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Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

Publié le jeudi 13 juin 2019 à 23h30min

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Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

Les attaques terroristes au Burkina ont causé le déplacement de milliers de personnes. Certains ont tout perdu dans leur fuite, et n’ont plus que le souvenir traumatisant d’avoir été contraints de quitter une terre qui les a vu naître, grandir et prospérer. Aujourd’hui, ces déplacés sont confrontés à des besoins en logement, nourriture, santé, assainissement, etc. Dans cette situation, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut. C’est le cas de Rahouf Taposba, 4 ans, qui a fui le village de Sirgadji dans le Sahel, avec sa mère, son frère et sa sœur, pour trouver refuge à Pazani, un quartier périphérique de Ouagadougou.

Pazani. Ce nom ne vous dit sans doute rien. Pourtant, c’est un quartier de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Une zone dite non-lotie, située dans l’arrondissement N°9, au secteur 38 de Ouagadougou. C’est dans ce quartier que vit Rahouf Tapsoba , depuis la nuit du 10 juin 2019. À quatre ans à peine, Rahouf a le ventre ballonné, à cause de ses conditions de vie. Son seul soutien, c’est sa mère, puisque son père, un orpailleur, a quitté le domicile depuis plusieurs mois.

Rahouf Tapsoba et sa petite soeur Djomira Tapsoba

D’ailleurs, il n’a été présent à la maison que rarement, à cause de son attrait pour l’or, confie la mère de Rahouf, Gourma Tapsoba. Malgré la chasse continue aux métaux précieux, la misère n’a pas quitté la famille Tapsoba. Rahouf manque presque de tout : l’amour paternel, la tranquillité, la sécurité. Et le comble, c’est que son avenir est incertain.


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Aujourd’hui, cet enfant au visage innocent a élu domicile à Pazani, par la force des choses, depuis la nuit du 3 juin. La terre de Ouagadougou, qui lui semble étrangère, fait désormais partie intégrante de son avenir. Le bruit des bars et des engins auquel il n’est pas habitué va désormais faire partie de son environnement.

La mère et les soeurs de Rahouf

En avril dernier, des individus armés ont fait irruption dans le village de Rahouf, Sirgadji, dans la province du Soum. Ils ont pointé une kalachnikov sur sa mère, pendant ce temps, Rahouf était caché sous la paille de la case de sa mère, en gémissant. Cette énième visite des assaillants était de trop. La famille de Rahouf décida alors de s’enfuir « pour éviter de se faire fusiller lors de la prochaine visite »


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Doyen de la famille des Tapsoba, chef de famille

D’ailleurs, les individus armés ont prévenu les habitants de Sirgadji : « Nous reviendrons vous faire la peau ». Ce jour-là, « ils ont tué douze personnes. C’est là qu’on a compris que c’était plus sérieux qu’avant ; qu’ils allaient certainement mettre leurs menaces à exécution », explique Gourma Tapsoba, 38 ans, mère de trois enfants dont Rahouf. C’est ainsi que la famille Tapsoba a quitté le village, mais en toute discrétion. C’est le doyen de la famille, le grand-père de Rahouf, qui a pris la décision. « Ils avaient tué les autres et ils ont dit qu’ils vont nous tuer (…) J’ai demandé à la famille de fuir et nous y voilà », justifie le vieillard de 80 ans.

La fuite commence la nuit…

Tout comme Rahouf, les autres enfants ne savaient pas qu’ils allaient fuir Sirgadji. Tout comme Rahouf, les enfants de Sirgadji aimaient naïvement le calme précaire qui régnait dans le village. Mais c’est dans ce calme précaire que les bagages se firent. Un moment d’angoisse, se rappelle la maman de Rahouf : « Vraiment, c’était triste. J’ai presque tout perdu, même la volaille. Au cours du voyage, mes poussins sont morts… ».


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Le voyage jusqu’à Ouagadougou s’est fait à bord d’un camion censé transporter des bêtes. Dans ce camion se trouvaient les proches parents de Rahouf, dont sa mère, sa grande sœur (7 ans) et son petit-frère (un an et huit mois). La famille a aussi embarqué la volaille, de petits ruminants, des meubles et des vivres. Ils étaient plus de 100 personnes dans ce camion.

