Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Les organisations professionnelles des médias du Burkina ont animé, ce jeudi 20 juin 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse pour dénoncer le projet de révision du code pénal, considéré comme une atteinte à la liberté de la presse. Une occasion pour eux de lancer également un appel à toutes les personnes concernées de se mobiliser pour rejeter ce projet qui remet en cause les acquis démocratiques du pays.
Le gouvernement burkinabè a adopté, le 6 juin dernier, un projet de révision de son code pénal qui sera entériné à l’occasion d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. Un projet de loi qui est dénoncé par les organisations professionnelles, parce qu’ils le jugent attentatoire à la liberté de la presse et d’information. Car selon eux, au-delà de la sévérité des amendes prévues à ses articles 312 à 316, allant jusqu’à dix millions et des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans ferme, ce nouveau projet de loi se caractérise par des notions vagues, la généralisation des délits, la volonté d’interdire et de réprimer toute communication relative à un acte terroriste.
« Et en faisant cela, les initiateurs de ces nouvelles dispositions feignent d’ignorer le travail d’information des journalistes puisqu’ils ne font pas de distinction entre l’usage des informations par les professionnels des médias et d’autres publics éventuels », ont-ils expliqué, précisant que « c’est pourquoi, les modifications contenues dans ce projet interdisent aux journalistes de faire leur travail et leur présence sur les lieux d’attaques terroristes sans autorisation est criminalisée ».
- Une vue de quelques journalistes à la conférence de presse sur le projet de révision du code pénal
Ce qui est une atteinte à la liberté de la presse et au droit constitutionnel du citoyen à l’information, selon les représentants des médias. L’objectif visé à travers ce projet, selon le président de l’Association des journalistes du Burkina, Guézouma Sanogo, c’est d’exclure le fait terroriste du champ de la presse et de la communication tout court. Ce qui est une déception pour la liberté de la presse et une porte ouverte aux suspicions.
Et le danger de cette loi pour l’opinion nationale, dit-il, c’est qu’elle devient vulnérable à la manipulation, parce qu’un citoyen mal informé est un citoyen manipulable à souhait et à la merci de ceux qui gouvernent. Tout en indiquant que la lutte contre le terrorisme ne signifie nullement bafouer le droit du public à l’information, ni de museler les médias et leurs animateurs, comme le Burkina Faso tente de le faire à travers ce projet de loi.
C’est pourquoi, à travers cette conférence de presse, les organisations professionnelles lancent un appel pressant au gouvernement à reconsidérer son projet et aux députés à s’abstenir d’adopter ce projet de révision en l’état. Les démocrates et défenseurs des droits de l’homme et de la liberté de la presse sont invités par les organisations professionnelles des médias à se mobiliser pour rejeter ce projet de loi ainsi qu’à l’ensemble des citoyens à soutenir le droit à l’information du public en dénonçant et en condamnant l’esprit de censure qui anime, selon elles, les autorités burkinabè.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 21 juin 2019 à 06:24, par Le Vigilent En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Bande de journaleux en manque de publicité !!! Il faut donc que chaque plaisantin exige que les lois lui permettent de fantasmer à volonté ? Votre libertinage s’arrete où commence les droits fondamentaux des autres citoyens.
Allez vous spécialiser en journalisme de terrorisme. Ainsi vous pourrez récolter et traiter des informations sur les faits dont vous avez été témoins au lieu d’être de simples colporteurs de ragots et/ou de fake News fabriquées par des supporteurs des terroristes.
2. Le 21 juin 2019 à 08:22, par sm En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Autant la liberté d’expression est un droit, autant le droit à la vie en est un autre. Alors, s’il faut retirer le terrorisme du champs communicationnel pour pouvoir l’étouffer, je suis pour. un homme mal informé vaut mieux qu’un homme qui a perdu la vie.
3. Le 21 juin 2019 à 08:42, par fgh En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Ah oui ? que le Gouvernement reconsidère le Projet de loi et que les députés s’abstiennent de le voter, rien que ça !
Videz-moi le Gouvernement et le Parlement et prenez leur place, c’est pas mieux ?
N’est-ce pas qu’on mange la liberté de la presse et le droit constitutionnel du citoyen à l’information pour dormir, au moment où des terroristes nous tuent par centaines et qu’on ne peux même plus circuler sans stress ?
Activiste est devenu un métier n’est-ce pas ? Continuons à jouer aux complices des terroristes sous le couvert d’activisme des droits de l’homme... Nous, nous souhaitons qu’on extermine cette vermine qui gangrène désormais le vivre ensemble des burkinabè. Balla SAKANDE et les autres élus, votez-nous cette loi au quart de tour comme vous l’avez demandé au gouvernement... Il y a toujours mieux hors du Burkina pour ceux qui ne trouvent plus leur compte chez eux.
4. Le 21 juin 2019 à 09:31, par rabo En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Et un jour vous n’aurez pas un espace pour crier votre contentement.
Protégeons les journalistes !!!!!!!!!!!
