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Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

Publié le lundi 22 juillet 2019 à 09h02min

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Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

Bientôt le bout du tunnel pour les militaires et policiers radiés et révoqués suite aux mutineries de 2011 ? En tout cas, en conseil des ministres du 3 juillet 2019, le gouvernement a instruit les ministères en charge du dossier de prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre des propositions du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) qui suggéraient la réinsertion sociale des radiés et révoqués. La machine est donc en marche, après huit longues années pendant lesquelles les plus de 600 militaires et policiers ont donné de la voix. Hervé Tapsoba, anciennement porte-parole des militaires radiés, dans cette interview, ne crie pas victoire. Pour lui, c’est une victoire d’étape, en attendant l’application effective de la recommandation.

Lefaso.net : En conseil de ministre du 3 juillet 2019, le gouvernement a fait un pas vers votre réintégration. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle après tant d’années d’attente ?

Hervé Tapsoba : Nous avons tous appris la décision. Le président du Faso et le conseil des ministres ont approuvé les propositions du HCRUN (Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, Ndlr) et ont instruit les ministres concernés pour l’application. Nous avons apprécié cela, d’autant plus que la nouvelle nous avait été annoncée depuis 2018 par le HCRUN. Nous attendions, et la bonne nouvelle est arrivée. C’est déjà une étape de passée, maintenant c’est l’application qui nous préoccupe. C’est un ouf de soulagement parce que beaucoup avaient commencé à perdre espoir.

L’une des propositions faites par le HCRUN, c’est que l’on vous affecte dans différents ministères. Certains d’entre vous n’étaient pas d’accord, qu’en est-il maintenant ?

Le HCRUN a été clair. Il nous a été dit que les militaires seront reversés dans tous les services de la fonction publique, en dehors du ministère de la Défense auquel nous appartenons au moment des faits. Certains n’étaient pas d’accord, mais de mon point de vue (…), vaut mieux tard que jamais. Nous sommes tous d’accord pour ce processus.

Vous avez appris le maniement des armes ; vous appeler dans la fonction publique pour faire autre chose, qu’est-ce que vous pourrez bien apporter ?

Nous serons productifs. C’est à l’administration d’évaluer les compétences de tout un chacun. Sur les plus de 600 militaires, chacun a un profil, a appris un métier avant d’être dans l’armée ou étant dans l’armée. Ces profils peuvent être exploités pour le redéploiement.

Il semble que le chiffre avancé par le gouvernement n’est pas celui de votre bureau…

C’est vrai, le gouvernement a annoncé 633. C’est une erreur, cela peut être corrigé. Déjà, quand vous prenez le décret N°2011- 160 /MDNAC/CAB du 7 juillet 2011, il y a 566 militaires et pour le décret de la deuxième vague, il y a 60. Donc on arrive à un chiffre de 626. Si nous ajoutons les dix gendarmes, nous sommes à 636 et c’est au-delà de la barre des 633. Quand on parle de réconciliation, tout le monde doit être pris en compte. J’ai bonne foi que tout ira pour le mieux.

Une partie de l’opinion publique estime que ce serait une prime à l’impunité que de vous reprendre. Un commentaire ?

Nous avons toujours demandé pardon. Si nous sommes tous croyants et que nous espérons au pardon divin, il appartient à tout un chacun de pardonner sur terre. Nous avons fauté et nous avons reconnu et demandé pardon. Mais je comprends ceux qui rechignent à l’idée qu’on nous prenne. Quand on parle de réconciliation, il faut qu’on laisse nos différends.

Quand on voit des membres de l’ancien régime circuler librement, on peut toujours parler de pardon au Burkina Faso. Il a été décidé d’aller à la réconciliation et je pense qu’on doit oublier le passé. On dit que le sorcier oublie toujours, mais les parents de la victime n’oublient jamais. Je sais que c’est difficile, mais ils vont pardonner.

