LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Vie des partis : Le PARIS toujours en quête d’un récépissé

Publié le jeudi 4 avril 2019 à 23h12min

PARTAGER :                          
Vie des partis : Le PARIS toujours en quête d’un récépissé

Ce jeudi 4 avril 2019, le Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS), dirigé par Roland Goungounga, a animé, à Ouagadougou, un point de presse sur la vie du parti et les soubresauts auxquels il est confronté depuis le 28 février 2016, à l’issue du renouvellement de ses instances. Malgré la mise en place de la nouvelle équipe dirigée par Roland Goungounga, le PARIS semble être toujours dans une zone de turbulences. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, le président a dénoncé les agissements orchestrés, selon lui, par le président sortant Roland Tondé pour entraver la bonne marche du parti et le refus du ministère de l’Administration territoriale de lui délivrer un récépissé.

Le torchon brûle entre le Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) et le ministère en charge des libertés publiques. C’est ce qui ressort des déclarations faites par le parti aux journalistes, ce jeudi 4 avril 2019, au cours d’un point de presse. L’ancien président ayant été accusé d’avoir eu une gestion opaque des affaires du parti, les militants du parti, lors du congrès des 27 et 28 février, ont décidé de renouveler les instances dirigeantes du PARIS, conformément aux statuts et règlement intérieur. Ce renouvellement des instances a porté Roland Goungounga à la tête de la nouvelle équipe dirigeante du PARIS. Malgré ce renouvellement et la notification faite au ministère en charge des libertés publiques, la nouvelle équipe peine à avoir un récépissé et continue d’être la cible, selon elle, du président sortant Roland Tondé.

Le président du PARIS Roland Goungounga

Suite à l’insistance du PARIS sur ses demandes de récépissé, le ministère a ainsi répondu par une correspondance : « Alors que l’examen du dossier suivait son cours, le président du parti, Monsieur Roland Tondé, a saisi les services compétents de mon département pour dénoncer la régularité de la convocation et la tenue du congrès ».

Face à cet imbroglio, la nouvelle équipe dirigée par Roland Goungounga a initié, à multiples reprises, des démarches auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation visant à informer l’autorité de l’installation d’une nouvelle instance et de bénéficier d’un récépissé pour reprendre les activités du parti.

Ainsi, une lettre d’information a été adressée au ministre, suivie de lettres de relance. Mais à la grande surprise du parti, le ministère, malgré la conformité des procès-verbaux et des textes qui ont approuvé la tenue du congrès extraordinaire des 27 et 28 février pour renouveler les instances, « a refusé tout simplement de nous délivrer un récépissé », a affirmé Roland Goungounga.

Les journalistes

Le président Goungounga, dans une correspondance, démontre que « Tondé a été élu pour la première fois président du PARIS le 21 juin 2009. Son mandat a donc expiré le 21 juin 2012, mais il s’est présenté en 2014, avant le 2 août à la presse, comme président du PARIS. Statutairement, le congrès se tient tous les trois ans. Après l’assemblée constitutive en 2006, le premier congrès s’est effectivement tenu en 2009, et il devrait s’en suivre les congrès en 2012, 2015, 2018. Le congrès ne s’est pas tenu en 2012, ni en 2015 ».

Ce comportement de l’autorité a été fustigé par l’équipe de Goungounga. Il estime que le ministère semble octroyer désormais les récépissés en fonction de la tête du client et non conformément aux textes et lois.

Le nouveau bureau politique national estime qu’au regard de tous les éléments justificatifs, « Tondé n’est pas la personne indiquée pour statuer sur la régularité de la convocation et de la tenue du congrès du PARIS ». Malgré tous les éléments apportés à l’autorité en charge des libertés publiques, le récépissé n’a toujours pas été délivré. Le PARIS de Roland Goungounga accuse de ce fait le ministère d’avoir pris fait et cause pour Tondé.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique