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Éducation : Save the children plaide la cause des 145 000 enfants affectés par l’insécurité

Publié le mercredi 29 mai 2019 à 14h30min

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Éducation : Save the children plaide la cause des 145 000 enfants affectés par l’insécurité

L’organisation internationale Save the children a organisé un atelier de présentation des résultats de l’étude sur l’éducation en situation d’urgence au Burkina Faso, ce 29 mai 2019 à Ouagadougou. Objectif, attirer l’attention sur le cas des milliers d’enfants privés du droit à l’éducation à cause de la crise sécuritaire.

L’Organisation non-gouvernementale (ONG) Save the children dépeint, à travers une étude, une situation alarmante du droit à l’éducation au Burkina Faso, principalement dans les régions du Sahel et de la Boucle du Mouhoun. Pour preuve, 1 088 écoles, dont 50% dans la région du Sahel, ont été fermées en mai 2019. Ce sont 145 000 enfants qui n’ont plus droit à l’éducation suite aux attaques terroristes et aux conflits et affrontements intercommunautaires depuis 2018. Ces violences ont causé le déplacement interne de 170 000 Burkinabè depuis 2018.

L’éducation de plus en plus ciblée

En mars 2018, seules deux provinces connaissaient des attaques d’écoles. Et une année après, quinze régions ont connu des attaques d’écoles, a révélé Emilie Fernandes, directrice pays de Save the children. Ces attaques se manifestent souvent pas des édifices scolaires incendiés, le saccage du matériel, des classes fermées, des intimidations voire des assassinats d’enseignants. D’où l’appel qu’elle lance au gouvernement et aux partenaires pour la conjugaison des efforts afin d’assurer la protection des infrastructures éducatives et la scolarisation des enfants. Ce, au regard de l’intensification de la menace contre l’éducation. En effet, l’école est la deuxième cible des groupes armés après les forces de défense et de sécurité, soit 37% contre 40% des attaques.

Une vue des participants

À ce jour, le secteur de l’éducation reçoit 2,1% des fonds mis à la disposition des acteurs humanitaires. Voilà ce qui alarme davantage l’ONG au-delà de la déperdition scolaire des enfants de ces zones en détresse. « Il est essentiel d’assurer la continuité de l’éducation pour les enfants en toute circonstance, et notamment dans les situations de crise puisque un enfant qui n’est pas occupé ne peut avoir accès à la protection et son avenir et celui de la nation peut être menacé », a expliqué la directrice pays de Save the children.

Émilie Fernandes, directrice pays de l’ONG Save the children

À cet effet, elle appelle les pouvoirs publics à sécuriser les écoles et les espaces d’enseignement, à assurer la continuité de l’éducation en renforçant la protection en cette situation de crise. Également, Emilie Fernandes plaide pour le renforcement du volet humanitaire-développement pour assurer un relai entre l’action humanitaire et les programmes de développement, notamment dans les zones où les services sociaux de base étaient faiblement développés. Elle invite par ailleurs les ONG et OSC à s’impliquer dans des actions et des plaidoyers pour l’expression du droit à l’éducation des enfants en situation de crise.

La présentation de ces résultats intervient à l’occasion de la troisième conférence internationale sur la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, qui se tient les 28 et 29 mai 2019 en Espagne.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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