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Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

Publié le mardi 9 avril 2019 à 22h50min

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Drames d’Arbinda et  Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

Le traditionnel point de presse du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP/BF) de ce mardi 09 avril 2019 a concerné le dialogue politique, les violences intercommunautaires à Arbinda et à Zoaga , la crise du foncier et les exploits du compatriote Iron Biby . C’est points ont été animés par Amadou Diemdioda Dicko, 4ème vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et Adjaratou Sawadogo, vice-présidente du Rassemblement des forces indépendantes / Tous pour le développement social (RFI/TDS).

Dès l’entame du point de presse, les responsables du CFOP ont rappelé que sur invitation du Président du Faso, une délégation de l’opposition politique conduite par le Chef de file de l’opposition politique, s’est rendue au palais de Kossyam le jeudi 4 avril dernier. L’objectif était de discuter de la Vème République et des élections de 2020. Mais l’opposition a insisté pour que les concertations dépassent les questions purement politiques, pour prendre en compte les grands sujets touchant à la vie de la nation. Pour les animateurs, l’opposition politique est patriote et soucieuse de la stabilité et de la paix au Burkina Faso. C’est pourquoi elle est disposée à prendre part à tout dialogue politique, pourvu que « ledit dialogue soit sincère et vise l’intérêt supérieur du Burkina Faso ».

Abordant, les drames d’Arbinda et de Zoaga, l’opposition politique les a qualifié « d’effroyables », arguant que ce sont des tensions qui se sont nourries des violences précédentes. Pour elle, « des gens ont massacré à Yirgou en toute impunité. D’autres ont tué à Zoaga sans être inquiétés. Sur ce point, nos gouvernants ont pêché par inaction », ont déclaré les deux intervenants.

A la lumière du génocide de 1994 ayant fait entre 800.000 et 1 million de morts au Rwanda, l’opposition politique a déclaré que « cette page sombre de l’histoire rwandaise doit pouvoir guider le peuple burkinabè dans sa construction de l’Etat-Nation ». A cet effet, lesconférenciers ont invité les Burkinabè à combattre l’ethnicisme, à éviter d’autres drames. En ce sens, « il convient de poser clairement la question peule et la question de l’ethnicisme sur la table », plaident-ils.

Pour l’opposition, dans une parution du journal Le Reporter, un scandale foncier a été révélé dans la commune rurale de Saaba, faisant état de 16 sociétés immobilières se distribuant plus de 2 740 hectares. Une affaire sur fond de corruption et de manipulation de la part de certaines personnalités tapies dans l’ombre, ont -il laissé entendre. Pour Diemdioba Dicko, l’opposition politique a toujours exigé du gouvernement de la transparence sur cette affaire de lotissement déguisé conduit par des promoteurs immobiliers dont le seul crédo est le pillage. Et « ce sont les mêmes hommes puissants au pouvoir qui sont derrière ces lotissements privés, pour piller de manière légale et au grand jour les quelques terres qui restaient pour le peuple », déclarent-ils.

Dans le dernier point, l’opposition a félicité Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou dit Iron Biby, sacré champion du monde de Log Lift de la saison 2019, après avoir soulevé une charge de 220 Kg. L’opposition a souhaité que l’Etat burkinabè l’honore à la hauteur de ses exploits et l’accompagne pour qu’il puisse développer sa discipline et encadrer d’autres jeunes qui voudraient suivre ses pas.

E.K.D/ Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 avril 2019 à 18:15, par ngoonga En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    Hééééééééééé Bientôt ce sont les terres de Gagara et Bibardji qu’ils vont s’accaparer. surtout que ce sont des grands espaces !!!!!!

  • Le 9 avril 2019 à 19:25, par Le petit En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    Pardon monsieur les politiciens, vous pouvez nous eviter le port des chapeaux en publique cela montre une certaine arrogance et un non savoir vivre. Cela concerne toutes les tentatives politiques confondues et aussi que certains syndicats. C’est quoi vous voulez montrer à la jeunesse ? Arrêtez ça un jour.

