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Inclusion financière : Les opportunités du digital, l’opération de charme de l’UNCDF

Publié le jeudi 23 mai 2019 à 12h28min

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Inclusion financière : Les opportunités du digital, l’opération de charme de l’UNCDF

Les innovations digitales, véritable adjuvant pour une transformation structurelle des systèmes financiers décentralisés. Le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF, en anglais) y croit. En partenariat avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD), il a organisé, ce mercredi 22 mai 2019 à Ouagadougou, un atelier d’échange et de partage sur le potentiel du digital et les pratiques en cours en Afrique de l’Ouest.

Les chiffres ne sont pas reluisants. Le taux d’inclusion financière au Burkina est de 61%, avec 18% d’individus utilisant les services financiers bancaires, 22% utilisant les services financiers fournis par des institutions formelles non bancaires (SFD, assurances, etc.) et 21% ayant recours à des mécanismes informels.

Pourtant, l’inclusion financière est considérée par les experts comme un outil capable d’accélérer la transformation des économies des pays les moins avancés, et de réduire la pauvreté́. La question est au coeur d’un atelier organisé par le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF, en anglais), en partenariat avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD).

Le digital pour une réduction des coûts

Selon le représentant pays de l’UNCDF, Hermann Messan, l’objectif de cette rencontre est de contribuer à une meilleure connaissance du potentiel des innovations digitales dans la transformation structurelle des systèmes financiers décentralisés. Elle se tient dans le cadre du Programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations du Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales (PARI) qui bénéficie d’un soutien financier de la Coopération luxembourgeoise.

Hermann Messan, représentant pays de l’UNCDF

A l’en croire, le digital va permettre de réduire les coûts de transactions aussi bien du côté des prestataires des services financiers que des clients, et accélérer l’accès d’un certain nombre de services financiers. De ce fait, l’UNCDF entend établir un plan de renforcement de capacités aux côtés de l’APSFD afin que ses membres puissent mieux saisir les opportunités que le digital leur offre afin d’être plus proches des populations et d’améliorer leur viabilité.

Une rencontre salutaire

Perpétue Coulibaly, directrice exécutive de l’APSFD, structure co-organisatrice de l’atelier, est également convaincue que le digital pourra atteindre les populations des zones les plus reculées, “surtout les PME qui, jusqu’à présent malgré l’existence des institutions de microfinance, n’ont pas accès au financement”.

L’atelier a été organisé en collaboration avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD)

Participante, Marie Pascaline Diasso, directrice des opérations à la Faitière des caisses populaires du Burkina, a également salué la tenue d’une telle rencontre qui vient à point nommé à l’heure où la faitière déploie sa stratégie de digitalisation. “Nous avançons à petits pas. Pour le moment, nous sommes en train de mettre à niveau notre système d’informations géographiques pour faciliter les intégrations avec les solutions de Fintech”.

Marie Pascaline Diasso, directrice des opérations à la Faîtière des caisses populaires du Burkina

La trilogie

L’atelier de ce 22 mai fait partie d’une série de trois ateliers dont le premier, qui s’est tenu la veille, a rassemblé les départements ministériels. Il a permis aux acteurs de mieux s’assurer de la prise en compte des différents groupes cibles dans la stratégie de mise en œuvre, d’explorer les mécanismes d’implication ou de coopération avec les différentes structures pour une meilleure prise en compte des cibles du PARI. Le troisième atelier a lieu jeudi 23 mai avec la participation des banques sur les possibilités de partenariat dans le cadre de la mise en œuvre des activités du PARI.

En rappel, l’UNCDF est l’agence d’investissement pour les 47 pays les moins avancés du monde. Au Burkina Faso, depuis une trentaine d’années, elle a, entre autres, contribué au développement de produits financiers adaptés aux besoins des exploitations familiales avec près de 10 milliards de francs CFA octroyés en crédit. L’agence a également permis à 100 000 femmes de se structurer en services de micro-épargne et l’ouverture de comptes d’épargne pour 30 000 jeunes Burkinabè, etc.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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