Ils sont environ 40 prêtres venus des pays d’Afrique de l’Ouest francophone à prendre part à la session ordinaire du Mouvement Pro vie, du 3 au 5 juillet 2019 à Ouagadougou. Pendant trois jours, ils vont se pencher sur les faits présents qui portent atteinte à la vie humaine dans toutes ses dimensions, et les moyens de communication à même de contenir le phénomène. En un mot, en faveur de l’épanouissement de tout l’homme, selon Georges Wirnkar, directeur de la région Afrique francophone du Mouvement Pro vie. La particularité de cette session, selon lui, c’est qu’il s’agit d’une formation à l’intention des prêtres actifs dans le ministère sur les questions de la vie et de la famille.

Le Dr Joseph Weaney, coordonnateur international de Pro vie, déclare : « Cela fait seize ans que nous tenons différentes sessions sur la vie et cette année, nous décidons de tenir cette session à Ouagadougou. » Le choix du Burkina Faso n’est pas fortuit, dit-il, car la vie peut être menacée de différentes manières et le terrorisme en est une. La session va donc parler de questions pastorales, de comment défendre la vie avec les prêtres, le clergé et aussi les séminaristes.

Plusieurs formations sont prévues à cette édition. Parmi lesquelles, celle du père Paul Ouédraogo, directeur académique de l’Université catholique d’Afrique de l’ouest (UCAO). Avec lui, il sera question de la défense de la vie. « C’est faire observer tout ce qui est en branle, non pas physique, mais au niveau de la pensée même, contre la vie, les idéologies perverses, les théories philosophiques liées au relativisme qui nous font croire à beaucoup de choses négatives liées à la vie », a expliqué le père Paul Ouédraogo. Il ajoute qu’il s’agit de théories qui sont le plus alimentées en Europe et en Amérique et il va s’agir de faire l’historique de ces idéologies et donner aux participants des arguments scientifiques et philosophiques nécessaires pour les contrer.

Pour lui, des mouvements comme Pro vie permettent de soigner la gestion sociale surtout en ce qui concerne la vie. Le danger n’est pas seulement que physique, il y a aussi le terrorisme verbal. Et pour s’expliquer, il a pris l’exemple de l’enfant au stade fœtal qui peut faire l’objet d’un avortement parce que ses géniteurs ont été influencés verbalement.

Le père Georges Wirnkar est revenu sur la particularité de l’Afrique de l’Ouest francophone. Selon lui, les pays anglophones, particulièrement ceux de l’Afrique de l’Ouest, sont très bien organisés pour défendre les droits de la vie et ceux de la famille. Chose que l’on trouve rarement en Afrique de l’Ouest francophone, dit-il.

Le père Edgard Ouédraogo a présenté le Mouvement Pro vie comme un mouvement d’origine américaine, fondé par le père Paul Max en réponse aux théories qui montaient contre la vie. Selon lui, la philosophie du mouvement est de former des leaders capables de transmettre très bien le message sur la protection de la vie.

Le mouvement est arrivé au Burkina Faso en 2007, et depuis cette date, il se tient des sessions dans les pays de l’Afrique de l’Ouest francophone. Trois entités ou cadres de formation composent le mouvement : celle des prêtres, des séminaristes et des étudiants laïcs.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net