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Ministère des droits humains : Le SYNAPDH dénonce une mauvaise gestion du département

Publié le lundi 13 mai 2019 à 22h25min

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Ministère des droits humains : Le SYNAPDH dénonce une mauvaise gestion du département

Créé lors du dernier remaniement ministériel le 24 janvier 2019, le ministère des Droits humains et de la promotion civique fonctionnerait dans une « morosité indescriptible ». C’est le constat fait par le Syndicat national du personnel des droits humains (SYNAPDH). Au cours d’une conférence de presse organisée ce lundi 13 mai 2019, le syndicat a appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités dans l’immédiat. Dans le cas contraire, il pourrait « user de tous les moyens à sa disposition pour faire changer la situation ».

« Chaque matin, le personnel, dans sa majorité, vient s’asseoir dans les bureaux ; les agents attendent simplement l’heure de la pause pour aller kiosque et retournent dans les bureaux, attendant l’heure de la descente(…). En fait, le ministère ne fonctionne pas, les gens se tournent les pouces dans les bureaux », a révélé le Secrétaire général du SYNAPDH, Salfo Gouba.

En effet, près de quatre mois après la nomination de Maminata Ouattara à la tête du département des droits humains et de la promotion civique, le SYNAPDH dit s’interroger sur sa vision et ses priorités. Cela, parce qu’à ce jour, en dehors des structures qui existaient avant la scission du ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique qui fonctionnent au minima, aucune structure d’appui n’est opérationnelle.

Ainsi, soutient Salfo Gouba, des structures d’appui telles que la direction générale des études et des statistiques sectorielles, la direction des ressources humaines, la direction de la communication, la direction du développement institutionnel et des innovations, celle des services informatiques, n’existent pas jusqu’à présent.

Pendant ce temps, poursuit Salfo Gouba, des départements comme la direction de l’administration et des finances, celui des marchés publics, ont été mis en place. Et si du côté du ministère de la Justice, le secrétaire général du SYNAPDH soutient que toutes les structures ont été mises en place, il note que la situation qui prévaut au sein du département des droits humains entrave le fonctionnement du ministère au point que beaucoup de dossiers sont simplement mis en veille. « Par courtoisie ou par esprit de solidarité, des structures d’appui du ministère de la Justice continuent de traiter certains dossiers du ministère en charge des droits humains », a noté Salfo Gouba, reconnaissant néanmoins que cela ne saurait perdurer.

Une incapacité à diriger le ministère ou une mauvaise volonté ?

Soutenant que le Burkina est dans un contexte qui commande la multiplication d’actions en matière de droits humains, M. Gouba clame que le fonctionnement du ministère se réduit à des audiences, des visites de courtoisie et des missions du ministre et de son cabinet « de fait » à l’extérieur comme à l’intérieur du pays. Ne voulant pas être complice de cette situation, le SYNAPDH invite le gouvernement à réagir dans l’immédiat.

Dans le cas contraire, prévient Salfo Gouba, « le SYNAPDH se réserve le droit d’user de tous les moyens à sa disposition pour faire changer la situation ». Et quand on évoque l’adoption récente du budget du ministère, Salfo Gouba estime que cela ne règle pas les préoccupations soulevées. « Je ne pense pas qu’on ait besoin de budget pour gérer les actes liés à la carrière des agents. Il en est de même de la tenue des cadres de concertation(…) », a-t-il signifié.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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