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Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

Publié le mardi 14 mai 2019 à 10h00min

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Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

En marge du championnat national qui s’est tenu les 26 et 27 avril 2019, la Fédération burkinabè de lutte a tenu une assemblée générale extraordinaire avec à l’ordre du jour le cas de lutteurs et de responsables de clubs qui auraient, par séquestration ou achat de conscience, empêché des athlètes de prendre part audit championnat. Plus d’une dizaine de lutteurs et des responsables de clubs dont Rufin Paré, président de Zénith club de Ouagadougou, sont suspendus de toutes les compétitions nationales jusqu’au 31 décembre 2020. Suite à cette décision, Rufin Paré nous donne, dans cette interview, son ressenti. Il nie les accusations portées contre lui et promet de toujours œuvrer pour le développement de la lutte.

Lefaso.net : Votre nom a été au devant de l’actualité sportive ces derniers jours parce qu’avec des lutteurs, vous êtes suspendus de toutes les compétitions de lutte par la Fédération pour avoir séquestré des lutteurs afin de les empêcher de participer au championnat national. Que s’est-il réellement passé ?

Rufin Paré : Je vous remercie de nous donner la parole afin de dire ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. On dit chez nous que lorsqu’il y a une situation, on ne juge pas une seule parole. Nous avons lu dans les médias et sur les réseaux sociaux les déclarations du président de la Fédération de lutte, Pierre Badiel, sur les raisons qui ont concouru à notre suspension.

Nous prenons acte de la décision mais nous estimons que les raisons avancées ne la justifient pas. Il parle d’abord de séquestration, et pour moi, le mot n’est pas approprié à moins qu’il ne veuille coller avec l’actualité marquée ces derniers temps par des prises d’otage et autres séquestrations. Lorsque vous parcourez la liste des lutteurs qui ont été suspendus, ils sont du Sourou, du Boulkiemdé, du Mouhoun, du Kadiogo et d’autres provinces. Je me demande alors de quels moyens nous disposons pour construire un grand mur afin de séquestrer tous ces lutteurs. Si je prends le Boulkiemdé, il n’y a eu aucun participant. Est-ce que Rufin peut rester à Toma et séquestrer des lutteurs à Koudougou ?

Aussi, s’il y a eu une séquestration, est-ce qu’il y a eu une plainte auprès des autorités ? Est-ce qu’un lutteur s’est plaint auprès des autorités attitrées pour avoir été séquestré ? Pas à ma connaissance.

Le président de la Fédération a aussi parlé d’enlèvement. Je voudrais faire remarquer qu’il est difficile d’enlever un lutteur. Ils sont réputés être forts et robustes. Est-ce que moi je peux enlever un lutteur ? Non. Je crois aussi que ce mot n’est pas approprié.

Il vous est aussi reproché d’avoir donné de l’argent à des lutteurs pour boycotter le championnat…

Si j’avais ces moyens, j’aurais organisé une compétition de lutte parce que j’aime voir les beaux combats. Si je dois utiliser de l’argent pour soudoyer un lutteur, je préfère l’utiliser pour organiser des combats.

Il est pourtant ressorti que certains lutteurs qui avaient même leurs sacs à la gare ont finalement renoncé à se rendre à Boromo. Comment expliquez-vous cela ?

Le lutteur en question a décidé de ne plus aller à Boromo parce qu’il a su que son grand-frère qui l’accompagnait dans l’arène n’y allait pas. Vous savez, les lutteurs ont des liens forts entre eux. Si celui qui te prodigue des conseils avant le début des combats n’est pas du voyage parce qu’il y a un problème, quelle raison as-tu de te rendre à la compétition ? C’est cela la raison.

