LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

Publié le mardi 26 mars 2019 à 21h01min

PARTAGER :                          
Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

La fraude fiscale est préoccupante au Burkina. Maixent Somé, l’auteur des lignes qui suivent, après un tour d’horizon du phénomène, fait la proposition suivante : « Utilisons notre pouvoir de consommateurs pour obliger nos opérateurs économiques à plus de patriotisme économique ».

Il en va des niches fiscales comme des niches de fraude. Dans chaque niche, il y a un chien qui mord !

Le 2 mars 2015, le scandale des 1 300 tonnes de soda périmé de l’affaire Obouf a révélé au grand public l’échelle industrielle atteinte par la fraude au Burkina.
S’en est suivi pendant deux ans, un chapelet interminable de scandales alimentaires du même genre.

Ces fraudes ne représentent pas uniquement un problème de santé publique. Elles menacent également notre industrie naissante et nos quelques rares usines pourvoyeuses d’emplois, mais aussi toute production locale d’une manière générale.

Récemment de passage à Bobo-Dioulasso, j’ai pu constater l’état de délabrement de sa zone industrielle naguère prospère.

Quelques exemples :

La Société africaine de pneumatique (SAP) est l’unique producteur de pneus et de chambres à air en Afrique de l’Ouest. L’usine burkinabè réalise un chiffre d’affaires de 4 milliards de francs CFA mais subit de plein fouet la concurrence des pneus importés. Sa stratégie : un positionnement haut de gamme et la diversification de sa production.

A en croire le DG, les marchés de la SAP sont envahis par des produits concurrents d’origine essentiellement asiatique, souvent de mauvaise qualité, mais toujours vendus à des prix imbattables grâce à des pratiques frauduleuses de toutes sortes.
« Cela oblige notre entreprise à fonctionner principalement en une seule équipe avec un effectif de 280 travailleurs au lieu des trois équipes possibles pour au moins 500 travailleurs »

L’industriel français Pierre Castel, à l’issue des négociations et de l’accord avec le personnel du brasseur Brakina qui avait mis fin à leur grève, ne dit pas autre chose.
« Si on n’arrivait pas à une entente, c’était la fermeture de l’usine. Fort heureusement, un accord a été admis et accepté par tous ».

Interrogé sur la concurrence que les produits importés livrent aux produits de la Brakina, il avait répondu :

« Nous n’avons pas d’inquiétude sur la vente de la bière. Notre inquiétude se situe au niveau de l’invasion de produits gazeux importés. Les importateurs de ces produits pratiquent une concurrence déloyale parce que ces produits sont de qualité douteuse et les prix pratiqués laissent des doutes sur la probité fiscale des importateurs ».

Marc Pozmentier avait terminé son propos en martelant :

« Nous n’avons pas peur de la concurrence. Il faut que les mêmes règles de jeu soient appliquées à tous et que le meilleur gagne ».

Ibrahim Traoré, directeur commercial de la Société nouvelle huilerie et savonnerie CITEC (SN-CITEC), pour sa part, déclare :

« Nous subissons la concurrence déloyale des importations qui arrivent principalement de l’Asie et qui inondent le marché à des prix défiant toute concurrence, nonobstant les règlements en vigueur au Burkina Faso ».

Il plaide pour le respect de la réglementation en vigueur au Burkina Faso.

« Nous demandons à l’autorité de rester ferme et d’appliquer l’intégralité des textes à tous, quelle que soit l’origine, production locale et importation, pour une justice fiscale au profit des consommateurs et de l’économie nationale ».

En effet, selon l’Arrêté conjoint N°2011-0265/MICA/MS/MEF portant fixation des caractéristiques des huiles alimentaires destinées à la consommation au Burkina Faso, au chapitre 3 à l’article 10, il est écrit que les huiles alimentaires doivent être étiquetées conformément à la norme burkinabè NBF.

L’étiquette des emballages doit porter, entre autres, la liste des ingrédients, la destination, les conditions d’utilisation de l’huile, les références de l’autorisation de production (pour la production locale) écrite en langue française.

Le problème est connu et largement documenté. Les lois existent, mais le problème se situe, comme toujours, au niveau de la volonté politique pour les faire appliquer, et les moyens qui en découlent.

C’est afin de mettre un coup d’arrêt à ces pratiques irresponsables et délictueuses que le gouvernement actuel, notamment le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) et le Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) ont conjointement pris le 24 octobre 2018, l’arrêté conjoint N°2018-0333/MCIA/MINEFID « portant conditions de délivrance, d’utilisation et de modification de l’Autorisation spéciale d’importation (ASI).

Et afin que cela ne soit pas une énième réglementation sans effet, les Brigades mobiles de contrôle (BMC), créées le 21 mai 2018 pour traquer les fraudeurs, ont été renforcées. Et elles semblent extrêmement performantes si l’on en croit la multiplication des saisies record.

