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Bobo-Dioulasso : Grève des agents de la santé humaine et animale

Publié le mardi 21 mai 2019 à 19h30min

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Bobo-Dioulasso : Grève des  agents de la santé humaine et animale

À l’appel du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), les travailleurs dudit secteur observent un mot d’ordre de grève de 96 heures sans service minimum, du mardi 21 au samedi 25 mai 2019. À partir du 25 mai à 7h et ce jusqu’au 3 juin 2019 à la même heure, la grève prendra la forme d’un boycott des gardes et permanences. Ces mouvements d’humeur visent à exiger la mise en œuvre du protocole d’accord que le gouvernement a signé avec le SYNTSHA, le 13 mai 2019.

Le mot d’ordre de grève a été suivi par les agents de la santé humaine et animale de Bobo-Dioulasso, à travers un sit-in à la Bourse du travail de ville de Sya, le mardi 21 mai 2019.

Cette grève fait suite au manque de réaction du gouvernement suite au préavis de grève déposé le 2 mai 2019. Selon Gustave Somda, responsable à la formation syndicale de la section SYNTSHA du Houet, à l’issue de la grève d’avertissement observée les 17 et 18 avril derniers « pour rappeler au gouvernement qu’il est temps de mettre en œuvre le protocole d’accord signé avec le SYNTSHA le 13 mai 2019, un préavis annonçant 96h de grève suivie du boycott des gardes et des permanences avait été déposé le 2 mai 2019 ».

Gustave Somda responsable à la formation syndicale à la section du Houet

Mais jusqu’au déclenchement de la grève, aucune « discussion sérieuse » n’a été engagée par le gouvernement pour ramener les travailleurs à de meilleurs sentiments. Ce qui dénote d’un mépris du gouvernement à leur encontre et qui prouve du même coup que le gouvernement est d’accord qu’ils aillent en grève. Pour Gustave Somda, ce préavis de grève était un moyen pour ouvrir les discutions avec les organisations syndicales afin de trouver des solutions. Mais « comme ça n’a pas été le cas, cela a conduit à la grève ».

À travers cet arrêt de travail, le SYNTSHA exige l’exécution de deux points principaux de sa plateforme revendicative. Il s’agit d’abord du respect concret du protocole d’accord gouvernement-SYNTSHA du 13 mars 2017 développé en huit sous-points tels que le respect du libre exercice des libertés démocratiques et syndicales, le droit de grève en particulier ; la mise en œuvre effective en 2019 du maintien de toutes les indemnités des travailleurs de la santé humaine et animale ; le respect de tous les autres engagements pris par le gouvernement dans le protocole d’accord de mars 2017 ; le paiement en fin mai 2019 des salaires et indemnités dus aux travailleurs au terme de la loi 057-2017/AN portant statut de la fonction publique hospitalière en respectant la date d’effet du 1er janvier 2018 ; l’amélioration de l’allocation indemnitaire, notamment l’indemnité de contagion et de contamination pour la santé animale ; la prise en charge de la santé des travailleurs...

En second point, il s’agit de l’adoption rapide du décret fixant modalités de gestion des logements administratifs dévolus aux communes dans le domaine de la santé et le juste règlement des problèmes de logements des agents de santé antérieurs audit décret.

À la Bourse du travail où le sit-in est observé, des activités d’information et de formation seront menées au profit des grévistes venus de tout le Grand-Ouest (Banfora, Orodara, Lena, Satiri…) pour mieux les outiller par rapport à ce mouvement.

Ce 21 mai 2019, premier jour de la grève, a donc été dédié à une session d’explication du préavis de grève. Et la journée du mercredi 22 sera consacrée au protocole d’accord.

Afin de donner une orientation claire aux militants et de ne pas se trouver en porte-à-faux avec ses propres principes, le syndicat a prévu d’envoyer une lettre circulaire à chaque centre sanitaire. Dans cette lettre circulaire, le bureau invite toutes les sections à développer des initiatives et à exécuter les tâches suivantes : organiser des assemblées générales avec les travailleurs pour expliquer la spécificité du boycott des gardes et permanences ; organiser des séances explicatives sur la lutte actuelle avec la société civile locale, les leaders d’opinion auxquels sera remise une copie du protocole ; etc.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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