On n’a pas besoin pour le boycott d’enlever quelqu’un ou aller le chercher à la gare. Les lutteurs sont aujourd’hui conscients du travail de sensibilisation sur leurs droits qui est en train de se faire. Ils savent maintenant que les primes qu’ils vont toucher avec leurs cartes nationales d’identité sont véritablement pour eux. Maintenant, si le lutteur veut, il peut volontairement prélever dans sa prime donner à son entraineur ou à un coéquipier parce qu’il lui a été utile dans l’arène. Mais il n’est pas question aujourd’hui que quelqu’un, sous prétexte qu’il est un entraineur ou un dirigeant de sport, prélève à sa guise sur les primes d’un lutteur.

La sanction est tombée, vous, des lutteurs, ainsi que votre club, êtes suspendus jusqu’au 31 décembre 2020. Comment réagissez-vous à cela ?

D’abord je voudrais faire remarquer que la procédure disciplinaire n’a pas été respectée. Lorsqu’on doit sanctionner quelqu’un, il faut d’abord l’écouter. C’est à l’issue de cela, après avoir pris connaissance de ses arguments, que la décision doit être prise. Mais aucun de ceux qui ont été suspendus n’a été entendu par qui que ce soit. Je me demande bien comment le président de la Fédération travaille ? Personne dans le comité n’a été en mesure de lui dire qu’il fallait entendre les mis en cause. Mais je comprends, ils voulaient se tracer un boulevard vers les élections, c’est pour cela qu’ils ont pris la décision. C’est regrettable mais ils ne sont pas légalistes.

L’AG s’est tenue en marge du championnat national. Est-ce que votre absence à la compétition n’explique pas aussi que vous n’ayez pas été entendus ?

Mais est-ce que c’est normal de procéder ainsi ? Lorsqu’on veut sanctionner quelqu’un, on doit l’entendre d’abord. Même dans les cas de flagrant délit, l’accusé doit pouvoir faire valoir ses arguments devant un juge. C’est comme cela que ça se passe dans un Etat de droit.

Mais le président n’a pas respecté cette procédure. Pourquoi il ne l’a-t-il pas fait ? Il doit pouvoir répondre. Mais lorsqu’on voit les délais, on pense qu’il veut écarter les acteurs qui sont capables d’analyse et de contradiction afin d’être tranquille et valider sa réélection en 2020. Seulement, il se met le doigt dans l’œil parce qu’il peut être réélu mais il va travailler seul.

Lorsqu’on est chef de famille, cela veut dire qu’on a au moins un membre de famille. Si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez pas de famille. Je pense que Pierre Badiel devait travailler à rassembler qu’à écarter des acteurs.

Qu’en est-il des autres lutteurs qui n’ont pas pris part au championnat ?

Prenons le cas de Zan Badi Alfred qui est un élément des Forces de défense et de sécurité. Il venait de rentrer d’une mission et n’a pas pu aller au championnat et on le sanctionne. Prenons aussi le cas de Debe Blaise qui est de Zénith club de Ouagadougou que je préside. Nous n’avons pas été invités, pourtant l’année passée nous avions participé au championnat national. Debe Blaise avait même remporté la médaille d’or chez les 76 kg. Le médaillé de bronze, Kawané Frédéric, est aussi de Zénith club de Ouagadougou.

A l’approche du championnat, j’ai appris en ville que des clubs avaient reçu des invitations mais pas nous. Je suis donc allé à l’information. C’est là que j’apprends que le club n’est pas affilié et que c’est pour cela qu’il n’a pas été invité et que l’année passée, ils n’ont pas appliqué les textes mais cette année, ils ont décidé d’être rigoureux sur les textes. J’ai compris et accepté la justification. Mais après, j’apprends aussi que d’autres clubs, comme l’INJEPS club de lutte, n’avaient pas aussi reçu d’invitation. Lorsque j’ai voulu me plaindre, on me fait comprendre qu’ils avaient dit au président du club de venir chercher les documents et qu’il n’était pas venu.

