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Economie numérique : Bientôt une cinquantaine d’entreprises pour booster l’écosystème d’innovation du Burkina

Publié le jeudi 18 juillet 2019 à 21h48min

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Economie numérique : Bientôt une cinquantaine d’entreprises pour booster l’écosystème d’innovation du Burkina

Dans le cadre du projet e-Burkina, le premier ministre Christophe Dabiré a lancé l’appui aux startups du numérique, dans l’après-midi du jeudi 18 juillet 2019 à Ouagadougou. Plus de 1000 jeunes vont bénéficier de ce projet qui consiste à bâtir un écosystème d’innovation dans le domaine du numérique.

« Nonobstant les difficultés auxquelles il fait face, le Burkina Faso est en chantier. Et ce, sur tous les fronts », a déclaré la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara. Mais le chantier sur lequel la ministre veut insister, c’est celui qui consiste à offrir les services de l’Etat aux citoyens à travers les outils du numérique. C’est l’objectif recherché par le gouvernement burkinabè à travers le projet e-Burkina, piloté par l’Agence nationale de la promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC).

D’une manière plus spécifique, le Burkina Faso compte améliorer la capacité et l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) par les administrations publiques et privées. Pour cela, l’Etat veut assurer la promotion de l’entreprenariat dans l’économie numérique, avec un accent particulier sur l’agriculture et le secteur rural.

L’idée est déjà là, il faut des ressources humaines pour la concrétiser. C’est ainsi que l’ANPTIC à travers son projet e-Burkina s’est engagé à appuyer les startups qui interviennent dans le numérique. L’innovation est au centre de la mise en œuvre de cette vision. Et, c’est l’entreprise KeoLID Innovation Hub qui va assurer l’incubation de ces startups.

Bénéficiaires et canaux de recrutement

Selon le président de KeoLID Innovation Hub, Lassané Ouédraogo, ce sont plus de 1000 jeunes qui bénéficieront de cet incubateur, avec la création d’une cinquantaine d’entreprises numériques à forte valeur ajoutée. « Nous avons un partenariat assez diversifié pour nous assurer des solutions qui vont apporter le développement au Burkina. Pour nos agriculteurs par exemple, ils ne vont pas continuer à labourer avec la daba, mais avoir des machines agricoles connectées. C’est notre objectif », a-t-il déclaré.

Quant à la sélection des entrepreneurs, le premier responsable de KeoLID Innovation Hub a signifié qu’elle va se faire par plusieurs canaux. Dans un premier temps, il va s’agir d’un appel à projet (chose qui est faite aujourd’hui). Suite à une formation, les meilleurs projets seront sélectionnés pour les étapes suivantes. En second lieu, un concours sera organisé sur des thématiques spécifiques de manière bimensuelle. Enfin, à travers la communauté des jeunes citoyens d’entreprises de KeoLID, un cadre d’échange, des porteurs de projet seront recrutés.

« Le Burkina est riche d’un écosystème numérique vibrant »

Selon le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté, le lancement de cet incubateur est une étape importante pour le projet e-Burkina. « Avec le lancement de l’incubateur, le projet entre désormais dans une nouvelle phase où les développements d’applications utiles pour le Burkina Faso pourront également être initiés plus facilement par des acteurs », a-t-il indiqué.

Pour ce faire, Hadja Fatimata Ouattara a invité tous les porteurs de projets innovants et révolutionnaires à prendre d’assaut les locaux de KeoLID Innovation Hub, un espace d’apprentissage, de portée et de maturation des projets. « J’émets le vœu que KeoLID puisse permettre aux femmes et aux jeunes entrepreneurs digitaux du Burkina de réaliser le rêve de toute une nation », a-t-elle formulé.

Ce rêve de Hadja Fatimata Ouattara est possible, à en croire Cheick Kanté, qui a déclaré que « le Burkina Faso est riche d’un écosystème numérique vibrant, reconnu en Afrique et dans la région, et s’est lancé dans des initiatives phares dans le domaine du numérique ».

Présent à cette cérémonie dont il a donné le coup d’envoi, le Premier ministre, Christophe Dabiré, a affiché une note de satisfaction. Pour lui, une telle initiative va résoudre le problème de l’emploi des jeunes et des femmes au Burkina Faso. « Je voudrais encourager tous les jeunes qui pensent qu’ils peuvent faire quelque chose pour le développement du Burkina, à s’intéresser à cette opération qu’on vient de lancer pour que nous puissions les retrouver un jour employeurs quelque part », a-t-il affirmé.

Quid du projet e-Burkina ?

Il faut rappeler que le projet e-Burkina est né de la coopération entre le Burkina Faso et la Banque mondiale. Il a démarré ses activités suite à la mise en vigueur du projet en juin 2017 pour une période de cinq ans. Ce projet, selon ses pilotes, ambitionne de renforcer les initiatives nationales entreprises dans le secteur des TIC en vue d’améliorer l’ouverture des données, le développement des applications transversales et services en ligne et la promotion de l’entreprenariat numérique.

La réussite de la mise en œuvre du e-Burkina va permettre d’avoir un cadre juridique fiable mais aussi développer et mettre en production des services qui impacteront positivement le fonctionnement global de l’administration publique.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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