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Musique : Les Prêtres messagers chantent la paix au Burkina

Publié le samedi 6 juillet 2019 à 23h45min

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 Musique :  Les Prêtres messagers chantent la paix au Burkina

« Pour la paix au Burkina Faso » est le titre du deuxième album des abbés Antoine Romain Sawadogo et Gabriel Palingwênde Sandwidi, appelés « Prêtres messagers ». La cérémonie de dédicace de l’album de quatre titres a eu lieu le jeudi 4 juillet 2019 à Ouagadougou. C’était en présence de Mgr Théophile Naré, évêque du diocèse de Kaya.

Le Centre d’accueil Marie-immaculée (CAMI) a abrité, le jeudi 4 juillet 2019, la cérémonie de dédicace de l’album intitulé « Pour la paix au Burkina Faso » des Prêtres messagers. Cette œuvre est la deuxième du duo après celle intitulée « Pour la nouvelle évangélisation » sortie le 1er novembre 2018. Le nouvel album contient quatre titres : « D bao laafi », « C’est une grande erreur », « Main dans la main » et « Sông taaba ».

Les deux « Prêtres messagers », abbés Antoine Romain Sawadogo et Gabriel Sandwidi, sont tous du diocèse de Kaya. Le premier est à la paroisse Sacré-Cœur de Jésus de Mané et l’autre à la paroisse Christ -Roi de l’univers de Boussouma. Ayant été touchés par les attaques terroristes qui frappent le Burkina Faso, notamment le diocèse de Kaya, les deux prêtres ont voulu produire cet album.

« C’est l’appel à la paix qui nous a poussés à produire cet album. Comme vous le savez, le diocèse de Kaya a été durement frappé par les attaques terroristes et parmi les victimes, nous pouvons citer l’abbé Siméon Yampa. Nous avons été vraiment touchés par ces attaques, c’est pourquoi nous avons voulu faire cet album, et proposé ce qui nous tient à cœur. Il s’agit d’appeler, d’inviter tous les Burkinabè à travailler main dans la main pour la paix, pour restaurer la paix qui a été brisée », a expliqué abbé Antoine Romain Sawadogo.

Chantés dans différents styles tels que le reggae, le couper-décaler, le tradi-moderne, les titres de cet album parlent de la paix, de la solidarité et de l’unité. Pour abbé Gabriel Sandwidi, cet album est pour appeler tout le monde à la solidarité et à cultiver la paix. « Nous invitons tous les Burkinabè à plus de solidarité et d’unité. C’est dans ce sens que nous pourrons restaurer la paix », a précisé abbé Antoine Romain Sawadogo.

L’album évoque aussi d’autres thèmes comme l’identité culturelle. Le titre « D bao laafi », chanté en mooré, parle de cette question qui devient de plus en plus sérieuse avec l’avènement des réseaux sociaux et la révolution technologique. « Quand plusieurs cultures s’entremêlent, c’est généralement la culture la plus forte qui arrive à anéantir les autres. Nous devons être conscients qu’il y a une concurrence culturelle, que chacun doit travailler afin de pouvoir préserver sa culture ; autrement, nous serons amenés à disparaître. Nous devons passer par l’éducation pour transmettre notre culture à nos enfants », a conseillé abbé Antoine.

Cette dédicace a connu la présence du Mgr Théophile Naré, évêque du diocèse de Kaya et encadreur des deux prêtres lorsqu’ils étaient au Grand séminaire. Il s’est dit fier d’eux, et les a félicités et encouragés. Pour lui, cette dédicace s’inscrit dans l’histoire du pays. S’adressant aux « Prêtres messagers » il a dit ceci : « L’évènement que nous célébrons ce matin, en dépit de la simplicité et de la modestie du cadre qui l’abrite, est largement significatif. C’est un évènement que nous pouvons qualifier d’historique pour la vie de notre diocèse, de notre église de Kaya, et même de notre pays. J’ai tenu à être là, en tant que père évêque de la famille diocésaine de Kaya, pour donner à cette cérémonie de dédicace de votre deuxième album, sa véritable dimension et toute sa portée. L’occasion est belle, et particulièrement opportune, de citer Saint Augustin qui dit : ‘‘Bien chanter, c’est prier deux fois’’. »

L’album, au cours de cette dédicace, a été vendu sous formats CD et carte mémoire au prix de 3000 F CFA l’unité.

Korotoumou DJILLA (Stagiaire)
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