  • Le 9 avril 2019 à 22:47, par Zoma En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    Quand je constate que le responsable à la formation politique et civique du MPP (le parti au pouvoir) est un ethniciste notoire, alors comment on peut espérer qu’un tel parti puisse s’intéresser à des conflits communautaires. Il faut avoir affaire à ces gens pour savoir que l’ethnicisme est au coeur de les actions.

  • Le 10 avril 2019 à 07:10, par YAAM SOBA En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    Un gouvernement qui mérite l’oscar de la comédie. Toujours à condamner sur papier et devant les caméras. Si le cas de yirgou avait été géré comme vos voyages ,cette situation n allait pas se produire. Mais bravo.
    Pardon que dit notre " ministre au boubou blanc" lui qui pretendait savoir tout ce qui se passe dans cette zone ? Rien du tout !
    Ce qui est sûr 2020 n’est pas loin.

  • Le 10 avril 2019 à 07:12, par Camarade Dipama En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    Le gouvernement est trop faible, depuis le premier meurtre qui à coûté la vie à l’ancien maire ,rien n’a été fait pour empêcher la vengeance, les populations sont laissé pour contre ,regarde à yirgou kaya est tout prêt mais il fallait 48h pour envoyer l’armée (complicités du gouvernement )non assistance des personnes en danger, aujourd’hui sa ne semble rien au yeux de certains burkinabés mais demain. Pire, c’est sous ce régime que nous avons connu des milices armées qui assassinent en toute impunité les citoyens sous le regard silencieux du gouvernement. J’ai très mal.

  • Le 10 avril 2019 à 12:41, par caca En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

