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Mouvement d’humeur des greffiers : Les deux syndicats du corps trouvent légitime la lutte

LEFASO.NET | Par LEFASO.NET

Publié le jeudi 25 avril 2019 à 11h02min

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Mouvement d’humeur des greffiers : Les deux syndicats du corps trouvent légitime la lutte

Le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) et le Syndicat national des greffiers (SYNAG) étaient face à la presse ce mercredi 24 avril 2019 à Ouagadougou pour expliquer le mouvement d’humeur entamé par le corps des greffiers.

Depuis le vendredi 19 avril 2019, le corps des greffiers a entamé un mouvement d’humeur sur toute l’entendue du territoire. Toute chose qui a pour corolaire l’arrêt des audiences au niveau des juridictions de l’ordre judiciaire et administratif. N’étant pas à la base de cette grogne, le Syndicat des greffiers du Burkina (SGB) et le Syndicat national des greffiers (SYNAG) ont voulu à travers cette conférence de presse expliquer ce qui se passe réellement. Les conférenciers disent comprendre la « légitimité de cette lutte » pour n’avoir eu de cesse d’interpeller l’autorité sur la rancœur qui couvait au sein des juridictions.

Pour le Secrétaire général du SGB, Abdoul Aziz Kafando et ses camarades de lutte, le dialogue à toujours prévalu entre leurs syndicats et les autorités judiciaires. C’est suite au mépris de ces dernières que les militants ont enclenché cet arrêt illimité de travail sans consulter les syndicats. Trois griefs sont au cœur de ce mouvement. Il s’agit d’abord des modifications unilatérales des projets de textes avant leur envoi en adoption. Les conférenciers trouvent inconcevable que des gens s’asseyent dans leur bureau pour tripatouiller des textes qui sont déjà passés devant le Comité technique de validation (COTEVAL) dont les membres représentent toutes les sensibilités du ministère. Par exemple, le projet de loi portant code de procédure pénale à subi ce sort.

Le second grief relevé lors de cette conférence concerne le préjudice causé par le reversement du personnel du corps des greffiers de la loi 013 à la loi 054-2012. Pour les syndicalistes, ce reversement a occasionné l’entassement de plusieurs promotions dans un même échelon. Ce qui a causé à certains agents la perte de cinq échelons soit dix ans de leur carrière.

Le troisième et dernier point objet de ce grincement de dents est la non adoption par le gouvernement des textes d’applications de la loi 054-2012 portant statut du personnel du corps des greffiers. Adopté le 18 décembre 2012, les conférenciers ne comprennent pas que son application à ce jour ne soit que partielle avec la prise effective de quatre décrets sur une vingtaine en tout. « Le reste est toujours en souffrance au ministère de la Justice », lancent-ils. Les deux syndicats disent avoir œuvré de tout leur possible pour contenir les gens, mais ceux d’en face usent de manœuvres dilatoires pour ne rien arranger. Pour l’heure, le mouvement d’humeur se poursuit.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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