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Santé de la reproduction : L’IPPF veut intéresser les écoles de journalisme à la problématique

Publié le lundi 1er avril 2019 à 14h30min

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Santé de la reproduction : L’IPPF veut intéresser les écoles de journalisme à la problématique

Parlementaires, journalistes, associations membres de la Fédération internationale pour la planification familiale région Afrique (IPPF en anglais) s’étaient donné rendez-vous à Nairobi, en fin mars 2019. Ainsi, du 25 au 28 mars, ils ont passé en revue les résultats les plus significatifs de l’année écoulée, les défis, les réussites et formulé des recommandations pour améliorer la mise en œuvre de la collaboration. Ce fut également l’occasion d’évaluer les actions du réseau des journalistes pour la planification familiale (IPPF Network journalists) et de se fixer un nouveau cap. L’objectif étant de contribuer à favoriser l’accès des populations les plus vulnérables aux services de santé de la reproduction.

Le réseau des journalistes pour la planification familiale a été créé en 2012, à Abidjan en Côte d’Ivoire. Sept ans après, cette association continue son chemin. Mieux, elle ne cesse de se renforcer. « Nous avons réussi à faire vivre notre réseau en étant vrai avec les membres. Nous avons facilité la collaboration entre nos associations membres et les journalistes, de façon à ce que les deux entités élaborent ensemble des activités, les mettent en œuvre avec un petit soutien financier que j’appelle des moyens de facilitation de la collaboration », a rappelé Césaire Pooda, le conseiller principal en communication de l’IPPF/Afrique. Ainsi, en sept ans d’existence, le réseau a réussi à fidéliser des journalistes, à accroître la couverture, dans les médias, de thématiques liées à cette problématique.

Actuellement, les différentes parties se préparent pour entamer le 3e cycle de ce partenariat qui est financé par la Fondation Packard. « Ce nouveau cycle va nous permettre d’aller vers la mise à échelle ». Pour réussir ce passage, il est attendu des membres du réseau plus d’engagement. C’est également le moment de penser à la relève.

« Nous souhaitons que vous nous ameniez plus de gens intéressés aux questions de santé de la reproduction ou qui ont des prédispositions. Dans la 3e phase, la composante jeune sera cruciale. C’est pourquoi, nous voulons associer les écoles de journalistes. Si nous arrivons à accompagner quelqu’un qui fait un mémoire sur nos thématiques, s’il intègre une rédaction, il y a de fortes chances qu’il en fasse son domaine de prédilection », a souligné Césaire Pooda.

Césaire Pooda

208 millions de Services en santé de la reproduction offerts en 2017

A Nairobi, il n’y avait pas que des journalistes. Des parlementaires et des représentants des associations membres de l’IPPF-RA étaient également présents. Une semaine durant, ils se sont accordés sur les résultats à atteindre, l’approche et les stratégies à adopter en vue d’harmoniser les messages à adresser aux publics cibles. Faut-il le rappeler, l’IPPF au niveau international, c’est 134 associations membres, 24 partenaires, sept partenaires associés. En 2017, elle a offert 208 millions de Services en santé de la reproduction (SSR) à travers le monde, et contribué à améliorer 46 politiques (lois, programmes…).

Les problèmes de santé, et particulièrement de santé de la reproduction, et les besoins en contraception sont réels. L’accès à un avortement sécurisé, même lorsque la loi l’autorise, constitue un vrai problème dans la plupart des pays. Les violences sexuelles basées sur le genre, l’éducation sexuelle intégrée sont encore des sujets qui fâchent…

C’est pourquoi, le présent agenda de l’IPPF donne la priorité aux actions globales afin de permettre aux populations cibles de connaître leurs droits, mais également qu’il y ait un environnement favorable à l’exercice de ces droits. L’objectif : « Nous voulons que les engagements pris au niveau national soient respectés, que nos gouvernements soient responsables devant leurs engagements. Nous allons travailler à obtenir les ressources pour financer les engagements ».

les membres du réseau des journalistes pour le planning familial en séance de travail

Domaines abordés : l’accès universel aux SSR ; la couverture santé universelle ; l’avortement sécurisé et les barrières de son effectivité ; l’éducation sexuelle complète intégrée ; l’intégration systématiquement des SSR et l’égalité de genres dans les documents de politiques nationales, le financement sont entre autres les domaines abordés dans l’agenda 2016-2022 de l’IPPF.

Etant l’une des plus grandes organisations de défense des droits en santé sexuelle et reproductive, l’IPPF cherche à autonomiser les plus vulnérables (femmes, hommes et jeunes) en leur donnant accès à des services de santé reproductive et sexuelle en matière de santé maternelle et infantile ainsi qu’au traitement, à la prévention et au traitement des IST et du VIH. IPPFAR soutient les associations membres en Afrique subsaharienne en fournissant un soutien technique et un financement. Les associations membres sont gérées par plus de 38 000 bénévoles de tous les horizons.

La réunion de Nairobi a permis de passer en revue l’année écoulée, d’identifier les leçons clés pour informer sur la planification, la mise en œuvre des plans et les partenariats du plaidoyer pour 2019. Elle a aussi permis de renforcer les capacités en communication et plaidoyer sur les SSR, développer des plans, identifier les moments/processus clés de communication et de plaidoyer aux niveaux national, sous-régional et international, pour une action commune. Toutes ces actions ont débouché sur l’identification de recommandations pour la mise en œuvre, les partenariats et la programmation futurs.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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