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France : Hommage posthume au peintre burkinabè Salifoura

Publié le vendredi 7 juin 2019 à 13h10min

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France : Hommage posthume au peintre burkinabè Salifoura

Dépositaire en France des œuvres de l’artiste peintre Salifoura décédé en 2017, Joëlle Bourgeat une Française, dit de Salifoura que « c’est un peintre qui est destiné à avoir une reconnaissance internationale du monde occidental ». Elle a rencontré l’artiste par un concours de circonstances à Ouagadougou en 2010.

La rencontre a eu lieu au Village artisanal de Ouagadougou où Madame Bourgeat s’est tout de suite intéressée aux œuvres de Salifoura. Par la suite, l’artiste peintre a été invité à exposer ses œuvres dans un restaurant galerie près d’Auxerre dans le Nord-Ouest de la région Bourgogne-Franche-Comté en France. Un grand vernissage y a été organisé et plusieurs tableaux de l’artiste ont été achetés, ainsi qu’une grande toile.

Au vu du succès de cette exposition, Salifoura a été reçu par l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo qui n’a ménagé aucun effort pour son inscription à la Semaine africaine de l’UNESCO. L’artiste peintre venait ainsi de recevoir une première reconnaissance officielle hors de son pays.

Lauréat du Grand prix national de la peinture moderne en 2016, Salifoura s’était auparavant distingué par la décoration de la salle d’audience officielle du palais présidentiel de Kosyam à Ouagadougou.

Depuis sa rencontre avec l’artiste, Madame Joelle Bourgeat s’emploie à la promotion de ses œuvres. Son vœu le plus ardent est que d’ici quelques années, lorsqu’on verra un de ses tableaux, qu’on dise : « Ça c’est un Salifoura comme on dit, ça c’est un Picasso ». Pleine d’ambition et d’optimisme pour la promotion des tableaux de ce peintre, Joëlle Bourgeat espère pouvoir ainsi venir en aide à la veuve de l’artiste et son fils de 6 ans.

Sur son stand à l’UNESCO, elle nous montre deux des tableaux de l’artiste qui parlent des scènes de vie courante : sur le premier, on voit trois subordonnés devant leur supérieur hiérarchique qui répètent ce fameux : « oui chef, oui chef », et sur le second, « une jeune fille qui a un air un peu contrit devant ses parents, parce qu’elle n’est pas rentrée de la nuit ». Pour Joëlle Bourgeat, Salifoura est un peintre qui avait le « sens de l’humour de tous les jours, quelqu’un qui prenait les choses avec humour, légèreté ».

J’apprécie beaucoup « son style et sa symbolique. Pour lui, chaque personne était comme une bouteille, une gourde qui possède quelque chose que les autres n’ont pas et qui doit partager et recevoir aussi des autres », ajoute-t-elle.

Salif Oura à l’état civil est décédé en octobre 2017, mais ses œuvres à travers les expositions continueront de perpétuer sa mémoire. Une mission que s’est assignée Joëlle Bourgeat.

Service presse de l’ambassade du Burkina à Paris

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Vos commentaires

  • Le 7 juin 2019 à 17:41, par Senator En réponse à : France : Hommage posthume au peintre burkinabè Salifoura

    Vraiment tres emu d apprendre cet deces tres premature. Que de douleurs ! 😥😪. Ami et promotionaire de classe. Repose en paix Oura Salifou. Tu a vaincu la mort .

  • Le 26 mars 2021 à 19:08, par colas En réponse à : France : Hommage posthume au peintre burkinabè Salifoura

    Je viens de faire encadrer un grand tableau de Salifiera acheté à Ouagadougou 2014 ,magnifique représentant des portes et des fenêtres ,très travaillé.Ce tableau a été très admiré chez l’encadreur et je découvre aujourd’hui cet article. Je tiens à lui rendre hommage car dans la discussion d’achat , j’ai pu me rendre compte de sa profondeur d’esprit outre son talent incontestable Un grand merci

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