Aujourd’hui, après les secousses et la fatigue, Rahouf et les autres sinistrés ont élu domicile dans une école privée, dans l’arrondissement N°9 de Ouagadougou. En plein air, ils ont passé la nuit, livrés aux moustiques et aux reptiles. Les premiers secours sont venus des voisins et des parents vivant dans la zone. Ils leur ont apporté de l’eau et de la nourriture.


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Le maire de l’arrondissement, Albert Bamogo, trouve la situation « inquiétante ». Il entend pourvoir aux besoins des déplacés, en collaboration avec le gouvernement. Pourtant, les besoins de premières nécessités sont pressants.

Albert Bamogo, Maire de Pazani

Rahouf et sa famille sont venus s’ajouter à d’autres infortunés installés plus tôt à Pazani. Mohamed Nikiéma vit ici avec les siens depuis le 1er juin. Ils sont plus de 800 individus, dont des nourrissons et des personnes âgées. Même si les enfants jouent dans la cour de l’école, leur apparente gaieté ne saurait cacher leur état de malnutrition.

Quand les premiers déplacés sont arrivés, ils ont élu domicile dans des écoles. Des chefs d’établissement, émus, ont décidé de leur ouvrir les salles de classes et de contraindre les élèves à des vacances forcées. Bien avant le groupe de Mohamed, il y a ceux qui sont arrivés à la mi-mai, souligne le responsable du recensement, qui a préféré garder l’anonymat. Mais rien ne présageait une augmentation rapide du nombre en si peu de temps, se lamente un assistant.


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Pour la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Ilboudo Marchal : « fin décembre 2018, le Burkina dénombrait 47 826 personnes déplacées internes reparties principalement dans les régions du Sahel, du Nord et du Centre-Nord (…) le nombre de personnes déplacées internes est passé de 87 000 en janvier 2019 (…) Toutes les treize régions accueillent désormais des personnes déplacées internes, mais les régions du Sahel et du Centre-Nord cumulent à elles seules 88,21% de ces personnes qui ont fui les violences. Les femmes et les enfants représentent 85% des personnes déplacées ».

Mariam Ouedraogo, première déplacée issue d’un village voisin de Sirgadji arrivée à Pazani

3,5% de la population affectées par l’insécurité alimentaire sévère

Mariam Ouédraogo, 27 ans, a quitté un village voisin de Sirgadji. Elle et les siens se sont installés dans une école privée de Pazani, depuis quelques semaines, après avoir reçu des menaces de mort de la part des terroristes. Aujourd’hui, la nourriture, les nattes, les moustiquaires, l’eau et l’assainissement font défaut. Une situation constatée par Mahamoudou Sawadogo, habitant de Pazani. Il est un témoin oculaire de ces arrivées, depuis le début. « Ils disent qu’ils ont été menacés de mort. Nous les avons accueillis. Depuis le commencement, nous leur apportons de la nourriture. Mais c’est difficile maintenant. Il faut que l’État nous aide », relate-t-il.


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Ils sont estimés à plus de « 1200 déplacés installés dans les périphéries de ouagadougou » par la ministre Laurence Marshal Ilboudo, en dehors des déplacés de Sirgadji dont fait partie Rahouf. Les autorités, lors de leur visite le 10 juin 2019, avaient promis « une assistance publique ». Pour le moment, les déplacés continuent d’affluer à Pazani, surtout la nuit.


Député Ousseni Tamboura : « Des déplacés sont arrivés à Ouagadougou depuis plus d’un an »


Pour le maire de l’arrondissement, Albert Bomogo, « le gouvernement est conscient des besoins de la population déplacée et une réponse rapide sera donnée dans les jours à venir ». Aussi, il note que c’est « un phénomène national qu’il faut prendre en compte avec le concours de toute la population burkinabè ».


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Selon l’estimation de Laurence Marshal Ilboudo, ministre de la promotion de la femme, de la famille et de l’action humanitaire : « 170.000 personnes sont en situation de déplacés », ce qui serait selon elle, « un défi jamais égalé » ; soit : « plus de 87 000 déplacés internes en janvier 2019 », dixit Laurence Marshal Ilboudo.

Député Ousséni Tamboura, élu du Soum

Une position partagée par le député Ousseni Tamboura, élu de la province du Soum, qui a reconnu « le caractère sérieux de ces fuites ». Il entend continuer à tirer la sonnette d’alarme, afin que des « solutions idoines d’envergure nationale soient trouvées, pour que ces déplacés soient en sécurité ». Il invite les bonnes volontés à venir au chevet des déplacés.