Nous avons enduré notre souffrance, nous avons demandé pardon. Si on décide qu’on ne peut pas revenir, nous l’acceptons. Mais que personne ne pense qu’en revenant, nous allons nous venger de qui que ce soit. Au contraire, si nous revenons, c’est nous qui allons conseiller nos petits frères que certains comportements payent cash. Dans le jargon de l’armée, on dit que les présents, les retardataires, chacun aura sa récompense. Nous avons eu notre récompense.

Il y a quand même parmi vous, certains qui ont réussi à se reconstruire. N’aurait-il pas fallu que vous preniez exemple sur ces derniers, au lieu de passer toutes ces années à revendiquer votre réintégration ?

Déjà, la mentalité n’est pas pareille, la vocation n’était pas pareille non plus. Il y a ceux qui sont venus dans les rangs par vocation, de leur propre gré, qui ont décidé de servir la nation au péril de leur vie. Il y en a aussi qui sont venus par le fait de la nature, parce qu’ils étaient à la recherche simplement d’un travail.

Nous pouvons nous reconvertir ailleurs, mais nous aurons toujours ce chagrin parce qu’on avait décidé de servir la nation dans les forces armées. On peut se reconvertir, mais ça sera comme nous compromettre parce que ce n’est pas ce que nous voulions. Les événements qui sont arrivés n’étaient pas prémédités. On se remet à la décision du gouvernement et du HCRUN d’aller vers d’autres cieux, sinon le meilleur que nous avions choisi, c’était le maniement des armes.

Dans le processus de votre réintégration, est-ce qu’il y a eu des tentatives de manipulation ? Vous avez souvent été durs dans le ton pour des gens qui négocient ; c’était quand même paradoxal. On a vite dit que vous vous adossiez certainement à quelque chose ou que quelqu’un dans l’ombre tire les ficelles…

C’est vrai que cette question est revenue, mais c’est du passé. Ce, d’autant plus qu’une issue est trouvée. Je vais vous dire que si on devrait être manipulés, on n’aurait pas eu cette stabilité. Vous remarquez que depuis les attaques et autres, vous ne voyez jamais un radié ou un révoqué cité ou poursuivi pour une quelconque infraction. Quand nous nous asseyons, et qu’on nous fait des promesses, on exprime nos attentes, et à un moment, on sent qu’il n’y a pas d’écoute…

De 2011 à aujourd’hui, beaucoup ont perdu la vie. Quand on apprend la mort d’un frère d’armes et que c’est à cause d’un problème de santé, de maux de ventre, c’est révoltant. Mais c’est vrai qu’il faut savoir raison garder. Souvent, on a élevé le ton, mais pour un militaire, c’était juste un mécontentement exprimé.

Mais est-ce qu’il n’y a pas eu d’approches des chapelles politiques pour tenter de vous utiliser ?

À des fins négatives ?

À des fins politiciennes en tout cas…

On a eu des approches, de petites tentatives, mais ce n’est pas passé. Entre nous, c’est la solidarité, nous essayons de nous conseiller. On a su éviter tous les pièges, c’est d’ailleurs ce qui nous a aidés à atteindre ces résultats.

Des tentatives de la part de qui, ou de quel parti politique ?

Excusez-moi, je passe sur la question.

L’on a appris qu’il y a un homme politique, Abdoulaye Mossé, député du MPP, parti au pouvoir, qui vous a arrosés de millions. C’est de là que la tentative de manipulation est venue ?

Ça ne peut pas venir du régime en place. C’est ce que j’ai dit pour la précédente question : je passe. Il faut simplement savoir qu’incompréhension rime avec discorde.

Si ça ne vient pas du régime en place, c’est donc de l’opposition. Est-ce pour cela que vous avez bénéficié des largesses d’un député de la majorité, pour que vous ne cédiez pas aux avances d’autres chapelles politiques ?

Que ce soit l’opposition, le parti au pouvoir ou la société civile, un homme d’affaires… personne n’a pu nous détourner de notre objectif d’avoir de meilleures conditions de vie pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos familles. Ce n’est pas d’actualité de réveiller les anciennes blessures. Aucun radié ne peut agir sans la complicité d’au moins un autre radié. Si cela s’était passé, nous l’aurions su. Mais ce n’est pas le cas.

