« Construire les bases d’une prévention durable en milieu de travail en Afrique : un défi pour tous ». C’est sous ce thème que le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a célébré, ce jeudi 2 mai, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (JMSST) 2019. C’est aussi l’occasion de commémorer la Journée africaine de la prévention des risques professionnels (JAPRP) 2019.

Selon le ministre en charge de la Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo, la JMSST se tient le 28 avril de chaque année. C’est suite à des contraintes d’agenda que la journée a été différée.

Après le mot de bienvenue, Siegfried Klughmmer, chef de service de sécurité au travail de CIMBURKINA, a présenté les règles de travail de l’industrie. L’on retient que CIMBURKINA a pour priorité « zéro accident ». A en croire le chronomètre de Siegfried Klughmmer, CIMBURKINA totalise 513 jours et 21 heures sans accident, au moment où nous étions dans les locaux.

Une fois la présentation finie, les responsables ont convié les hôtes du jour à une visite terrain de l’usine afin de toucher du doigt ce qui leur a été annoncé. Tous munis d’équipements de protection individuelle (EPI), la délégation et les hommes de médias ont fait la découverte de l’usine CIMBURKINA.

De la satisfaction

Au sortir de cette visite, peut-on dire que CIMBURINA respecte les normes ? « A priori, avec le constat que nous avons fait, nous sommes assez satisfaits des mesures de sécurité et de santé au travail mises en place par la structure », a affirmé Flaure Doussou Barro, directrice générale de la protection sociale.

Le ministre en charge du Travail et de la protection sociale a embouché la même trompette. « Pour ce qu’on a pu voir, on a quand même des motifs de satisfaction du fait que nos entreprises nationales ont commencé à s’approprier les règles nationales et internationales, et des bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé au travail. Nous avons vu des choses qui montrent qu’il y a un travail qui a été fait. Nous encourageons l’entreprise pour ce qui a été déjà fait », a-t-il affirmé.

Le ministre de la Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo (au milieu micro en main)

Au-delà de CIMBURKINA, Pr Séni Ouédraogo a invité toutes les entreprises au niveau national qui emploient des travailleurs, à prendre des dispositions pour que ceux-ci soient protégés contre les risques d’accident, les maladies professionnelles et qu’un dispositif de prise en charge en matière d’assurance et d’indemnité soit mis en place, au cas où surviendraient des accidents de travail.

Au cours de cette visite, la délégation a posé plusieurs questions afin d’être éclairée sur l’organisation du temps de travail au sein de cette industrie. Le ministre a noté qu’à CIMBURKINA, « dans l’ensemble, les choses sont plus ou moins satisfaisantes ». Cependant, Pr Séni Ouédraogo a demandé aux responsables de l’entreprise de continuer sur la nécessité à avoir un dialogue constructif avec les travailleurs notamment dans le comité de travail et de sécurité.

Le ministre et sa délégation au cours de la visite

Le directeur d’exploitation de CIMBURKINA, Mitoubkieta Tapsoba, a rassuré la délégation du respect des normes nationales et internationales dont l’entreprise fait une priorité. Selon lui, CIMBURKINA n’utilise pas de produit toxique et son laboratoire utilise peu d’acide dans l’année.

En plus de la fabrication du ciment, CIMBURKINA produit du miel. Un échantillon a été offert aux officiels, en plus d’autres gadgets labélisés CIMBURKINA.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net