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En attendant l’aide promise par les autorités, Rahouf, sa mère, ses frères et les autres déplacés ne savent plus à quel saint se vouer. Ils se demandent si leur sort émane de Dieu ou des hommes. La famille de Rahouf n’espère plus retourner à Sirgadji. Elle préfère reconstruire sa vie ici ou ailleurs. Rahouf et les enfants de son âge auront peut-être un avenir différent de ce que leurs parents voulaient pour eux. Parce qu’ils étaient là, au mauvais endroit au mauvais moment, face à des personnes qui les ont contraints à fuir. À travers leur regard, on voit l’attente d’une assistance humanitaire d’urgence.


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Pour la ministre Laurence Marshal Ilboudo, l’avenir des déplacés installés dans les périphéries de ouagadougou y compris ceux de l’arrondissement N9 se trouverait « dans les sites déjà aménagés de Barsalgho, Foubè et Kelbo », qui selon elle, peuvent « prendre en charge convenablement les déplacés, du fait du matériel humanitaire présent sur les lieux ». A ce propos, elle affirmait : « Nous ne pouvons pas faire de site à Ouagadougou, parce que ouagadougou n’est pas un site révérenciel (…) Ouagadougou n’a pas la commodité nécessaire pour abriter ces déplacés". D’ailleurs, Laurence Marshal Ilboudo déclarait que les bus ont été affrétés pour conduire les déplacés installés dans les périphéries de Ouagadougou sur les nouveaux sites »


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Selon les décomptes des Nations unies : « plus de 1.200.000 burkinabè ont besoin d’assistance humanitaire ». Pour les OSC, il y a : « 250.000 déplacés internes à travers le territoire national ; plus de 100 villages vidés de leurs habitants ; plus de quatre-vingt-quinze (95) sites d’accueil des déplacés ; plus de 2000 écoles fermées avec environ 300.000 enfants sans scolarisation ».


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Par ailleurs, le gouvernement a relevé qu’outre les déplacés internes : « 5.744 expulsés de la forêt classée de la Leraba en République de Côte d’Ivoire se sont ajoutés aux 25.000 réfugiés maliens ». Ainsi, au Burkina Faso, plus 688.000 personnes, soit, l’équivalent de 3,5% de la population totale seraient affectées par l’insécurité alimentaire sévère.

Edouard K. Samboé
samboeedouard@gmail.com
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 juin 2019 à 11:21, par Rayangnewende En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Félicitation à vous M. SAMBOUE. Votre récit est très claire et bien structuré. Surtout l’introduction est illustratif d’un bon exemple à enseigner. Cette situation des déplacés est très préoccupante et un appel aux bonnes volontés pour leur venir en aide. Merci

  • Le 13 juin 2019 à 11:24, par HUG En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Quand le syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) demande la dotation des services du ministère en moyen et en logistics important pour la prise en charge de ces cibles comme point de revendication dans sa plate forme revendicative, les autorités de ministère avec la bénédiction de certains responsables se sont empressés de brandir le bâton. Vous avez brandi le bâton mais cela n’a pas entaché l’engagement des travailleurs. vous êtes rattrapé par votre propre comportement. Voila que des gens viennent en ville pour s’installer et en tant que ministère de l’action humanitaire il vous revient normalement de prendre en charge ces personnes vulnérables. Où allez vous trouver l’argent pour la prise en charge alimentaire... de ces déplacés surtout que le budget alloué à ce ministère ne dépasse pas les 0.67% (y compris le salaire des travailleurs). Il faut que les personnes de bonne volonté et autres laissent parler leur cœur pour redonner la joie à ces déplacés qui ne sont pas responsables de leur situation. pensez vous normal que l’on mendie à chaque fois pour prendre en charge les personnes vulnérables. Où se trouve le rôle régalien de l’Etat dans ce domaine ? Pourtant la prise en charge des populations incombe en premier lieu à l’Etat. Un pays qui aspire à un développement ne doit occulter le cas des personnes vulnérables.

  • Le 13 juin 2019 à 11:25, par Indjaba En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Tout simplement triste. Tout en venant à l’aide à ces déplacés, l’État et les Ouagalais ne doivent pas oublier qu’un déplacé peut cacher un terroriste. Il vaut mieux faire plusieurs petits camps dans la ville faciles à contrôler avec des critères sécuritaire de séjour très stricts. Les garçons de 15 à 55 ans doivent être particulièrement bien suivi. De façon générale, il faut bien suivre les de placements, les communications, les fréquentations etc etc. On est finalement tombé dans une situation complexe.