Même au Nayala, des clubs n’ont pas été invités parce que, selon eux, le championnat est une affaire de la province. Pourtant, on a sélectionné un lutteur qui est dans un club à Dédougou, pour le compte du Nayala parce qu’il y est originaire. Si on prend le cas de Debe Blaise, il est originaire du Nayala mais il combat pour le compte du Kadiogo parce qu’il réside ici.

Pour tout vous dire, le boycott s’explique par le fait que les lutteurs ont remarqué que leur capitaine, Debe Blaise, avait subtilement été écarté du championnat. C’est donc par solidarité avec le capitaine qu’ils ne se sont pas rendus au championnat.
Ce n’est pas la première fois que la Fédération écarte des lutteurs. En 2016, sous le fallacieux prétexte qu’il était venu avec une fille au championnat, Romaric Kawané avait été écarté. Alors qu’en réalité, c’est parce qu’il avait été le porte-parole des lutteurs qui refusaient qu’on opère des coupures sur leurs primes. Comme il a dirigé le mouvement, la sanction était de l’écarter alors même qu’il était le champion en titre sortant. En l’écartant, ils ont pris son petit frère Kawané Ernest. Mais le problème est qu’Ernest était de la catégorie des 86 kg alors que son frère avait 100 kg. Quelle est la vision dans ces manières d’agir ?

La sanction est connue, vous rejetez en bloc les raisons avancées pour vous suspendre. Quelle sera la suite ?

Pour nous, c’est un non évènement. D’abord parce que les textes qui ont servi de base pour la sanction ne sont même pas signés. Quelle est la valeur juridique d’un document non signé ? Au regard de cela, nous considérons ce qui vient d’être décidé comme arbitraire et l’expression d’un abus de pouvoir. On laisse le président avec sa conscience. Si nous sommes dans une république, je crois que qui de droit va se saisir du dossier. Si le ministère des Sports veut l’évolution de la lutte, il dira un mot.
Nous sommes conscients d’une chose. La lutte, avant d’être un sport, est une tradition.

Tant qu’il y aura un clair de lune, ils nous verront lutter en septembre. Ils ne peuvent pas nous empêcher de faire la lutte dans nos arènes. Et c’est cela la réalité. Nous allons, avec nos parents, faire la lutte partout où qu’ils se trouvent. Qu’un membre fédéral veuille s’opposer, cela ne nous regarde pas. Tant que Dieu va me donner la santé et les ressources nécessaires, j’irai dans toutes les arènes pour relayer tous les combats au profit des amoureux de la lutte. Cela, personne de la fédération ne pourra me le retirer. C’est Dieu qui est fort.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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  • Débé Blaise
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Vos commentaires

  • Le 14 mai 2019 à 13:15, par Gnanou En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    Voilà qui est bien claire, merci Paré Ruffin pour ce déballage. Nous te connaissons grand défenseur de la lutte traditionnelle, un amoureux de ce sport, quelqu’un qui se donne sans réserve à cause de sa passion pour la lutte, et non un semeur de trouble. Si nous voulons faire grandir ce sport, nous devons jouer sur la transparence et ne pas brimer les acteurs, soutien Koaci kolo et vive la lutte.

  • Le 14 mai 2019 à 14:58, par TOÉ Ibrahim En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    Je pense que le président n’est pas cohérent avec lui-meme. De qui se moque-t-on. On ne peux pas baisser la température en cassant juste le thermomètre. Pourquoi les lutteurs, et pas les moindres, ont boycotté le tournoi ? C’est de ça qu’il s’agit. Lorsqu’il répondra honnêtement à cette question, je crois que l’on resolvera le problème sans détours. M. Badiel ne pourra pas tuer la lutte, une tradition qui perdure depuis des lustres. Non, cette nième turpitudes le bouffera. Merci à Rufin de deffendre becs et ongles notre capital tradionnel. Dieu te bénisse