Autre chose. Quand vous étiez encore dans les rangs, le Burkina Faso ne vivait pas une situation sécuritaire aussi critique. On ne parlait pas de terrorisme. Comment vivez-vous la situation actuelle ?

Je vais être bref parce que je ne relève plus du ministère de la Défense. Ce que je sais, c’est qu’il manque de collaboration avec la population qui a du mal à donner les vraies informations. Avec un tel comportement, il est difficile pour les Forces de défense et de sécurité de faire correctement leur travail. De jour comme de nuit, nous sommes soucieux de ce qui arrive au pays. Mais de notre position, nous ne pouvons pas aider. Pour le reste, je leur souhaite bon courage, je n’ai pas de commentaire, je garde ça pour moi.

Y a-t-il un calendrier de mise en œuvre de ce qu’on peut appeler une victoire pour vous ?

Ils ont donné leur accord, ce n’est pas une victoire. La victoire, c’est quand on verra le décret, ou bien le jour où on aura un certificat de prise de service. En attendant, nous allons nous retourner vers le HCRUN pour comprendre l’évolution, le timing, le planning…

Interview réalisée par Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 juillet 2019 à 06:45, par Yarbanga En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Vraiment la question de la réinsertion des radiés et révoqués de 2011 est une très belle alternative que j’approuve car tout le monde à droit à une seconde chance dans la vie !

  • Le 22 juillet 2019 à 08:14, par HUG En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Il faut voir être ce pouvoir pour faire ces genres de choses. Combien le pouvoir passé à dépenser pour dédommager les victimes de ces hors la loi ? combien de boutiques ont été vandalisées par ces hors la loi ?Combien de gens sont morts grâce à ces hors la loi ?

  • Le 22 juillet 2019 à 08:25, par walai En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Pour moi ce n’est pas la question de seconde chance. Ce serait une injustice et l’injustice a déjà perduré de 2011 à auj. Injustice pourquoi ? Injustice du fait qu’il y a deux poids deux mesures. Les éléments du RSP ont fait pire que ces radiés, mais rien ne leur est arrivé. Que ce soit la mutinerie des éléments du RSP ou les gaffs qu’ils comettaient chaque jour, en tout ils ont fait pire. En plus de cela, il y a combien de d’idiots parmi ceux/celles à la tête de l’Etat. Ils sont combien à avoir commenditer la mort de gens, ou la liquidation des affaires economiques de gens etc.... Il y a lieu qu’après avoir réparé cette injustice à l’endroit de ces radiés, qu’on parte sur de nouvelles bases. Plus jamais cela dans l’armée ou corps paramilitiares, sinon plus jamais de pardon. le temps de Blaise qui favorisait tout le bordel vécu est passé. On doit se dire qu’on est dans une nouvelle ère.

  • Le 22 juillet 2019 à 08:46, par Kanla Justin En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Réintégration dans la fonction publique des militaires et policiers radier en 2011. Pourquoi pas ? "Que celui qui n’a jamais péché soit le premier à lui jeter la pierre " . Bien vu de la part des autorités. On a besoin de tout le monde, surtout qu’ils reconnaissent leur erreur et ont demandé pardon. Le burkinabé a un coeur large, sensible. Pourquoi pas un autre départ, avec de leçons bien apprises.!!! Bonne chance à eux, félicitations.

  • Le 22 juillet 2019 à 08:57, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    - Vous savez ? Sincèrement moi Kôrô Yamyélé je n’aime pas ce genre de comportement avec un tel regard de mendiant pitoyable et larmoyant !! Tu vas conseiller qui ?

