Dans nos sociétés, les leaders communautaires reçoivent régulièrement des membres de la communauté pour de la médiation ou des conseils. Tout comme les médias et les forces de défense et de sécurité, les leaders communautaires ont une influence sur les communautés.

Malheureusement, ils n’appréhendent pas suffisamment les principes de dialogue social et religieux ou ne disposent pas souvent de compétences nécessaires pour construire des discours conciliants, allant dans le sens de la tolérance et de promotion du bon vivre-ensemble. C’est ainsi que REDIRE, dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités, a voulu outiller les acteurs ciblés dans la gestion des conflits.

Consolider la cohésion sociale

L’objectif général visé par cette session de formation est de permettre aux leaders d’être porteurs de voix modérées en faveur de la cohésion sociale au sein de leurs communautés et de gérer de façon efficace les conflits.

À l’ouverture des travaux, Frédéric Batiana, le représentant du maire de Kaya, a souligné que de nos jours, face aux remous sociaux qui créent la psychose au sein des populations et des administrations locales, la question que l’on se pose fréquemment est de savoir ce qu’il faudrait faire pour renforcer la cohésion sociale et la résilience des communautés.

M. Batiana s’est dit convaincu qu’à l’issue de cette formation, les participants seront suffisamment aguerris pour être des porteurs de voix modérées pour une gestion efficace des conflits et pour une meilleure instauration de la cohésion sociale dans les communes.

Abdoulaye Zèba, secrétaire général de la région du Centre-Nord, représentant le gouverneur, a abondé dans le même sens en affirmant que si les acteurs sont formés, il est facile de parvenir à la paix et à la cohésion sociale. M. Zèba a adressé toute sa reconnaissance au consortium REDIRE pour l’initiative qui vise à promouvoir la paix sociale qui, du reste, est un sujet d’actualité.

Maîtriser le concept de dialogue social et la gestion des conflits

Venus des communes de Barsalogho, Dablo, Kaya, Namissigma et Pensa, les participants ont été outillés sur le dialogue intra, interreligieux et intercommunautaire. Cette session de formation, qui a pris en compte les leaders communautaires et religieux, les médias ainsi que les responsables des Forces de défense et de sécurité, a permis aux participants de maîtriser le concept de dialogue social et les outils nécessaires pour la mise en place d’un dialogue constructif au sein de leurs communautés respectives.

En outre, à travers des communications et des exercices pratiques, les participants ont appréhendé la mise en place d’un dialogue social en fonction des diversités culturelles, religieuses et ethniques.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net