  • Le 14 mai 2019 à 15:01, par broo En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    si les choses se sont passées comme tu le relates il faut que le Ministère des sports dise mot et rapidement et situer l’opinion. il ne faut pas que le ministère joue à la léthargie, et regarder l’ambiance se polluer dans ce sport qui est une tradition de chez nous, que des individus et des aventuriers avident d’argent veuillent récupérer et instrumentaliser pour leur intérêt égoïste. avant d’être un sport la lutte est une pratique ancestrale que nous avons reçue et que nous devrions promouvoir et léguer à la prochaine génération. IL YA UN ESPRIT MALSAIN QUI MINE NOTRE ADMINISTRATION EN CE MOMENT QUI EST ENTRETENU PAR UN SYSTEME DE GOUVERNANCE QUI ÉTOUFFE L’EXCELLENCE AU PROFIT DAUTRES MAUX (tehnicisme, la mediocrité, les crtitiques faciles sans fondement, les conflit de personnalité, les fausses rumeurs, la favoristime, l’amicalisme, )

  • Le 14 mai 2019 à 21:31, par Mogo En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    J’ai dit dans une publication précédente que les membres de cette fédération sont des véreux et des corrompus. Il faut que le ministre des sports prenne ses responsabilités en dissolvant ce bureau fantoche et en organisant de nouvelles élections. Cette sanction unilatérale prise par un seul homme qui se croit tout permis, doit être immédiatement levée pour le bonheur des fans de cette discipline que nous sommes. Le Burkina est fatigué de ces dirigeants sans foi ni loi

  • Le 15 mai 2019 à 07:40, par Kilôô En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. J’ai suivi une émission sur BF1 entre M. Badiel Pierre et M, Paré Rufin. J’avoue que j’ai été déçu du comportement de M. Paré Rufin. Ce jour j’ai compris qu’il voulais la place de M. Pierre Badiel. Il est aujourd’hui victime de ses propres ambitions démesurées. Il faut que ce petit Chamo attende un jour son tour et apprenne à être patient. Pourquoi pas faire la promotion de ses petites stations de carburant.... ou bien M. Le Politico-syndico- journaliste - Affairiste Man. Reste tranquille. Quand on veut donner des leçons il faut être exemplaire soit même,,, A bon entendeur....... salut....

  • Le 15 mai 2019 à 07:47, par Goulgoulé En réponse à : Crise à la Fédération de lutte : « Les lutteurs ont boycotté le championnat par solidarité avec le capitaine »

    Comment je suis passé de la créativité à l’instinct terroriste ?

    Si le modérateur ne censure pas mon post, j’aimerai apporter mon témoignage sur la mésaventure que j’ai vécu avec des agents du ministère de la culture, qui m’ont totalement dépouillé du fruit de la médaille d’or que nous avons remporté aux 4èmes Jeux de la Francophonie au Canada.

    Au départ, le technicien que le Directeur de l’ATB a mis à notre disposition pour assuré la régie a été rayé de la liste que j’ai personnellement remis au ministère . Face à cette injustice, j’ai entrepris une démarche pacifique afin de le remettre sur la liste, aussi permettre à l’agent du ministère de la culture infiltré à la place du régisseur principal, de voyager au compte de la compagnie Lawazi que j’avais crée en 1999. J’ai haussé le ton au ministère face à cette injustice, au risque de me voir menacer de ne plus représenter le Burkina à la Francophonie, si je continuais à mettre à nu leur jeux.

    Je vous épargne de l’usurpation de titre qu’il a utiliser pour me remplacer pendant les réunions d’information et de préparation. Je l’ai découvert lorsque je suis allé réclamer les tickets d’entrée que les finalistes devraient bénéficier. La dame à l’accueil m’informe que les tickets ont été remis au directeur de la compagnie, de même que la suite du programme après la proclamation des résultats. Bref, Nous avons remporté la médaille d’or et fait retentit l’hymne nationale du Burkina sur la ville d’Ottawa.

