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Bobo-Dioulasso : Le CFPI renforce les capacités de 60 formateurs

Publié le dimanche 12 mai 2019 à 22h39min

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Bobo-Dioulasso : Le CFPI renforce les capacités de 60 formateurs

Le jeudi 9 mai 2019 a eu lieu, à Bobo-Dioulasso, la cérémonie de clôture de la formation avancée des formateurs, session 2019. Quinze jours durant, ces formateurs, en position d’apprenants, ont eu l’occasion de mesurer l’ampleur des défis à relever pour adapter particulièrement les cours pratiques dispensés dans les structures de l’Enseignement et de la formation technique et professionnelle (EFTP) aux besoins de compétences exprimés par le monde productif. C’est le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, qui a présidé cette cérémonie de clôture.

« Le système éducatif burkinabè est généraliste et peine à répondre aux besoins du monde productif », a indiqué le ministre en charge de la Jeunesse, Salifo Tiemtoré, à la cérémonie de clôture de la formation avancée des formateurs, session 2019.

En effet, seulement 4,5% de la population active (16 à 64 ans) a bénéficié de l’Enseignement et la formation technique et professionnelle (EFTP). Au total 6,6 des jeunes hommes contre 3,6% des jeunes femmes de 16 à 24 ans ont été formés dans l’EFTP. En milieu urbain, 13% de la population urbaine en âge de travailler a bénéficié de l’EFTP contre 1,2% en milieu rural. C’est face à ce constat que le gouvernement burkinabè a pris l’option de développer l’EFTP afin de disposer d’une main-d’œuvre apte à contribuer à la conversion structurelle de l’économie burkinabè.

Salifo Tiemtoré, ministre en charge de la jeunesse

Selon le ministre Salifo Tiemtoré, cette option ne pourrait se réaliser si notre système d’EFTP ne dispose pas de formateurs et d’enseignants compétents qui maîtrisent l’utilisation des équipements de formation pour une meilleure formation des jeunes. C’est dans cette dynamique que le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de renforcement de la formation et de l’insertion professionnelle (PRFIP), a organisé, au profit des formateurs des centres de formation professionnelle et des enseignants des établissements d’enseignement technique et professionnel, la formation avancée des formateurs, session 2019.

Cette session de formation, qui a débuté le mercredi 23 avril 2019 concomitamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, a regroupé au total 60 formateurs issus de centres de formation professionnelle du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, et d’établissements d’enseignement technique et professionnel du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales. Elle s’est tenue à Bobo-Dioulasso, au Centre de formation professionnelle industrielle (CFPI).

La photo de famille

Quinze jours durant, les formateurs, en position d’apprenants, ont eu l’occasion, à travers les situations d’apprentissage, de mesurer l’ampleur des défis à relever pour adapter particulièrement les cours pratiques dispensés dans les structures d’EFTP aux besoins de compétences exprimés par le monde productif. Ils ont été ainsi outillés en électromécanique, mécanique de précision, mécanique automobile, informatique, plomberie sanitaire et en électricité bâtiment.

La formation dans chacune de ces spécialités a été assurée par un expert chinois assisté d’un expert national. Selon Salifo Tiemtoré, cela traduit le partage d’expériences entre experts chinois et burkinabè. Au cours des deux semaines qu’a duré la formation, il s’est agi, pour les participants, de parfaire leur maîtrise des équipements et matériels installés dans le centre à travers un accent particulier mis sur les travaux pratiques et la gestion d’ateliers.

Cette session de formation a été rendue possible grâce à l’accompagnement technique et financier de la République populaire de Chine. Le ministre en charge de la Jeunesse a saisi cette occasion pour saluer la collaboration entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine. Il a également exhorté les participants à plus de persévérance dans la valorisation des acquis de leur apprentissage. Par ailleurs, il a réaffirmé l’engagement de son département et celui en charge de l’Éducation nationale de garantir l’utilisation optimale des ressources humaines et des équipements.

Zhao Débo, représentant l’ambassadeur de la République populaire de Chine, repondant aux questions

Pour le chef de mission de l’assistance technique chinoise, Zhao Débo, représentant son ambassadeur, la Chine attache une très grande importance à la coopération dans le domaine de la formation professionnelle. Selon lui, « cette formation s’inscrit dans la consolidation de la coopération dans le domaine de la formation professionnelle entre nos deux pays et va consister à un renforcement des capacités et à une amélioration des compétences des formateurs des différents centres et lycées professionnels de formation technique et technologique du Burkina Faso ».

Il a précisé que durant cette formation, un accent particulier a été mis sur les travaux pratiques et la gestion d’un atelier pour un niveau avancé. « Cette session leur a permis ainsi d’intégrer à la fois l’analyse de la pratique professionnelle et l’utilisation des équipements installés dans nos établissements publics d’enseignement et de formation technique et professionnelle, pour donner une plus-value aux apprenants et accroître leur employabilité », a-t-il laissé entendre.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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