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Banque mondiale-Burkina Faso : Trois accords de financement pour renforcer la politique économique et sociale

Publié le vendredi 10 mai 2019 à 20h00min

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Banque mondiale-Burkina Faso : Trois accords de financement pour renforcer la politique économique et sociale

Ce vendredi 10 mai 2019, à Ouagadougou, le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré et le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick Kanté, ont procédé à la signature de trois conventions de financement. Estimés à environ 137 milliards de F CFA, ces trois accords portent respectivement sur une tranche d’appui budgétaire, un projet de Centre d’excellence, un projet de financement de l’inclusion financière et de l’accès au crédit par les petites et moyennes entreprises (PME).

Ce fut une journée de vendredi empreinte de bonnes nouvelles au cabinet du ministre de l’Économie. En effet, trois conventions de financement sous forme de prêt ont été signées entre le gouvernement du Burkina Faso, représenté par le ministre Lassané Kaboré, et le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, Cheick Kanté.

Le répresentant de la Banque mondiale au Burkina Cheick Kanté

La première convention, d’un montant estimé à 59 milliards de F CFA, est relative à un appui budgétaire. Son objectif est d’appuyer les réformes sur la gestion budgétaire, la croissance durable et la prestation des services de santé. Malgré un contexte marqué par des chocs climatiques, des attaques terroristes et des mouvements sociaux, des efforts ont été faits par le gouvernement, à travers la mise en œuvre d’importantes réformes macroéconomiques et sectorielles, qui ont permis au pays d’afficher un taux de croissance économique moyen, supérieur à 6%, au cours des trois dernières années.

Dans l’objectif de soutenir le gouvernement dans cette vision, cette première convention vient pour renforcer et accompagner le gouvernement burkinabè dans le cadre de ses réformes. Pour le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick Kanté, « il est important pour le gouvernement de maintenir les efforts, notamment sur les mesures visant à améliorer l’efficience de la gestion du personnel de l’État et l’approvisionnement des services de base aux citoyens ».

Les deux partenaires signant les accords

Concernant les réformes, trois piliers sont essentiellement visés par la convention. Il s’agit d’améliorer la mobilisation de ressources intérieures et l’efficacité des dépenses publiques ; encourager une croissance plus inclusive valorisant la productivité de l’exploitation minière artisanale et de l’élevage, tout en limitant les risques environnementaux ; et enfin, travailler à réduire les disparités spatiales, les inégalités sociales, l’amélioration de l’accès universel et de la qualité des services de santé. La seconde, quant à elle, concerne le projet de Centres d’excellence africaine (CEA).

D’un montant de 19,5 milliards, ce projet régional de la Banque mondiale à grande échelle au sein de l’enseignement supérieur vise à doter les pays bénéficiaires du savoir-faire technique nécessaire pour relever leurs nombreux défis de développement. Il a pour ambition d’améliorer la qualité de l’enseignement et de développer l’enseignement postuniversitaire dans certaines universités.

Les participants

Le projet veut contribuer à booster la formation et la recherche appliquée dans les disciplines scientifiques et les mathématiques. Des disciplines qui connaissent de grandes pénuries en Afrique mais essentielles pour résoudre les problèmes de développement.

La troisième convention est relative au projet d’appui à l’inclusion financière au Burkina Faso. D’un montant de 59 milliards de F CFA, ce nouveau projet, d’une durée de six ans, a pour objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée pour catalyser le développement du secteur privé en tirant profit des nouvelles technologies.

En effet, le Burkina Faso présente l’un des écarts les plus importants entre hommes et femmes en matière de détention de comptes dans l’espace UEMOA, avec 17 points de pourcentage selon la Banque mondiale. L’ambition de ce projet est d’accroitre l’accès aux services financiers numériques et de faciliter l’accès aux crédits pour des bénéficiaires ciblés.

Le ministre de l’économie Lassané Kaboré

Apres avoir paraphé les conventions, le ministre de l’Économie, Lassané Kaboré, a fait savoir que « ces trois accords constituent les tout premiers accords de financement conclus avec la Banque mondiale au titre de l’année civile 2019 ». Il s’est réjoui du parfait alignement de ces accords avec les orientations du référentiel national de développement, le PNDES.

Pour lui, ces appuis contribueront à mettre en œuvre le PNDES, à travers ses deux premiers axes à savoir « Réformer les instructions et moderniser l’administration » et « Développer le capital humain ».

Le gouvernement, par la voix du ministre Lassané Kaboré, a exprimé sa reconnaissance à la Banque mondiale pour son accompagnement. Il a rassuré le partenaire que ce soutien sera utilisé de façon efficiente afin que les actions qui seront menées dans le cadre de la mise en œuvre des projets puissent atteindre les objectifs fixés par les deux partenaires.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mai 2019 à 17:04, par Opinion plurielle En réponse à : Banque mondiale-Burkina Faso : Trois accords de financement pour renforcer la politique économique et sociale

    Et le coquinage se poursuivait, tel que pour le Titanic, "..and the band played on.."
    Cette mauvaise symphonie pour les peuples africains, il faut l’arrêter.
    Si l’on peut tolérer, pardonner à nos anciens qui à leur époque signaient "des traités de protectorat, des accords bidons...à eux imposés ", autant de choses du genre parce que ne sachant pas lire ils ne comprennent pas le contenu de ce qu’ils signanaient, à vous valets locaux, il ne vous sera pas pardonné de continuer à brader la liberté des africains.
    L’Afrique n’est point à "vendre"

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