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Filière karité : Les acteurs réfléchissent aux solutions pour booster la production et la commercialisation

Publié le mardi 14 mai 2019 à 18h32min

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Filière karité : Les acteurs réfléchissent aux solutions pour booster la production et la commercialisation

Le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et ses partenaires ont procédé, ce 14 mai 2019, au lancement d’un atelier national de recherche dans le but d’améliorer la résilience des parcs à karités et des producteurs des produits de karité.

Le beurre de karité est considéré comme l’équivalent du beurre de cacao. Et depuis les années 2000, son commerce connaît une croissance importante avec plus de 500 000 emplois permanents et temporaires. Ce qui fait du beurre de karité le quatrième produit d’exportation au Burkina Faso après l’or, le coton et la filière bétail-viande.

C’est sous le thème « La mondialisation en bref - opportunités et risques pour les productrices de karité dans les parcs à karité du Burkina Faso » que l’atelier national sur la filière s’est ouvert à Ouagadougou ce 14 mai. Il s’agira, au cours de cette rencontre, de faire le bilan du plan stratégique 2015-2019 de développement de la filière et de voir comment améliorer la valeur ajoutée du karité sur le territoire burkinabè.

Le taux de déboisement sans cesse croissant au Burkina Faso occasionne des pertes d’arbres à karité. Avec un climat on ne peut plus déréglé, les plus vieux pieds de karité peinent à se régénérer sous la pression de l’homme. « Il faut déjà mener les réflexions pour permettre de relancer la filière dans tous les compartiments, à savoir la production, la transformation et la commercialisation », a recommandé Batio Bassière, ministre en charge de l’Environnement.

Pour cela, « il y a un énorme défi par rapport à la constitution de parcs agro-forestiers », a souligné Dr Andrew Wardell, coordonnateur du projet. L’un des résultats attendus de cet atelier est donc de réfléchir à la façon de transformer les déchets du processus de transformation du karité en combustibles pour substituer le bois de chauffe.

Sauver le karité pour sauver les productrices

La production de l’amande de karité est estimée à 850 000 tonnes par an. Si la déforestation des arbres à karité est une réalité dans les champs, le ministre en charge de l’Environnement préconise quelques mesures pour sauvegarder la filière. Selon sa formule, « il faut que nous dépassions cette vision selon laquelle le karité est un arbre sauvage que nous ne plantons pas, et aller vers la création de parcs à karités pour pouvoir développer la filière ».

Aujourd’hui, il faut penser à créer des parcs à karités à travers le reboisement, a-t-il conclu. Les résultats de cette réflexion devront être associés à la politique nationale de développement de la filière.

Le Centre de recherche et de développement international (CRDI) et le programme collaboratif de recherche du CGIAR sur les forêts, les arbres et les agro-foresteries apportent leur soutien financier à l’exécution dudit projet.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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