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Santé reproductive : Le CGD prône plus de transparence sur les informations données au public

Publié le dimanche 28 avril 2019 à 10h30min

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Santé reproductive : Le CGD prône plus de transparence sur les informations données au public

Le Burkina a adhéré, en décembre 2016 à Paris, au Partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). L’initiative, qui regroupe à ce jour 76 pays, vise à essentiellement promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques par une plus grande redevabilité et l’exploitation des nouvelles technologies de l’information et de la communication en vue de renforcer la qualité de la gouvernance, et ce, dans un esprit de collaboration avec les acteurs non-étatiques, les organisations de la société civile et les médias. Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) qui abrite le point focal du PGO pour le plaidoyer en matière de planification familiale, a initié une rencontre avec la faîtière des organisations de la société civile intervenant dans ce domaine de la santé reproductive. C’était le jeudi, 25 avril 2019 à Ouagadougou.

L’Initiative de la concertation avec ces organisations de la société civile pour la transparence et la redevabilité dans le domaine de la planification familiale vise également à définir des priorités de la société civile pour l’élaboration du nouveau plan d’action pour un gouvernement ouvert 2019-2021.

Selon le point focal PGO au CGD, Enock Kéré, qui conduit le volet plaidoyer, le programme a été entamé en 2018 et prend fin cette année ; d’où les réflexions prospectives.

Pour le directeur exécutif du CGD, Dr Thomas Ouédraogo, ce cadre est aussi une aubaine pour l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de se connaître, dans la dynamique de lutte pour l’objectif commun. « Le premier défi pour lequel on peut être d’accord, et qu’on est en train de relever, c’est qu’on réussit à être ensemble », explique-t-il, soulignant qu’il ne doute pas que la suite va permettre de mettre en place quelque chose de solide pour réussir à impacter les politiques publiques.

Harouna Ouédraogo, directeur exécutif S.O.S jeunesse et défis

Le directeur exécutif de S.O.S jeunesse et défis, Harouna Ouédraogo, a expliqué que cette rencontre fait suite à une série d’autres activités qui sont mises en œuvre dans le cadre du suivi des actions liées à la planification familiale. « Vous savez que le Burkina Faso a pris des engagements, parmi lesquels, l’allocation de ressources suffisantes en matière de planification familiale et cela s’est traduit par une allocation d’un milliard trois cent millions pour l’achat de contraceptifs et autres consommables.

Nous, notre mandat, c’était de travailler à ce que cette ressource soit allouée et effectivement dépensée à la fin de l’exercice budgétaire », a expliqué Harouna Ouédraogo. Il a également relevé qu’un plaidoyer avait été déjà fait pour amener l’Etat à allouer des ressources pour la planification familiale des jeunes ; ce plaidoyer entrait dans le cadre du plan national d’accélération de la planification familiale.

« Nous, notre rôle, en tant qu’organisation de la société civile, c’était de faire le suivi de tous ces volets et c’est pourquoi, vous voyez le développement de tous ces outils (la plateforme, la concertation avec les groupes techniques santé reproductive et le PGO) pour une collecte des données ; parce qu’on ne peut pas faire la redevabilité sans vraiment les outils. D’où le développement de la plateforme et le PGO travaille à ce que tous ces documents soient publics.

Cette rencontre vise à valider la plateforme et à faire en sorte qu’on puisse avoir des actions concrètes futures pour que tout ce qui a été goulot d’étranglement pendant la mise en œuvre puisse être levé. Jusqu’à présent, au niveau de la transparence budgétaire, c’est un peu difficile de traquer, surtout les preuves, les documents ; les informations étant plus verbales. Mais, si un travail est fait pour la publication des données et documents administratifs, c’est une bonne chose », détaille le directeur exécutif de S.O.S jeunesse et défis, Harouna Ouédraogo.

De son avis, la transparence pourrait impliquer une bonne gouvernance. « Si les gens ont les informations, ils vont participer à la mise en œuvre des différents politiques et programmes », se convainc Harouna Ouédraogo.

Du suivi-évaluation, on retient que l’exercice 2018 montre que l’allocation a été bel et bien inscrite dans la loi des finances et les échanges avec les autorités du ministère de la Santé ont indiqué que plus de 90% du budget a été dépensé. « L’Etat a décrété la gratuité de la planification familiale qui va commencer à partir de 1er juin (2019) », confie-t-il.

Malick Lingani de Beog-nééré

Le président de l’association Beog-nééré (Lendemain meilleur), Malick Lingani, représentant point focal de la société civile pour le PGO est, lui, revenu sur le contenu même du PGO, en soulignant qu’il prône la transparence, la redevabilité et la participation citoyenne. « Suite à l’adhésion du Burkina, un plan d’action national a été développé. Il est axé sur quatre grands points qui sont l’accès à l’information budgétaire ; la promotion de la démocratie, de la justice et des droits humains ; la modernisation de l’administration publique et la répression contre la corruption », retrace-t-il.

Sur le point relatif à l’accès à l’information, notamment budgétaire (ce qui fait l’objet de partenariat avec le groupe technique santé de la reproduction), le PGO prône l’innovation ; le développement d’une plateforme pour rendre plus accessibles les données sur la planification familiale. « Aujourd’hui, les données budgétaires sont disponibles, mais nous voulons qu’elles soient beaucoup digestes pour nos populations, notamment à travers une plateforme numérique », précise M. Lingani. D’où la pertinence de cette rencontre.

OHL
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