  • Le 13 juin 2019 à 11:34, par Jean-Paul En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Tous ces déplacés vont encore compliquer notre vie, nous les fonctionnaires de l’état. Ça risque d’être un prétexte pour le gouvernement pour ne pas satisfaire à nos revendications syndicales. On ne dit pas à l’état de ne pas leur venir en aide, mais il faut satisfaire nos revendications d’abord parce que nous, nous sommes des fonctionnaires, donc c’est nous qui travaillons pour que l’état existe.

    • Le 13 juin 2019 à 12:44, par GUIKO En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

      Jean Paul vous ne pensez donc qu’à vous ? quel égoisme !

    • Le 13 juin 2019 à 13:06, par Goomsida En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

      Jean-Paul, C’est de la provocation ou c’est de l’ignorance ? Vraiment il ya un serieux probleme au Faso. Pendant que des gens se deplacent due a l’insecurite, vous faites fi de tout ca et c’est l’egoisme qui prime.

      Je ne souhaite pas mais si le Faso devient invivable tu vas rentre ou avec ton status de fonctionnnaire clef de l’etat ?

      Moi, je veux que le president Rock sort et dit clairement au peuple burkinabe qui nous attaque et qu’est ce qu’ils veulent de nous. Partant de la, la population saura se defendre. Parce que maintenant a voire claire, ils veulent faire du nord leur pays.

      Maintenant une question, mais pourquoi a Ouaga pour ces deplaces ?

      • Le 15 juin 2019 à 15:49, par Pierre Mathurin COMPAORE En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

        L’état connait qui nous attaques mieux la CEDEAO connait qui nous attaques. Ceux qui nous attaques sont basés en Algérie et en Mauritanie. l’Algérie par-ce que Lyad Agaly, Amadou Koufa et autres sont labà. La Mauritanie car pour revendiquer leurs attentats terroristes et leur enlèvement c’est en Mauritanie qu’ils le font. Personne ne pointe un doigt accusateur sur ces deux pays. La Mauritanie est dans le G5 pour camoufler le deal quelle fait avec ces mécréants. Pourquoi aucun pays n’interpelle l’Algérie. Pour une fois le ministre de la défense du Burkina a oser posé le problème et tout de suite le milieu politique a crié à l’incident diplomatique avec l’Algérie. Pourquoi personne ne parle de ce pays qui héberge les terroristes. Les Européens et les américains basés dans le Sahel avec leurs moyens puissants de renseignements connaissent où se trouve ces mécréants mais ne disent rien. J’ai l’impression que le monde entier à peur de l’Algérie.

    • Le 14 juin 2019 à 18:55, par DABIRE En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

      L’Etat c’est qui ? C’est le peuple burkinabè. Le gouvernement ne peut distribuer que ce qu’il est en mesure de prélever sur le peuple à travers les impôts.

  • Le 13 juin 2019 à 11:48, par la vérité En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Vraiment triste . Vous avez bien fait de fuir au lieu de se faire tuer par des fils du diable que sont les terroristes. Je propose que la mairie fournisse des comptes : bancaire, orange money etc où les bonnes volontés peuvent faire des contributions afin de soulager la souffrance de nos compatriotes qui ne font que subir les conséquences de l’insécurité. Nous vaincrons le terrorisme. Dieu est du côté du bien.
    Bon courage à nous tous.

  • Le 13 juin 2019 à 12:32, par le nomade En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    C’est plus que triste chaque jour le Faso s’enfonce dans la crise. Le gouvernement et les FDS n’arrivent pas à ramener la paix ! les populations les plus pauvres paient le prix de l’incompétence et le manque de vision de nos dirigeants ! vraiment triste ! les terroristes sont moins nombreux, moins formés et moins armés que les FDS ! alors on ne comprend pas ce qui cloche avec les FDS !

  • Le 13 juin 2019 à 13:25, par Lejuste En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    C’est triste et one se demande ou sont les "I ma my borther’s keeper" ?
    ou sont les jeunes si bavards qui devaient etre prets a se sacrifier pour la cause de leur freres, de la veuve et de l’orphelin ?

