LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Chaînes de valeur maïs et niébé : 10, 725 milliards FCFA de recettes réalisées d’ici 2022 au Burkina

Publié le vendredi 19 juillet 2019 à 16h35min

PARTAGER :                          
Chaînes de valeur maïs et niébé : 10, 725 milliards FCFA de recettes réalisées d’ici 2022 au Burkina

Améliorer les revenus de 75 000 petits producteurs de 15% et les bénéfices de 16 petites et moyennes entreprises de 20%. Cela, à travers un meilleur accès aux marchés et au financement innovant dans les régions des Hauts- Bassins et des Cascades du Burkina. C’est l’ambition du projet « Développement des chaînes de valeur maïs et niébé intégrées aux systèmes financiers durables et aux marchés », lancé officiellement ce vendredi 19 juillet 2019, à Ouagadougou. C’était au cours d’une rencontre de cadrage et de planification dudit projet.

D’un budget total de 770 850 300 FCFA, le présent projet, d’une durée de trois ans (juillet 2019- juin 2022), est financé par l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA). « A ce jour, le constat est que les producteurs ont des produits sous la main, mais ils n’arrivent pas à les positionner sur le marché alors que la demande nationale est suffisamment élevée », a noté Christian Raoul Ouédraogo, chargé de programme à AGRA.

Christian Raoul Ouédraogo, chargé de programme AGRA

En effet, souligne-t-il, le Burkina a enregistré au titre de la campagne agricole 2017-2018, 1million 500 000 tonnes de maïs et 190 000 tonnes de niébé. Cette production a été revue à la hausse durant la campagne 2018-2019, notamment celle du maïs, qui a atteint 1 million 700 000 tonnes. Toutefois, indique le chargé de programme de l’AGRA, la production du maïs et du niébé éprouve un certain nombre de difficultés à s’affirmer sur les marchés structurés au regard des risques en terme de qualité.

« On note lors des opérations post-récoltes, des pertes énormes sur la qualité et la quantité des produits mis sur le marché », a indiqué Raoul Christian Ouédraogo. Conséquence, le maïs tout comme le niébé manque énormément de financements car ils n’offrent pas la possibilité aux banques et établissements financiers de sécuriser leurs investissements. D’où le présent projet qui, selon lui, allie l’accès aux marchés des intrants et le développement de services financiers durables.

Marcel Minoungou, cabinet ICDE

Des modèles financiers plus souples

Dans la pratique, explique Marcel Minoungou du cabinet Ingénierie conseil développement d’entreprises (ICDE), partenaire technique de mise en œuvre du présent projet, il s’agira de mettre l’accent sur le marché et de travailler sur deux produits financiers adaptés aux intrants et aux équipements post-récoltes. A ce propos, parlant du marché, il explique que l’approche va consister à collaborer avec six organisations provinciales dont l’Union des producteurs agricoles du Houet, de la Comoé, du Tuy , du Kénédougou , de la Léraba et l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina dans les Hauts-Bassins et les Cascades.

.

« L’assistance technique consiste à les aider à mieux vendre leurs produits sur des marchés structurés et l’avantage, c’est qu’on aura des prix rémunérateurs qui vont permettre d’améliorer le niveau de revenu des producteurs à la base », a signifié Marcel Minoungou. S’agissant des financements, il note que deux modèles de crédits seront développés. « Il y aura un modèle qui sera adapté aux intrants et un autre qui sera adapté aux équipements post-récoltes. Nous avons déjà identifié des acteurs qui vont mettre des équipements de qualité sur le marché au profit des producteurs que nous allons identifier », a-t-il indiqué.

Félicité Traoré-Wourougou, directrice du cabinet ICDE

Déjà, la directrice du cabinet ICDE, Félicité Traoré-Wourougou, confie que dès la semaine prochaine, un travail sera fait avec les bénéficiaires directs en vue de leur permettre de finaliser leurs différents plans. Ces plans seront intégrés dans le planning global de mise en œuvre pour la première campagne qui sera soumis à AGRA d’ici fin juillet 2019.

A terme, le projet « Développement des chaînes de valeur maïs et nébié intégrées aux systèmes financiers durables et aux marchés industriels » compte enregistrer 75 000 de tonnes de maïs et 3 000 tonnes de niébé vendus à travers des marchés structurants dont 80% des productions respectent au minimum les normes de qualité.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique