Médias publics : « Les travailleurs sont à bout de patience », selon le syndicat
Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a dénoncé ce lundi 06 mai 2019 au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou le non mise en œuvre de leur protocole d’accord. Il a été signé depuis le 29 décembre 2016. Ce document consacre le passage des médias publics d’établissement publics d’Etat à celui de société d’Etat.
Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture n’est pas content. Pour cause, depuis décembre 2016, il a signé un protocole d’accord avec le gouvernement burkinabè qui tarde à être mis en application. Ce document consacre le passage des médias publics d’établissement public d’Etat à celui de société d’Etat.
Depuis sa signature donc, les travailleurs des médias publics n’ont toujours pas bénéficié de ce nouveau statut, a révélé le secrétaire général du syndicat, Sidiki Dramé. Pourtant, à l’en croire, rien ne peut justifier une telle léthargie. Il dénonce un manque de volonté manifeste du gouvernement de ne pas mettre en œuvre ce point clé du protocole d’accord.
Le syndicat soutient que la commission mixte interministérielle chargée du suivi du processus a finalisé et déposé les rapports d’étude et les projets de rapport pour le conseil des ministres depuis février 2019. Il est donc incompréhensible pour le syndicat que jusqu’à ce jour, il n’y ait pas d’adoption des décrets d’application en vue de l’opérationnalisation du passage des Editions Sidwaya et de la RTB au statut de société d’Etat. Le syndicat dit rappeler le gouvernement que rien ne saurait justifier sa non-tenue tant les travailleurs sont à bout de patience.
Pour Sidiki Dramé et ses camarades, ce retard pénalise incontestablement le peuple burkinabè dans son droit à l’information. Pour eux, parlant de société d’Etat, il ne s’agit pas que de salaires et d’indemnités pour les travailleurs. Cela doit consacrer l’indépendance éditoriale des médias publics et résoudre par ricochet, les questions d’équipements et de moyens de fonctionnement.
En deux ans, le syndicat laisse entendre que les travailleurs des médias publics ont été assez patients et sont déterminés à se battre pour la satisfaction totale et entière de leurs revendications. Le syndicat a invité les agents à rester mobilisés et à l’écoute de tout mot d’ordre que la situation exigerait.
Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 6 mai 2019 à 15:09, par skieter En réponse à : Médias publics : « Les travailleurs sont à bout de patience », selon le syndicat
Pauvre mon pays !les employés qui dictent leur loi !
2. Le 6 mai 2019 à 15:14, par skieter En réponse à : Médias publics : « Les travailleurs sont à bout de patience », selon le syndicat
Pauvre mon pays !les employés qui dictent leur loi !Si on vous érige en société d’Etat, il va falloir arrêter les subventions et autres.Et ainsi, grâce à vos talents et savoirs-faire, vous allez renflouez vos caisses et vous partager conséquemment !
3. Le 6 mai 2019 à 15:48, par Adama En réponse à : Médias publics : « Les travailleurs sont à bout de patience », selon le syndicat
C’est question de salaire. tu gagne quoi, un point c’est tout. Ne mélanger pas le peuple dans votre histoire. Vous voulez une revalorisation de vos salaires dans sociéte d’Etat.
Un média d’Etat travail sur la ligne éditoriale du gouvernement, ne venez pas parler d’indépendance ici.
4. Le 6 mai 2019 à 17:17, par Bonjour En réponse à : Médias publics : « Les travailleurs sont à bout de patience », selon le syndicat
Pauvre Burkina Faso. On a le sentiment que nos fonctionnaires ne savent pas que c’est parce qu’un etat central existe encore, qu’ils continuent à percevoir des salaires, à ne rien faire dans les bureaux.
Mais comme on le dit, le poisson pourrit par la tête. Si non une minorité ne serait pas tentée de prendre le pays en otage