    On fait beaucoup de bruit a Ouaga. On sait former des OSC, On sait faire la pagaille. Ou sont les vrais hommes ?

    les soit disant terroristes ont des armes, des armes nous pouvons en avaoir en masse. Ils sont des centaines, des milliers, nous sommes des millions. Ou est le probleme ?

  • Le 13 juin 2019 à 13:52, par Patarbtallé En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Je suis complètement sidéré de lire ces récits très vivants et tristes qui viennent de notre cher Faso d’antan où la paix régnait vraiment, vraiment, vraiment. Ehhh oui, d’il ya quelques années. Nous vivions en paix. Et depuis 2016, voilà là ou nous en sommes. Ce très triste. Et on parle d’aide, d’aide , d’aide pour ces réfugiés. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos familles. Etre étranger dans son propre pays. Vivement aux bonnes volontés de leur venir en aide.

    Mais les déclarations politiques, nous en avons trop entendu. Au lieu de venir en aide, aidez nous vraiment à nous à nous débarrasser de ces mécréants de terroristes. C’est l’ultime solution. Les populations survivaient malgré tout dans leurs villages sans vos aides, et elles demandent avant tout la sécurité, le droit de vivre. Et ce droit devient de plus en plus un luxe dans notre cher Faso. Courage mille fois à nos FDS. Le Peuple vous soutient dans vos sacrifices pour sauver des vies. Dieu vous bénisse.

  • Le 13 juin 2019 à 15:06, par caca En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    L’arrivée des déplacés du terrorisme du sahel et le nord vers Waga est une bonne idée. L’opposition doit saisir l’opportunité et envoyer des camions chercher cette population pour leur propre sécurité dans la capitale.
    Voir de belles nanas aux mains des terroristes est bien une insulte aux garçons célibataires de Waga. Venez mes frères et sœurs et prenez les rues de la capitale dans les espaces vide et jusqu’aux dans les ministères et pourquoi pas kossyam. C’est facile de sortir dans sa maison et dire ceci et cela sur la sécurité. Maintenant, la question est du moins claire, on verra la solidarité des burkinabè à passer leur temps de critiquer les français avec leurs soldats. Non seulement le problème est purement burkinabè, mais seul des burkinabè doivent assurer leur propre sécurité.
    Voyez la beauté de nos sœurs des campagnes burkinabè, et faites quelque chose vite.

  • Le 13 juin 2019 à 15:09, par papa En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Il faudrait surtout que les autorites´ ouvrent les yeux et veillent strictement sur nos parents deplaces´ car de mauvaises personnes mal intentionnees´ pourraient s´infiltrer parmis les refugies´ pour encore causer des morts a ouagadougou ou ailleurs. Cheres autorites´ prenez beaucoup de precautions et ne venez pas apres presenter vos condoleances aux familles des victimes. Vigilence,vigilence et encore vigilence.

  • Le 13 juin 2019 à 15:25, par Moktar En réponse à : D\xe9plac\xe9s de Sirgadji : Rahouf, l\u2019enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Triste conditions pour ces déplacés. Mais ils sont nombreux les enfants qui vivent pire au Sahel. Entre attaques terroristes et exécutions sommaires, les saheliens meurent par dizaines Chaque jour.
    Pourquoi les gens n’ont pas compris que avec le massacre de Yirgou on allait assister à des déplacements des populations dans les deux sens. Surtout qu’i’ n’y aura pas justice. Les peuls fuient vers Sahel et les Mossi du Sahel fuient vers le plateau Mossi. Un scénario dangereux qui conduit à la balkanisation ethnique du pays.
    Gouvernants de ce pays ouvrez les yeux.

  • Le 13 juin 2019 à 16:14, par fils du boulkiemdé En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Très bon papier.Bien structuré !facile à lire. bon exemple de reportage !
    Vivement que chacun de nous laisse son coeur s’ouvrir pour accompagner nos frères réfugié dans leurs propre pays !!

  • Le 14 juin 2019 à 08:23, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    - Mon cher Samboé, le petit Rahouf dont tu évoques le cas ici a eu la chance de fuir lui. A Yirgou devant les assassins et génocideurs Koglwéogos, il y en de moins âgés que lui qui ont été massacrés et tués violemment parfois dans leur sommeil innocent. Et jusque-là rien, pas de justice malgré les nombreuses promesses.

    - Burkinabè, sachez que verser le sang humain ne renforce pas le pouvoir, ne donne pas le pouvoir ni n’assure aucune victoire. C’est plutôt de la malédiction.