    Et d’ailleurs que gagnes-tu en revenant encore dans les rangs de l’armée ? Tu n’y auras plu rien du tout ! Pas de grade encore, nombreuses corvées avec une étiquette de d’Ex-radié qui te collera à la peau, tu n’auras rien en dehors d’une petite retraite avec une pension misérabiliste !!!! On connait comment les choses se passent dans l’Armée pour y avoir fait un tour dans le temps ! Il y a un des militaires radiés que je sais ne reviendra pas même si on va doubler sa paye dans l’armée. Il est simplement devenu paysan et a un grand champs, a inscrit tous ses enfants sans difficulté dans les collèges, il a même marié une deuxième femme après accord de sa première épouse. Il est dans la zone de Solenzo pour ceux qui veulent savoir. Il n’avait même pas le quart de ce qu’il gagne aujourd’hui quand il était dans l’armée. Au contraire je sûr qu’il avait chaque fois sur le dos des dettes des petits commerçants farfelus du coin et des prêts scolaires en n’en pas finir !

    Conclusion : Mon ami, inutile de jouer au pitoyable ! Si on ne te prend pas ne pleurniche pas pour autant ! Soit courageux et affronte le travail de la terre et avec quelques chèvres en élevage, très vite tu seras riche ! Foi de Kôrô Yamyélé !

    - Webmaster, met mon post car je ne fais que dire la vérité. Il ne faut pas se croire déjà mort parce qu’on perd une paye de 120.000 FCFA au grand maximum tout confondu soit 1.440.000 FCFA par an, l’équivalent de 3 de mes bovins si je les vends au marché local ici, ou encore 96 sacs de maïs de 100 Kilos soit 9,6 Tonnes sur en moyenne 150 Tonnes que je récolte en fin de saison des pluies pour 4 mois de travail intensif. Alors moi, avec uniquement le maïs j’ai 1.875.000 FCA par mois dans l’année sans compter les autres (bœufs, moutons, fruits et légumes, miel de mes ruches, location de mon matériel, pintades et leurs œufs que je mange à la maison et avec les amis et nos fonctionnaires du coin, car je ne les vends pas, et mes deux gros chiens pour lesquels beaucoup de mes visiteurs salivent pour rien car ils ne les auront pas pour bouffer). Donc Wemaster il ne faut pas qu’il pleurniche pour si peu au point de se faire pitoyable. Merci.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 22 juillet 2019 à 13:13, par A qui la faute ? En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

      Merci Kôrô, toujours bien de vous lire avec ce brin d’humour pour distiller la vérité. Mais pardonnez moi j’irai plus loin. Je suis gentil mais j’ai horreur de l’injustice car le burkinabé aime chatier et venir demander pardon. On ne connait que ça depuis les années 80.
      1) Le HCRUN se situe comment par rapport à la justice républicaine ?
      2) Un député qui verse des millions à des mutins, et la justice laisse faire ?
      3) 600 personnes pleurichent pendant près d’une décénie cela prouve que le pays a vraiment un problème de chomage.
      4) Amnistier légalement des hommes majeurs capables après ces actes horribles j’ai peur que ça soit la porte ouverte "il suffit de demander pardon". C’est quoi la différence entre tué par un soldat burkinabé et tué par un terroriste tout aussi burkinabé. Dans 8 ans on pardonnera aussi les terroristes ?

      Il n’y a déjà plus la peine de mort. Rejouissez-vous ! Votre seconde chance c’est d’être libres déjà parmis les parents des gens spoliés. Je ne comprends plus rien dans ce pays

    • Le 23 juillet 2019 à 08:17, par METEB En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

      Bjr Koro ! Je ne sais pas quel âge vous avez mais votre post manque d’humilité et de considération. J’aime lire vos réactions sur certains sujets sensibles car empruntes de justesse dans l’ensemble. Mais cette dernière me laisse perplexe quant à votre intention de choquer sinon de dénigrer. Un sacerdoce est toujours pavé d’obstacles, de chutes, de remise en question... Mais lorsque vient le moment de changer de chemin, pour être utile à soi-même et à autrui, il faut du discernement, de l’accompagnement. Surtout que tous ne sont pas fautifs à la lecture des recommandations du hcrun. Toutes mes considérations distinguées.

  • Le 22 juillet 2019 à 10:39, par Ya maam En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Pas de doute, çà c’est le vrai Kôrô Yamyélé !