Dans un communiqué en date du 8 février 2019, le MCIA disait à propos des difficultés des industries burkinabè :

« Parmi les causes de ces méventes, figurent la faiblesse de la régulation des importations des produits similaires et la recrudescence de la fraude sous diverses formes. »

Le communiqué se poursuit en donnant en détails les mesures conjoncturelles qui ont permis en quelques mois :

● L’enlèvement d’importants stocks de sucre auprès de la SN-SOSUCO par les distributeurs signataires d’un protocole d’accord entre les distributeurs et la SN-SOSUCO. A la date du 31 janvier 2019, le stock de 31 000 tonnes de la campagne 2018 aurait ainsi été Intégralement écoulé.

● L’achat de plus de 240 000 bidons de 20 litres d’huiles alimentaires pour une valeur de plus de 3 milliards F CFA auprès de la SN-Citec par les distributeurs d’huile à la date du 4 février 2019. Pour l’ensemble des huileries, le stock serait passé de 679 657 bidons de 20 litres en juillet 2018 à 82 401 bidons à la date du 6 février 2019.

A cela s’ajoutent sur le volet lutte contre la fraude :

● La saisie entre autres de 44 000 bidons de 20 litres d’huile raffinée et 94 460 litres d’huile brute ;

● La fermeture de 44 unités de production d’huiles alimentaires irrégulièrement installées le démantèlement de 6 presses artisanales…

Dans un autre communiqué en date du 29 janvier 2019 déjà, « Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat port[ait] à la connaissance des populations et des commerçants qu’une cargaison de riz en provenance d’Asie via le port de Guinée a été débarquée au port de Lomé dans l’intention d’approvisionner le marché burkinabè. L’inspection opérée sur ladite cargaison en Guinée aurait décelé des anomalies liées au poids et à la qualité de ce riz. »

Opiniâtres et acharnés, les fraudeurs essaient à présent de passer par le port d’Abidjan, obligeant le MCIA à un nouveau communiqué le 20 mars 2019 :

« Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) porte à la connaissance des populations et des commerçants que la cargaison de riz en provenance d’Asie objet du communiqué n°019 -0003/MCIA/SG/DGCRF du 04 février 2019, après avoir échoué son déchargement successivement aux ports de Guinée et de Lomé, se serait redirigée au port d’Abidjan dans l’intention d’approvisionner le marché burkinabè.
[….]

En tout état de cause, le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat rappelle à tous les commerçants que l’importation du riz est soumise au certificat de contrôle de qualité.

Les auteurs de toute importation de riz non-conforme aux exigences de qualité s’exposeront à des sanctions conformément aux textes en vigueur, sans préjudice de la destruction du riz concerné. » ….

Le MCIA fait de la régulation mais n’interdit pas les importations afin que le commerce puisse exister à côté de l’industrie sans l’anéantir.

En somme, si on refuse de protéger les industries existantes on ne peut mettre en œuvre la nouvelle stratégie nationale d’industrialisation et le plan d’industrialisation accéléré basée sur la transformation des matières premières locales élaborées par le MCIA en 2018.

Bien évidemment, l’affirmation d’une telle volonté politique ne peut plaire à ceux qui ont bâti leur business modèle sur la fraude…

Leurs manœuvres souterraines de lobbying n’ayant pas prospéré jusqu’à présent, ils ont décidé de monter d’un cran dans l’escalade en demandant publiquement la tête du jeune ministre en charge du Commerce Harouna Kaboré, responsable à leurs yeux, de leurs malheurs…

En effet, ce samedi 23 mars, réunis en conclave à Bobo-Dioulasso, ils se sont fendus d’une « déclaration liminaire des Associations des vendeurs de pièces détachées de Bobo-Dioulasso » dans laquelle ils se présentent comme de pauvres « petits commerçants » rackettés et asphyxiés par ces satanées BMC de son invention dont ils demandent purement et simplement la suppression !

2020 approchant, tous les chantages semblent permis !

Ceux d’entre vous qui suivez l’actualité internationale savent à quel point les règles du commerce international sont au cœur des débats actuels dans le monde.
Ils expliquent les tensions entre la Chine et les USA.

Cette semaine, même la très naïve Union européenne, par la voix du président de sa Commission Jean-Claude Juncker, a exigé de la Chine la réciprocité en matière d’accès au marché intérieur des uns et des autres….

Pourquoi nos pays seraient-ils les seuls ouverts aux quatre vents à la concurrence mondialisée et déloyale ?

Pourquoi devons-nous continuer à être le déversoir de la contrefaçon et de fraude mondiale ?

Pourquoi devons-nous tuer toute production locale pour ne vivre que d’importations ?

Car de fait, c’est très exactement ce que ces commerçants véreux osent exiger publiquement !

