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Championnat national de lutte 2019 : Plus de 180 lutteurs attendus à Boromo

Publié le jeudi 25 avril 2019 à 10h00min

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Championnat national de lutte 2019 : Plus de 180 lutteurs attendus à Boromo

Le championnat national de lutte aura lieu les 26 et 27 avril 2019 à Boromo, ville située à environ 200 kilomètres à l’Ouest de Ouagadougou. Près de 182 lutteurs, filles et garçons, y sont attendus pour des combats en individuel, dans toutes catégories. Dans cette interview, le président de la Fédération burkinabè de lutte, Pierre Badiel, fait le point des préparatifs. Il parle aussi du menu de ce championnat.

Lefaso.net : Le championnat aura lieu les 26 et 27 avril prochains à Boromo. À la veille de ce rendez-vous sportif, quel est l’état des lieux des préparatifs ?

Pierre Badiel : Tout est presque fin prêt. Les invitations ont été envoyées aux provinces. Les sélections provinciales sont aussi connues. Dès aujourd’hui, toutes les délégations vont converger vers Boromo où elles sont attendues dans l’après-midi. Selon le point que le directeur technique national m’a fait, on a près de 182 lutteurs engagés.

La pesée des athlètes aura lieu ce soir et les éliminatoires vont commencer le vendredi matin par les combats en individuel. La matinée du samedi sera consacrée aux éliminatoires dans toutes les catégories afin de désigner le Roi et la Reine des arènes. Dans la soirée du samedi auront lieu les finales en individuel et dans toutes les catégories.

Quelles sont les catégories en compétition cette année ?

Au niveau des hommes, nous avons quatre catégories que sont les 66 kilogrammes, les 76 kg, les 86 kg et les plus de 86 kg. Chez les dames, nous avons trois catégories : 50 kg, 55 kg, 60 kg et les plus de 60 kg.

La présence de certains lutteurs, comme Drissa Zon, Romaric Kawané, rehausse le niveau du championnat. Confirmez-vous leur présence à ce championnat ?

Je n’ai pas encore pris connaissance de la liste de ceux qui se sont engagés. Mais le championnat constitue le baromètre pour les lutteurs. Si un lutteur ne participe pas au championnat, c’est peut-être parce qu’il a arrêté sa carrière. Comme je le disais tantôt, je n’ai pas encore vu la liste des lutteurs inscrits pour le championnat. Mais c’est presque sûr qu’ils seront là. Parce qu’il y a un défi entre eux et aussi il y a un million à gagner pour le roi et 500 mille francs CFA pour la reine des arènes.

Vous l’avez dit, le Roi gagne 1 million et la Reine 500 mille francs CFA. Mais que gagnent le vice-champion et la vice-championne ?

Dans nos prévisions, le vice-champion va repartir avec 500 mille et la vice-championne avec 250 mille. Ce sont nos prévisions et on espère pouvoir les respecter.

Quelles sont les innovations à ce championnat ?

En termes d’innovations, il s’agit surtout du choix de Boromo pour abriter le championnat. Le dernier championnat qui s’était tenu à Boromo remonte à 2009. Je pense aussi que l’ambiance autour de l’arène donnera plus d’ampleur à la compétition. Surtout qu’elle est parrainée par une société minière qui veut en profiter pour sensibiliser la population à la collaboration entre les communautés et les mines. Comme on le voit souvent, les relations entre ces deux entités sont souvent tendues. Pour contribuer à cette sensibilisation, on a choisi, cette année, comme thème : « Lutte traditionnelle et cohésion sociale : le rôle des industries minières dans la mobilisation des acteurs locaux ».

On n’a pas l’habitude d’entendre Boromo comme une ville à tradition de lutte. Pourquoi le choix de cette ville pour accueillir le championnat ?

Nous sommes en train de faire le tour des villes du Burkina. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Boromo est une grande ville de lutte. Elle fait partie de la Boucle du Mouhoun. Nous avons surtout choisi Boromo à cause de la facilité à y convoyer les lutteurs. Comme nous n’avons pas assez de moyens financiers, nous choisissons des localités faciles d’accès mais aussi de lutte. C’est pourquoi nous sommes pour dans la Boucle du Mouhoun, le Sanguié, etc. Mais ce n’est pas exclu que dans les années à venir, nous puissions aller à Fada, à Ouahigouya et dans bien dans d’autres villes.

Certains privés, sur initiative personnelle, organisent des compétitions au profit des lutteurs…

Rien que cette année, il y a eu quinze tournois. Nous avons envoyé des équipes techniques pour les appuyer. Personnellement, j’ai dû assister à près de six tournois. Toutes ces initiatives font que depuis quelques années, il y a un engouement certain autour de la lutte. Le fait d’avoir délocalisé aussi les championnats y a contribué puisque nous avons rapproché la lutte des populations.

Après le championnat, quelles sont les perspectives ?

Nous avons, après Boromo, inscrit notre participation au tournoi de Dakar dans notre programme même s’il n’est pas très sûr que la compétition ait lieu cette année. Parce que la CEDEAO souhaiterait marquer un arrêt afin de faire le point des éditions passées avant de reprendre.

Nous avons aussi prévu des formations, des stages pour les arbitres et les encadreurs de lutte. Et nous allons terminer la saison avec le championnat des jeunes en août. Il se tiendra, en fonction de nos moyens, à Koudougou ou à Ouagadougou.

Propos recueillis par Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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