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Centenaire de la création de la Haute-Volta : La promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale au cœur d’une conférence à Bobo

Publié le dimanche 23 juin 2019 à 23h53min

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Centenaire de la création de la Haute-Volta : La promotion des valeurs de paix et de cohésion sociale au cœur d’une conférence à Bobo

La ville de Bobo-Dioulasso a abrité, le samedi 22 juin 2019, la cinquième étape des conférences régionales du centenaire de la création de la Haute-Volta. Placée sous le thème « De la création de la Haute-Volta à la construction de l’État-Nation burkinabè : leçons et défis », cette rencontre a connu la présence du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo ; et du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango.

La Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso, a eu cent ans le 1er mars 2019. Plus qu’un fait historique, la commémoration du centenaire de la création de notre pays est un devoir qui, selon le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, doit entraîner une prise de conscience pour chaque burkinabè, d’œuvrer pour la cohésion sociale, la stabilité et le progrès durable.

C’est dans cette dynamique que le gouvernement a adopté, en conseil des ministres du jeudi 29 novembre 2018, un rapport relatif à la commémoration du centenaire de la création de la Haute-Volta sous le thème « De la création de la Haute-Volta à la construction de l’État-Nation burkinabè : leçons et défis ».

Ainsi, après le colloque international tenu du 9 au 12 mars 2019 à l’Université Joseph-Ki-Zerbo et les conférences régionales de Kaya, Manga, Gaoua et de Ouahigouya, c’est au tour de la ville de Bobo-Dioulasso, chef-lieu de la région des Hauts-Bassins, d’accueillir ce samedi 22 juin, la cinquième étape de cette série de conférences régionales du centenaire de la création de notre pays. Pour le ministre Siméon Sawadogo, l’étape de Bobo-Dioulasso se veut un cadre adéquat pour dégager des pistes de solutions pertinentes, en vue d’accompagner les efforts du gouvernement, des acteurs économiques et sociaux dans la construction d’un Burkina Faso de paix, de stabilité et de prospérité.

« L’objectif recherché à travers l’organisation de ces conférences est d’amener tous les Burkinabè à prendre connaissance de l’évènement, à y participer en toute humilité avec la conscience. Ces conférences mettent l’accent, d’une part, sur l’histoire de chaque région et, d’autre part, sur la culture, la cohésion sociale ou sur les potentialités économiques de la région concernée. La connaissance historique est en effet essentielle à la fois pour le peuple, pour sa jeunesse en particulier et pour ses dirigeants. Elle les éclaire d’un jour nouveau et leur permet d’assurer leur destin, d’éveiller et de motiver la conscience collective », a-t-il laissé entendre.

Plusieurs thématiques ont été développées par d’éminentes personnalités, pour rappeler aux Burkinabè la nécessité pour eux de renforcer leur vivre-ensemble, de développer leur esprit patriotique et, mieux, de leur faire découvrir les potentialités économiques au regard des nombreux défis à relever. Il s’est agi, entre autres, de la lutte contre le terrorisme, contre l’incivisme qui appelle un sursaut national, une union sacrée de toutes les filles et de tous les fils du pays. « Nous avons des valeurs culturelles à défendre pour réaliser une unité nationale et promouvoir la prospérité du Burkina Faso dans le concert des nations », a indiqué le ministre d’État.

Cette conférence se présentait également comme une opportunité d’échanges et de partage d’expériences. Pour le communicant Bruno Doti Sanou, historien, enseignant-chercheur d’universités, « l’histoire, c’est comme une torche que l’on tient en main et qui nous éclaire la voie. Il faut que notre histoire nous serve de torche ». Il estime que le Burkinabè doit s’inspirer de la mémoire collective du passé afin de projeter de bâtir une société sur de longue durée. « Depuis la création de la Haute-Volta jusqu’à aujourd’hui, il y a eu beaucoup d’erreurs. Nos parents ont beaucoup souffert parce que la France nous a colonisés dans l’intérêt des Français et non pour notre propre intérêt. Comment faire pour que ces mêmes erreurs ne puissent plus être répétées aujourd’hui ? C’est pourquoi, nous devons nous inspirer du passé afin d’éviter ces erreurs, pour le développement du Burkina Faso », a dit Bruno Sanou.

Au terme de cette rencontre, le ministre Sawadogo a félicité les conférenciers qui ont éclairé l’assistance sur l’histoire, la culture, les valeurs de paix et de cohésion sociale dans le but de favoriser la participation de chaque Burkinabè à la construction de l’État-Nation.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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