5. Le 21 juin 2019 à 11:28, par SM En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
L’adoption de cette loi marquera un recul gravissime de la liberté de presse et du droit à l’information dans notre pays ; un recul jamais égalé depuis l’indépendance. Cette loi vise simplement à criminaliser le travail des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des lanceurs d’alerte. Elle est représente un danger et une menace contre tous les citoyens . Si cette loi passe à l’AN, elle sera censurée par le conseil constitutionnel : elle viole la constitution en plusieurs point et est contraire aux engagements internationaux du Burkina Faso.
Le 21 juin 2019 à 16:20, par Le Vigilent En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Encore un plaisantin qui réclame les droits, même celui de porter atteinte à la paix et a la sécurité de l’ensemble des burkinabé, à des journalistes irresponsables et autres lanceurs d’alerte (tracts) inconscients.
6. Le 21 juin 2019 à 12:48, par Bigbalè En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Le gouvernent et l’Assemblée Nationale ont notre soutien car nous sommes fatigués des ragots qui attisent la haine et nous font courir toutes de sortes de risques à cause de petits journaleux aigris et n’ont rien de convaincant dans leurs articles souvent décousus. Nous avons par contre une catégorie de journalistes professionnels qui font le maximum pour nous servir des analyses impartiales sur la vie de notre pays. A cette catégorie de journalistes et d’hommes honnêtes, nous voulons leur témoigner toute la gratitude de la nation. Ce sont eux aussi nos FDS qui se battent avec leur plume pour dire la vérité qui un intrant indispensable pour le développement.
7. Le 21 juin 2019 à 12:56, par Jean-Paul En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Il faudrait une loi pour vraiment responsabiliser les communicateurs professionnels. Chacun doit être responsable de ce qu’il "publie" dans son journal papier ou en ligne. C’est pourquoi je souhaite qu’on exige de tous les médias en ligne de mettre en place un modérateur, comme le fait déjà ce journal Lefasonet. Ainsi en tant que professionnel, le modérateur pourra filtrer les interventions en ligne des internautes. Le modérateur assumera donc toute responsabilité de ce qu’il décide de publier en ligne, puisqu’il a la capacité de bloquer ou de laisser passer un message.
8. Le 21 juin 2019 à 15:11, par LE PEUPLE En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Je crois savoir que Dermé est en retraite. Que fout-il ici encore ? Et Zezouma SANOGO, le journaleux qui ne respecte pas le cordon de sécurité. Que peut-il respecter encore. C’est la fin du libertinage et de la délinquance.
9. Le 21 juin 2019 à 15:13, par Manuel En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Bonjour
Norbert Zongo n’a jamais été poursuivi en justice tout simplement parce qu’il était un vrai journaliste.
Beaucoup aujourd’hui sont des publicateurd de faits divers et de ragots de bas quartier. Je suis pour la liberté de la presse et d’opinion, mais l’État est dans son devoir de protéger également ceux qui meurent à cause cette manière cavalière de raconter des clous aux citoyens.
Adoptons la loi et travaillons à respecter la vie de tous les fils de ce pays, journaliste ou pas.
Formons des millions de Norbert Zongo et vous verrez que les journalistes seront respectés
10. Le 21 juin 2019 à 18:13, par Jomjam En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Il serait mieux de présenter quelques extraits des textes dont vous incriminez avant de demander aux gens de les refuser. Les lois élaborées par les hommes changeront toujours quand besoin serait ; mais celles de DIEU restent immuables à moins que des hérétiques n’osent y apporter des retouches. Sincèrement, je ne puis me prononcer sur un texte dont j’ignore le contenu ; entendez vous alors...
11. Le 21 juin 2019 à 19:02, par Bebeto En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
MESSIEURS LES COMMUNICATEURS.
La quasi totalité des pays du monde touchés par le phénomène du terrorisme étaient obligés de réviser leur code pénale, en vue de l’adapter aux dangers majeurs du moments. Les Etats-Unis et la plus part des pays européens l’ont fait. On ne rigole pas avec le terrorisme et les gouvernants responsables se donnent les moyens juridiques pour y faire face. Aucun code pénal ne peut demeurer statique, il est révisé en fonction des menaces majeures du moment.
Messieurs les communicateurs, vous êtes dans votre rôle et moi je vous comprend. Mais à l’heure actuelle, finissons-en avec le terrorisme, sinon vous ne pourrez même plus exercer votre métier noble de communicateur. N’eut été le phénomène du terrorisme, je ne crois pas que le législateur Burkinabè allait réviser le code pénal en allant dans le sens que vous décrié.
Bien à vous.
12. Le 21 juin 2019 à 19:08, par Toenga En réponse à : Projet de révision du code pénal au Burkina : Une atteinte à la liberté de la presse, selon les organisations professionnelles des médias
Visiblement, cette conférence n’intéresse pas les journalistes eux même. Le premier à gauche manipule son portable au lieu de se concentrer sur la conférence. Le conférencier lui meme a un regard perdu dans le vague. L’autre à droite tient nonchalamment son stylo et la tête un peu tournée comme s’il est envahi par le sommeil.
La salle elle même est pleine à craquer de journalistes, 07 au total. Sur les 07, 02 manipulent leur portable et 02 prennent un appel. Ce qui donne une salle pleine à craquer de 03 journalistes intéressés par le sujet.