    A la lumière du génocide de 1994 ayant fait entre 800.000 et 1 million de morts au Rwanda, l’opposition politique a déclaré que « cette page sombre de l’histoire rwandaise doit pouvoir guider le peuple burkinabè dans sa construction de l’Etat-Nation ». A cet effet, les conférenciers ont invité les Burkinabè à combattre l’ethnicisme, à éviter d’autres drames. En ce sens, « il convient de poser clairement la question peule et la question de l’ethnicisme sur la table », plaident-ils.
    Au Burkina, il y a bien des gens mal intentionnés qui veulent jouer de la divination entre les communautés. A lire votre compte rendu de presse, je ne peux me taire à cause de cette parenthèse qui concerne le génocide rwandais et la comparaison que vous essayez de faire avec le terrorisme burkinabé où les individus peuhls sont majoritaires. Je parle bien des individus peuhls et non la communauté peuhls pour laquelle plusieurs tentent de faire une collusion ethnique.
    Personnellement, je partage une sympathie avec l’opposition, mais sur ce point du terrorisme, je ne partage pas du tout votre analyse sur la question peuhl et l’ethnicisme au Burkina que vous voulez politiser. Notre histoire en tant que pays issue de la colonisation est loin d’être égalé au Rwanda où la question ethnique était déjà au départ. Au Burkina avant et pendant la colonisation les peuples se sont fédérés pour défendre leur territoire face à des invention d’autres puissances. Les peuhls suivants les pâturages pour leurs troupeaux se sont aussi déplacés et installées avec d’autres communautés et faisant d’eux des citoyens.
    Ainsi au Burkina on trouve que cette communauté forme une deuxième communauté à part entière avec les mossis première. Dans cette cohabitation, il y a eu parfois des tensions à cause des troupeaux et les champs. Les agriculteurs sur ce point ont toujours accusés des éleveurs et parfois avec les éclats de violence. Je note que personne ne remet la question ethnicité des peuhls en cause. Ce n’est pas parce que, il y a eu conflit entre éleveurs peuhls et d’autres communauté que ce conflit peut être comparer à un génocide organiser. Même si au sien des communautés les uns comme les autres manifestent quelque fois des critiques que celle-ci peut faire cas d’école de génocide.
    Aujourd’hui, il est certes que la question du djihadisme et le terrorisme sont deux éléments liés et dans ce cas, notre pays devient un centré de la gravité dont malheureusement les individus de la communauté peuhl sont bien impliquées. Est-ce que un individu peuhl djihadiste et terrorisme représente individuellement cette communauté peuhl à remettre en cause l’harmonie du vivre ensemble ? La réponse est certainement non, même si des uns ou des autres peuvent avoir et tenir des jugements concernant la communauté peuhl. Je veux dire par là, que les uns ou les autres sont libre de penser autrement. Mais tant que l’État central qui gère le pouvoir d’État n’est pas racial contre une communauté donnée, on ne peut pas faire une comparaison avec l’histoire douloureuse du peuple Rwanda.
    Au Burkina, nous la chance que depuis l’indépendance, les différents gouvernements et président ont toujours été représentatifs de nos communautés. Les peuhls ont toujours gérés le pouvoir d’État avec les autres. D’ailleurs, un président peuhl est devenu célèbre dans l’histoire de notre pays. Thomas Sankara est peuhl, et aujourd’hui c’est le seul président qui reconnu dans le pays et de l’international comme démocratique et panafricain. Pourtant nous avons des mossis présidents et brillants comme Maurice Yaméogo et Blaise Compaoré qui ont posés plus de jalons du développement que Thomas Sankara était révolutionnaire et rebelle.
    Bref, je voulais simplement dire que le Burkina Faso n’est pas le Rwanda où les hutus étaient reconnus racistes et xénophobes contre les tutsis. Au Rwanda, après l’indépendance la communauté hutus raciale était au pouvoir et a continue une politique de haine contre les tutsis. Cette haine est reconnue de tous et rien n’avait été faite pour éradiquer cette élan de haine. Au Burkina, il existe bien des conflits agriculteurs-éleveurs, mais cela ne viennent pas du pouvoir central. Actuellement parmi les djihadistes terroristes il s’agit en majorité les individus de la communauté peuhl qui n’est pas une guerre ethnique contre le reste des communauté. Le pouvoir central ne mené de loin comme de près. Il s’agit un problème de société où le pays est confronté. de cela à vouloir le comparé avec le génocide Rwanda, je trouve cette lecture rapide et perverse. Ce n’est pas parce que à Yirgou les mossis en représailles à une attaque terroriste avait tué plusieurs peuhl qu’on doit comparé à un génocide organiser contre la communauté peuhl. Ce n’est pas non plus la représailles après l’attaque djihadiste d’Arbinda qu’on doit aussi évoquer le mot génocide contre les peuhl.
    Aujourd’hui, le Burkina suite à l’insurrection traverse un mauvais temps de son histoire à cause de la violence gratuite lors de cet événement. Dans un post je parlais de paradigme culturel inédit où le politique doit trouver un langage nouveau afin de rassurer et de mettre le burkinabé nouveau en sécurité. Le Burkina n’a pas de problème ethnique et n’essaye pas non plus d’inculper la notion dans la tête des gens. C’est comme l’esprit de l’insurrection qui a été mal divulgué à une jeunesse sans repère. Le Burkina souffre de la mal gouvernance et le partage des richesse ainsi la transparence dans l’administration.

    • Le 12 avril 2019 à 10:36, par Le Vigilent En réponse à : Drames d’Arbinda et Zoaga : « Nos gouvernants ont péché par inaction », selon le CFOP

      @Caca, pour une fois je suis d’accord avec toi. Je pense que notre opposition veut faire feu de tout bois en faisant des amalgames, avec des comparaisons inopportunes et extrêmement dangereuses de la situation à Yirgou et à Djiba avec le genocide ruandais de 1994. Ce n’est pas parce que un petit groupe d’activistes peuls s’agitent autour des événements malheureux de Yirgou et de Djibo les qualifiant de genocide contre leurs parents que le CFOP doit se voir obligé d’enfoncer le clou en faisant des comparaisons indignes d’hommes politiques avertis. Ceux qui menacent le vivre-ensemble entre peuls et les autres ethnies, ce sont ces activistes surexcités peuls et certains responsables en perte de vitesse tapis au sein du CFOP. Depuis toujours, il y a eu dans presque tous les villages du Burkina des conflits entre des agriculteurs à majorité autochtones et des éleveurs,à majorité peuls sans que cela ne présente undanger quelconque pour le vivre ensemble. Même entre des autochtones il y a souvent des conflits prioritaires de champs - prioritaires d’animaux avec, de foi des affrontements qui se terminent mal. Ce n’est donc pas un problème de haine cotre les peuls.

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