  • Le 22 juillet 2019 à 11:08, par sanou paul En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    KORO YAMYELLE, il faut dire à ce type que le chien ne change jamais sa manière de s’asseoir.

  • Le 22 juillet 2019 à 11:42, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Si reprise il doit y avoir, alors tout sauf les corps militaires ou para-militaires ; la vie civile pure si on veut être vraiment indulgent

  • Le 22 juillet 2019 à 12:21, par Garçon En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Le président Rock MARK KABORE est entrain de gagner dans sa politique de gestion du pouvoir et de la reconciliation nationale,si toute fois ces derniers sont réinsérer dans leur rangs respectifs ! merci encore !!!

  • Le 22 juillet 2019 à 13:22, par Senator En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Mon salut a koro yamyele. Tu dis une part de verite.il faut tourner, becher, remuer tous les coins
    de la terre selon jean de la fontaine car un tresor y est cache : le travail de la terre.
    Pleins de courage a mes amis policiers. Osez explorer d autres sentiers ,se reinventer & s adapter. Que la paix s instable au burkina que chacun puisse vaquer a ses occupations.

  • Le 22 juillet 2019 à 21:19, par jeunedame seret En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Et ce sont des salariés inutiles qu’on va recruter et payer gratuitement avant de former. À quelles fins ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien apporter à l’administration d’autres ministères sinon la foule et les problèmes et les images de corruption ? Pourquoi cette magouille du MPP et du HCRUN ? Mr Hervé, la seule façon de demander pardon et de conseiller les autres est de vous investir dans vos entreprises personnelles comme ce cultivateur de KÔRO ; au lieu de lamenter des années durant pour un salaire. Il faut démonter que vous avez de l’initiative et que vous êtes des hommes ; pas des simples porteurs de testicules. Les tractations malhonnêtes des politiciens ne vous exalteront pas le moi humain.

  • Le 22 juillet 2019 à 23:20, par SIDPAWETTA En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Le viol est un crime contre l’humanité, et certains de ces messieurs ont violé des expatriés, des Soeurs Religieuses, on ne pourra pas oublier ça. HONTE à ces messieurs

  • Le 23 juillet 2019 à 18:48, par Bigbalè En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    La réintégration ne devrait pas être systématique quand je pense des corps habillés sont allés piller des orphelinats, violer des religieuses, tuer des citoyens par des balles perdues ! S’ils n’étaient pas content du régime de Blaise, pourquoi ils n’ont-ils pas eu le courage d’aller attaquer Kosyam en son temps au lieu de s’en prendre à personnes innocentes et sans défense ? Quand ils disent qu’ils ont demandé pardon, c’est à qui ils ont demandé ce pardon ? A ces pauvres enfants ou à ces religieuses qui n’oublieront jamais ce que ces barbares du siècle présent leur ont infligé ? Oui au pardon mais il faut que ces criminels demande la voie à suivre pour un vrai pardon. De mon point de vue, chacun de ces militaires sait où exactement il a pillé, où il a violé et il devrait chacun retourner sur ces lieux et demander le pardon et en ce moment ils auront la conscience tranquille pour de bon !

  • Le 25 juillet 2019 à 23:19, par Sidpayete En réponse à : Hervé Tapsoba, militaire radié : « Si nous revenons, c’est nous-mêmes qui allons conseiller nos petits frères… »

    Bien dit Bigbale , tué, violé c’est puni par la loi n’est-ce pas ? On ne peut pas parler de reconciliation là ou la justice n’a pas dit son mot. Huit années que des orphelins ,des religieuses, des enfants, nos frères ,nos sœur et nos parents attendent que la justice face son travail.
    En plus s’il faut les réinsérer ça doit être dans l’armée car il ont été formé et o.t déjà exercé dans ce domaine. Faire autrement c’est risquer de rendre l’administration moins productive.
    Oui à la réconciliation nationale ,
    Oui au Burkina Faso
    Mais non à l’impunité car dit_on ,<>

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