    C’est à l’aéroport sur le chemin de retour que l’agent du ministère nous a remis à chacun une casquette "Jeux de la Francophonie", comme cadeaux, de la part de la Francophonie.

    De retour au Burkina, il a tenté de m’écarter et de prendre en otage la compagnie et tous le projet de tournée que le spectacle devrait faire dans les pays Francophones. Il est même allé retirer du ministère de l’administration les récépissé et réglement interieur de la compagnie, pour l’adapter à ses besoins. Les réunions de la compagnie se faisaient désormais chez lui à domicile et j’e n’étais parfois pas associé. La réalité a finit par triompher car malgré toutes ses manigances, il ne pouvait pas faire tourner le spectacle sans ma présence en tant que danseur et chorégraphe de la pièce. Il a finit par faire imploser la compagnie, en créant des division entre nous, avec parfois des connotations ethnique. Avec son nouveau titre de médaillé d’or, il a eu le luxe de prendre une disponibilité au ministère pour travailler pour la francophonie, pendant que je me battait pour recoller les morceaux d’un pan de ma vie artistique qu’il a détruit par méchanceté et par avidité.

    Pour me confesser, j’ai eu de la haine envers lui avec des instincts terroristes qui bouillonnait en moi. J’étais capable en ce moment de lui tendre une embuscade et et l’envoyer une décharge de chevrotine en plein face, et de la cramer dans sa 4X4 qu’il a eu le luxe de s’acheter avec le fruit de mon travail, alors que moi j’avais juste besoin de vivre de mon art et de pouvoir soigner ma mère à qui j’avais fais une promesse.

    Dans ma logique Dji’hartiste sa disparition devrait assainir le milieu culturel afin que plus jamais un artiste ne soit spolié du fruit de plusieurs années de travail et de persévérance. Bref, j’était devenu un potentiel et dangereux "terroriste" qui commençait à développer des envie de meurtre. Il a réussit à me faire basculer du monde de la créativité au monde du terrorisme, avec des envie de meurtre qui passaient en boucle dan la tête.

    Ma mère pour me soutenir pour me consoler m’a dit ceci" S’il ne mérite pas ce qu’il t’a pris, ça ne lui rendra jamais heureux " A toi de contourner ses obstacles pour avancer. Après ma mère j’ai tout confier aux lois de la nature, tout en priant pour qu’il vivent longtemps afin de récolter le fruit de sa propre méchanceté et sa volonté de réduire l’autre à néant.

    Malgré les correspondances que j’ai adressé au ministre de l’époque , dans l’espoir d’avoir une confrontation pour réparer les tord et me libérer de cette emprise, rien n’a été fait comme si tout allait bien et qu’il fallait circuler , parce que il y a d’autres dossiers plus importants à gérer.

    Je disait à un ami qu’après l’échec de toutes mes tentatives de rentrer en possession des documents officiels que la francophonie nous a fournit , j’ai imaginé une scène où je fais un selfie avec en arrière plan les bâtiments du ministère de la culture qui explosent au ralentit avec le slogan" Si malgré vos salaires vous venez piller les artistes, c’est que vous êtes des terroristes ." Bref,

    Je partage cette expérience, aussi pour montrer d’où et comment on peut fabriquer des terroristes qui au départ étaient des hommes honnêtes et intègres. Si l’on continue de spolier la population du fruit de leur existence, vous les poussez à l’extrémisme et à la radicalisation. Et au final quand ils auront plus rien à perdre, c’est contre les spoliateurs qu’ils se retourneront un jour.

    Au final, cette mésaventure m’a inspiré un projet de livre sous forme de témoignage , pour démontrer comment un rêve qui au départ était un idéal, une fois atteint peut se transformer en cauchemars .

    Je ne fais aucune diffamation, et ce ne sera qu’une simple coincidence si cette histoire ressemble à une histoire pareil.

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