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Centenaire du Burkina : Une cérémonie nationale de montée des couleurs au Lycée Zinda Kaboré

Publié le jeudi 11 avril 2019 à 21h00min

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Centenaire du Burkina : Une cérémonie nationale de montée des couleurs au Lycée Zinda Kaboré

Dans le cadre des activités commémoratives du centenaire du Burkina, ex- Haute-Volta, une cérémonie nationale de montée des couleurs a été organisée ce jeudi 11 avril 2019 au Lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou, en présence du Premier ministre Christophe Marie Dabiré et de son gouvernement.

Le Premier ministre Christophe Dabiré et l’ensemble de son gouvernement ont participé à la montée des couleurs ce jeudi 11 avril 2019 au Lycée Philippe Zinda Kaboré. Prenant la parole devant les élèves du lycée hôte de cette cérémonie, Christophe Marie Joseph Dabiré a tenu à leur indiquer que cette journée particulière, parce qu’elle a permis de communier avec l’ensemble de la jeunesse de ce pays.

« Et vous, les élèves du Lycée Zinda Kaboré, vous êtes l’échantillon de cette jeunesse de notre pays et nous avons voulu par ce geste vous montrer que si le Burkina Faso appelé autrefois la Haute-Volta a existé, c’est parce qu’il a fallu que des anciens, des ainés se battent pour qu’il en soit ainsi », a-t-il rappelé. Et de préciser toutefois que si leur Lycée a été choisi pour accueillir cette cérémonie, c’est parce qu’il fait partie de l’histoire de ce pays, histoire qui montre qu’il a contribué à former beaucoup de cadres dont certains sont parmi eux.

Une photo de famille marquant la cérémonie nationale de la montée des couleurs.

Dans son adresse, il a tenu aussi à rappeler aux jeunes que la célébration du centenaire s’inscrit dans une histoire liée au territoire en tant que colonie française à l’époque de la Haute-Volta et/ou l’hymne chanté était ‘’Fière Volta de mes aïeux’’ et aujourd’hui ‘’ le Ditanyè ‘’, l’hymne de la victoire. Des évènements qui, selon lui, montrent que le pays a connu des moments de colonisation mais que les ancêtres comme les ainés se sont battus pour qu’il soit aujourd’hui une terre de liberté et d’indépendance.

Le Premier ministre, Christophe Marie Dabiré s’adressant aux élèves du Lycée Zinda Kabore

Une terre sur laquelle, la démocratie a été construite et où les valeurs ancestrales à savoir la liberté et l’intégrité continuent de régner. « C’est pourquoi, je vous invite à avoir tous à l’esprit que ce pays nous appartient tous et que nous devons travailler à le construire et à le développer pour les générations futures », a-t-il exhorté. Et à la jeunesse, il l’a invitée à plus d’ardeur au travail et à beaucoup plus de civisme pour défendre le drapeau légué par les ancêtres, tout en les rassurant de faire en sorte qu’elle puisse acquérir le savoir.

Richard Toni, Conseiller d’éducation au Lycée Zinda Kaboré

Pour Richard Toni, conseiller d’éducation au lycée Zinda, l’organisation de la cérémonie nationale de la montée des couleurs au sein de l’établissement est la bienvenue, parce qu’elle rentre dans le cadre du civisme. Il a rappelé que certains élèves ne connaissent pas l’histoire de la Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso. « C’est donc l’occasion pour eux de renforcer leur connaissance en ce qui concerne l’histoire de leur pays », a-t-il conclu.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 avril 2019 à 08:04, par Yelwingtiim En réponse à : Centenaire du Burkina : Une cérémonie nationale de montée des couleurs au Lycée Zinda Kaboré

    Bonjour, belle initiative, mais quel engagement au finish ? Que fait on de ceux qui brûlent les drapeaux ? Dois je comprendre que le prochain rdv c’est dans 100, pour quel genre de burkinabè ?
    Allons au delà du folklore, et imposer la montée et la descente des couleurs dans tous les établissements.

  • Le 12 avril 2019 à 10:54, par Africa En réponse à : Centenaire du Burkina : Une cérémonie nationale de montée des couleurs au Lycée Zinda Kaboré

    J’aurais voulu que la célébration du centenaire de ce pays soit placé sous le signe de la réhabilitation de nos illustres résistants à la pénétration coloniale dans ce territoire.
    Nous devons d’abord magnifier l’esprit de résistance à la pénétration coloniale de l’Empereur Boukary Koutou, quand bien même il a été vaincu par les troupes coloniales qui disposaient d’une puissance de feu supérieure.
    Comme l’Almamy Samory Touré, l’Empereur Boukary Koutou a été dépeint comme un chef poltron ayant fui en Gold Coast (Ghana actuel), alors qu’il s’agissait d’un repli tactique pour organiser la contre-attaque avec l’appui des troupes anglaises. Les anglais finîrent par l’abandonner après un accord de non agression conclu avec les troupes françaises. L’Empereur mourût donc en exil au Ghana où il attend un petit geste de reconnaissance de notre part. Mais jusqu’ici, rien !
    Pour ce centenaire, je m’attends à des initiatives du Gouvernement pour rapatrier les restes de l’Empereur et lui organiser des obseques nationales. Car l’Empereur Boukary Koutou n’appartient pas qu’aux mossé ; il appartient à l’ensemble de la communauté nationale burkinabè. C’est un personnage qui peut susciter l’éveil d’une conscience nationale et devenir notre point de repère, notre héros, comme l’Almamy Samory Touré l’est pour les guinéens. Que les lecteurs sachent que je ne suis pas un moagha ; je me suis approprié simplement cette grande figure de l’Histoire du Burkina Faso et je le souhaite tous mes compatriotes.

    Nous devons aussi magnifier l’esprit de refus de se soumettre à l’ordre colonial du peuple Bwa (1915-1916) où des centaines de milliers de résistants périrent ; mais, ils ont osé défier l’ordre colonial. Ce sacrifice des Bwa a certainement motivé la création de cette colonie de Haute Volta afin de mieux contrôler ce peuple rebelle et d’exploiter l’abondante main d’oeuvre du plateau mossi dans les plantations de Côte d’Ivoire et les autres chantiers du Haut-Sénégal et Niger.
    Voilà pour moi, ce que devrait être l’esprit de cette célébration/ comémoration du centenaire de la Haute-Volta, devenue Burkina Faso de Thomas Sankara depuis le 4 Août 1984.

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