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Coopération : La Caisse nationale d’assurance maladie universelle du Burkina s’inspire de l’expérience ivoirienne

Publié le jeudi 28 mars 2019 à 17h55min

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Coopération : La Caisse nationale d’assurance maladie universelle du Burkina  s’inspire de l’expérience ivoirienne

La Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) du Burkina et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) de la Côte d’ivoire ambitionnent de renforcer leur partenariat. Cela s’est traduit ce jeudi 28 mars 2019, par la signature d’une convention de coopération entre les deux institutions.

« Nos deux pays sont des pays frères qui interagissent déjà dans le cadre d’une coopération bilatérale et l’acte de ce jour fait partie des éléments qui vont animer cette collaboration », a signifié le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie de la Côte d’ivoire, Karim Bamba. A travers cet accord de coopération et de partenariat entre les deux institutions, le directeur général de la CNAM explique qu’il est question pour les deux pays, d’échanger les expériences et les bonnes pratiques pour la réussite d’un projet commun en construction.

Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Marie Sompoudgou, note que cette signature de convention intervient à un moment où la CNAMU du Burkina est en train de s’engager pour assurer les missions qui lui sont confiées. En effet, si l’institution qui est à ses débuts cherche encore ses marques, il estime que cette occasion d’asseoir un cadre juridique de coopération ne peut qu’être une occasion rêvée.

Ce, d’autant plus qu’il y a de l’expérience à avoir, des échanges à développer et des résultats à réaliser. « Les deux Caisses vont cheminer ensemble à partir de cette date historique et les expériences que nous avons déjà entendues de la part de nos amis ivoiriens sont assez riches et nous allons en profiter », s’est -il réjoui.

Le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle du Burkina, Dr Yves Justin Kinda, s’inscrit dans la même dynamique. Pour lui, les enjeux de cette coopération sont multiples et la Caisse burkinabè gagnerait beaucoup à apprendre auprès de son ainée. « La Côte d’ivoire a commencé son processus avant nous(…). Ils ont probablement développé des pratiques qui ont connu des difficultés que nous allons rencontrer, il faut donc en tirer leçon pour éviter de commettre certaines erreurs et perdre du temps dans l’opérationnalisation », a-t-il indiqué.

Puis de poursuivre, qu’il n’y a rien de plus valorisant pour un travail aussi technique que d’apprendre des expériences du terrain. « Tout peut être beau, bien écrit sur le papier, mais nous avons la chance que la Caisse ivoirienne soit un peu notre laboratoire », a-t-il relevé.

Le processus entamé en 2016

Si le processus de l’assurance maladie universelle a été entamé depuis 2008 dans la plupart des pays de la sous-région, le démarrage au Burkina, selon Yves justin Kinda, a été un peu difficile. En effet, dit-il, il a fallu attendre 2016 pour assister au lancement du processus avec la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans.

Toutefois, explique le premier responsable de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle, « la difficulté aujourd’hui, c’est d’élargir les soins aux autres catégories de la population, mais les contingences sécuritaires de notre pays font que dans les discussions budgétaires, la priorité est accordée à d’autres secteurs vitaux (…) ». Et d’ajouter : « Bientôt, nous espérons que d’autres questions, dont celle relative à l’assurance maladie, seront ramenées sur la table et nous allons trouver des solutions concernant les grandes difficultés, notamment le financement ».

Notons que la partie ivoirienne a lancé la phase expérimentale de l’assurance maladie en avril 2017. Elle entend démarrer le projet avec l’ensemble de la population dès le mois de juillet 2019 pour le prélèvement des cotisations. Le démarrage des prestations au profit de la population est prévu pour octobre 2019.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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