il a charge les deux meilleurs de la classe (ceux qu’on surnommait les super stars et qui etaient traites comme tels) de vous superviser : Dictee, Histoire-geo, Maths, Grammaire, Arithmetique, Geometrie... Lecon de choses... tout y passe. Apres la messe, on entendait au loin le bruit de sa camico qui approchait, l’ecole. Si tu etais distrait, tu retrouvais d’un seul coup les sens et illico presto te remettais a ton livre ou a ton cahier avec une concentration de bouddha la plus extreme. Il garait sa motobecane, enjambait les marches et faisait massivement irruption dans la salle, tel Zeus dans une assemblee de mortels. Et on pouvait etendre la mouche voler. Sitot le seuil de la porte franchie, il frappait deux fois dans ses mains (pap-pap) avec la force de celui qui a l’autorite et la determination de l’objectif. Cetait le signal pour une revision generale de ce qui a ete appris pendant qu’il etait a la messe. Gare a toi si tu ne sais pas. A 15h enfin, il liberait les ecoliers, tout juste pour leur permettre de courir au barage laver leurs haillons pour se presenter propres sur eux le lundi matin.
      Ah ! c’etait le bon vieux temps ou l’enseignement etait un saccerdoce ! C’etait un travail d’equipe, bien coordonne et harmonique. Et ce petit village aux confins du Burkina Faso dans le Sud-Ouest, chaque annee, donnait les meilleurs resultats au CEPE et a l’entree a 6eme. Les instits d’antan faisaient plus figure d’entraineur. A l’image des entraineurs sportifs
      de nos jours dont le seul objectif, le but ultime est de faire des gagneurs, des vainqueurs. Quand le souvenir de mon directeur d’ecole me revient, je vois l’image d’un coach qui me pousse au dela de mes extremites. Helas, lorsque ces vieux de la vieille ont ete tous affectes, les uns apres les autres, et que nous avons commence a recevoir de nouveaux arrivants qui changeaient de classes comme de chemise, well, le niveau general a commence a degringoler. Une chute libre de nos jours ! En bref, ce ne serait pas une mauvaise idee que les instits se specialisent dans un niveau precis, qui le cp1, qui le CE2...

    • Le 24 juillet 2019 à 04:00, par Professeur En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      Il faut qu’il se renseigne davantage.Le principe au primaire est que chaque enseignant évolue avec ses élèves du CP1 à l’examen du CEP..D’ailleurs même aucun enseignant ne s’est plein.

    • Le 24 juillet 2019 à 08:36, par Landry Sawadogo En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

      mr le S G, j’affirme que ce message aprouve la réalité à mon avis. un enseignant qui a débuté avec ses élèves depuis le cp1, les maîtrise plus que quelqu’un qui vient en mi-cursus. mr le S G, j’affirme que ce message aprouve la réalité à mon avis. un enseignant qui a débuté avec ses élèves depuis le cp1, les maîtrise plus que quelqu’un qui vient en mi-cursus. mr le S G, j’affirme que ce message aprouve la réalité à mon avis. un enseignant qui a débuté avec ses élèves depuis le cp1, les maîtrise plus que quelqu’un qui vient en mi-cursus.

  • Le 23 juillet 2019 à 16:34, par Jo Bleck En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    Il ne sert à rien de remplir une classe de redoublants qui font du 100% pour après féliciter l’enseignant.

  • Le 24 juillet 2019 à 08:43, par Yovis En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas revoir aussi les critères de choix des élèves méritants. Un élève qui, d’une moyenne de 4/10 à la première évaluation, atteint celle de 6/10 à la dernière évaluation me semble plus méritant et digne de félicitations que celui qui, après avoir obtenu 8/10 dégringole à 6/10.
    Il faut une évaluation dynamique basée sur la progression. Elle peut être un formidable stimulant pour les élèves.

  • Le 24 juillet 2019 à 10:17, par M T En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    Prendre pour excellent celui qui affiche le plus fort taux de réussite me paraît beaucoup facile. À mon avis je crois qu’il faut effectivement revoir les critères de sélection du meilleur enseignant Je propose qu’au lieu de féliciter le seul enseignant qui a tenu le CM2, on récompense toute l’équipe -école. Qui sait, on pourrait par ce truchement faire de la classe de CM2 l’affaire de tous les enseignants de l’école, la vitrine donc. Ainsi, chaque enseignant, selon sa spécialité, je crois qu’il y en a dans les écoles, se sentira concerné par la classe de CM2 et apportera sa contribution à un moment donné de la journée dans cette classe.

  • Le 24 juillet 2019 à 10:21, par Maurice En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    Félicitations au SG, pour avoir soulevé des problèmes liés à une manifestation qui ne profite pas aux vrais méritants. C’est insultant et méprisant de récompenser un instituteur qui a fait 100% avec une classe de 45 élèves et ne pas reconnaitre les mérites de celui qui fait 75 admis sur 101 élèves. En général les félicitations en fin d’année scolaire engendre les mécontents au sein de l’équipe de la CEB. J’ai personnellement connu un directeur d’école, par ailleurs détenteur de la classe de CM2 qui ne déposent pas les dossiers des élèves qu’il juge incapable de réussir au CEP, dans le seul dessein de faire du 100% avec les élèves qu’il présente à l’examen. Les parents d’élèves victimes de cette manigance reçoivent comme explication que les dossiers de leurs enfants n’ont pas été retenus ; mais ils pourront passer leur examen l’année prochaine. Si l’enseignant tient la classe du CP1 au CM2 et fait du 0%, alors il doit être sanctionné. Le cas des IP est difficile à comprendre. On dit qu’il est déchargé. Là je ne comprend rien, pour en général, quelqu’un qui a de l’expérience en matière d’enseignement se voit exclu des classes. Oui il s’agit de cela, car nombreux sont ces IP n’encadrent, ni n’appuient leurs adjoints dans les classes ; mais se retrouvent simplement à vérifier la préparation des cahiers. Les CPI donnent des cours dans les ENEP privées ou font des prestations dans des lycées ou CEG de la place. Les encadreurs en général se plaignent d’insuffisance de carburant pour les sorties de supervision. Les classes sont visitées seulement au moment des pratiques des admissibles à la certification. Chers éducateurs soyons plus consciencieux et professionnels.

  • Le 24 juillet 2019 à 11:13, par MDR En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    CHACUN VEUT QUE L AUTRE SOIT LE MEILLEUR !
    MAIS EST CE QUE VOUS AUTORITÉ VOUS ÊTES LE MEILLEUR DANS VOTRE POSTE, FAITES VOUS BIEN LE TRAVAIL ? NON BIEN SUR PUISQUE LE BURKINA FASO A PERDU DE SA SUPERBE.
    CHERS BURKINABÈ ENLEVONS LA POUTRE QUI SE TROUVE DANS NOS YEUX AVANT DE PARLER DE LA PAILLE CHEZ CERTAINS.

  • Le 24 juillet 2019 à 11:39, par le voyant En réponse à : Excellence scolaire au Burkina : « Il faut revoir les critères de sélection des meilleurs enseignants », selon le SG du MENAPLN

    la valeur,la qualite d un fonctionnaire ne se resume pas a un pourcentage qu il aurait realise, il faut tenir compte de sa ponctualite, de sa rigeure au travail de sa disponibiliter et des initiatives qu il developpe dans son travail ; donc en plus des pourcentages il faut ajouter quelques elements pour faire un bon choix de meilleurs fonctionnaires

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