    Par Kôrô Yaymyélé

  • Le 14 juin 2019 à 08:27, par Sphinx En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Moi j’ai deux remarques sur cet écrit :
    - Le phénomène de réfugiés internes du fait du terrorisme ne date pas d’aujourd’hui. A ouaga il y a plusieurs foyers de réfugiés venant du Sahel. Mais tant que l’action sociale ne fait pas son travaille de recensement, ces foyers vont rester dangereusement dans l’anonymat... j’ai l’impression que Mme le ministre joue à la politique de l’autiche ;
    - L’indication géographique du quartier Pazani n’est pas suffisante. Depuis la recomposition des secteurs et arrondissements de Ouaga, les Burkinabé ont perdu les repère géographiques de la capitale. Des villages se sont rattachés à la ville et malheureusement, ces village prennent de nouveaux noms au détriment de leurs noms d’origine. Dans le cas de Pazani, il aurait fallut donner le noms de "l’ex village" ou "l’ex secteur".

  • Le 14 juin 2019 à 08:38, par Le petit tranquilos En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Je propose aussi que les syndicats des magistrats et des finances se concertent pour laisser couper quelques choses soit sur leurs salaires ou indemnités. Par exemple couper ou réduire un 100mil sur chaque magistrat et 50mil a 100mil par trimestre sur les indemnités des financiers. Que les autres agents par ministère cède ne se reste que 2mil par mois pendant un ans (genre EPI). C’est une proposition, mais il faudrait que ces ressources soient affectées dans le compte du REN-LAC ou autres structures fiables pour utilisation suivant des règles claires.
    Autres propositions : recenser tous ces déplacés en fonction de leurs villages d’origine et voyez comment les insérer chez eux car c’est un cas de force majeur (sauf ceux qui sont chassés dans leurs villages d’origines pour des motifs que eux-mêmes connaissent et vous vous les trouverez d’autres points de chutes).
    Que Dieu bénisse notre Faso.

  • Le 14 juin 2019 à 09:02, par HUG En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    Mon ami Sidnoma, vous ne m’avez pas bien compris. Quand le SYNTAS et autre exige du pouvoir du MPP et acolytes la dotation des services du ministère en moyens et en logistics importanst pour la prise en charge des cibles, cela ne veut pas dire que ces moyens et logistics seront destinés aux syndicatx encore moins aux travailleurs de ce ministère. Non, loin de là. Si le ministère avait un budget conséquent, il allait alimenté conséquemment les magasins du conseil national des secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) en vivres et autres et dans ce cas malheureux on allait pouvoir aider ces personnes rapidement ces personnes vulnérables. Mais il est dit dans le reportage que ce sont les voisins et des personnes de bonnes volontés qui leur envoient de la nourriture. Pourtant, il revient en premier lieu de prendre en charge ces personnes. L’Etat à l’obligation de prendre en charge les personnes vulnérables. Savez vous pourquoi ces personnes n’ont encore rien reçu de l’Etat selon le reportage ? L’Etat court de gauche à droite maintenant pour rassembler quelque chose afin de pouvoir venir en aide à ces personnes. Ce qui n’est pas normal car dans la nouvelle dénomination du ministère les autorités du ministères ont ajoutées l’appellation de l’action humanitaire et par conséquent elles ne peuvent pas dire qu’elles ont été surprises de la situation. Si c’est dans les démocraties normales, le ministre en charge de ces questions allait démissionner. Donc mon ami Sidnoma, vous comprendrez avec moi que la visée du Syndicat n’est pas mauvaise

  • Le 14 juin 2019 à 11:58, par le vieuxsage En réponse à : Déplacés de Sirgadji : Rahouf, l’enfant de quatre ans qui a fui les terroristes

    SEIGNEUR. JE TE PRIE VIENT EN AIDE A MON PAYS LE BURKINA FASO. RAMENE LA PAIX DANS NOTRE CHER FASO. PARDONNE TOUTES NOS OFFENSES. TOUT CE QUE NOUS AVONS COMMIS COMME PECHE. PARDONNE.
    PARDONNE LES AUTORITE LES HOMMES LES FEMMES LES ENFANTS PARDONNE LE PEUPLE VURKINABE TOUT ENTIER ET RAMENE LA PAIX DANS NOTRE PAYS.
    BENI SOI MON PAYS LE BURKINA FASO.

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