Alors, soyons conséquents pour une fois. Réciter les slogans sankaristes n’y suffit plus. Barrons la route à ceux fraudeurs impénitents et arrogants, et soutenons toutes les bonnes initiatives qu’elles soient gouvernementales ou d’initiative privée qui visent à nous sortir du cercle vicieux dont nous nous plaignons quotidiennement.
Privilégions, dans nos habitudes de consommations, la production et les emplois locaux, là où cela est rendu économiquement pertinent.

Utilisons notre pouvoir de consommateurs pour obliger nos opérateurs économiques à plus de patriotisme économique.

Maixent SOME

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 mars 2019 à 14:50, par AMKOULLEL En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    @Merci cher ainé SOME.
    Aujourd’hui, plus de 50 ans après les indépendances, c’est une honte à toute la classe polictico-intellectuelle, moi en 1er, une honte de faire le bilan et constater que notre industrie est encore "naissante". C’est triste. Cette vérité est une honte pour tout Burkinabè. Le constat est que notre système scolaire est inadapté à la construction d’une société industrielle. Sur 100 Africains qui ont un niveau BAC+5, 90 Burkinabé sont diplômés en droit, littérature, histoire et économie, pendant ce temps, 60 à 70 Tunisiens sont ingénieurs, par exemple. En fait, notre pays, ancien enclos français, reproduit exactement le système français en matière d’industrie or, c’est le plus mauvais exemple en terme d’école industrielle. Seulement 10 à 13% du PIB français provient de l’industrie pour 34 à 40% du PIB allemand, pareil pour l’Italie et encore plus pour la Suisse. Il faut que nous intellectuels qui avons eu la chance de connaitre le réel fonctionnement du monde, devons être convoqués au tribunal de l’Histoire pour être jugés. La solution n’est pas de protéger nos industries existantes, ça ne suffira pas. La solution, à mon sens, c’est bouleverser complètement notre modèle de formation, de la maternelle au supérieur. Délester nos programmes d’enseignements d’inutilités sociales et charger le en volume conséquent de connaissances scientifiques et techniques. Cela permettra de créer un nouveau type de Burkinabé formaté pour créer, gérer, et faire grandir son entreprise. Un nouveau type de jeunesse Burkinabé qui ne vivra plus à faire des CV kilométriques pour chercher des entretiens mais à être le PATRON qui reçoit les candidats pour sélectionner à l’embauche.
    Sinon, dans 20 ans, encore, on en serait toujours à l’étape d’industrie naissante au Burkina. Maintenant, le jeu est terminé, il faut que nous nous réveillons de notre sommeil.

  • Le 26 mars 2019 à 16:00, par Nongma En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    Le Frère Somé a livré une analyse très pertinente.
    Tout le monde protège d´une manière ou d´une autre son industrie contre la concurrence déloyale.
    Personne ne viendra encourager nos productions industrielles à notre place.
    Je suis parfaitement d´accord que nous devons refuser de consommer de la contrefaçon moins chère au détriment de notre production locale.
    Notre estime de soi et le vrai patriotisme devraient nous guider dans nos habitudes de consommateurs.
    Cela n´a rien à voir avec du Sankarisme, c´est simplement être pragmatique et vivre de façon digne et intelligente.
    La majorité des importateurs est composée de gens qui n´ont pas le niveau bac. Ils ne mènent pas ces débats que nous autres internautes ménons sur ce forum. Je n´ai pas l´intention de rabaisser un compatriote, tout simplement parce qu´il n´a pas le bac, mais le manque d´information joue un rôle dans la manière dont nous pensons notre dévéloppement. Pour avancer, il nous faut d´abord une vision, un vrai leadership.

  • Le 26 mars 2019 à 16:42, par Nobga En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    Courage à vous jeunes talents émergents.
    Le génie créateur de l’africain en général et du burkinabè en patticulier tarde à se libérer, par la faute de notre politique d’éducation et de formation.
    Dieu merci, nous constatons tout de même l’émergence de jeunes talents ces dernières années, surtout après le départ de l’ex-régime qui avait tout verrouillé au profit de ses caciques.

  • Le 26 mars 2019 à 17:00, par A qui la faute ? En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    Est-ce que nous pouvons nous concentrer sur notre part de responsabilité. La Tunisie aussi est française, le Maroc, l’Algérie, le vietnam, etc sont aujourd’hui loin de nous autres, et à part l’Algérie les autres n’ont pas du pétrole. L’analyse qui commence par pointer les problèmes qu’on ne peut pas résoudre ne sert à rien car au final on s’arrête au fait que c’est encore la faute à la France.
    La vérité est que la France est ce qu’elle est principalement grâce à ces inventeurs, son industrie haut de gamme dans la médecine, l’aéronautique, l’industrie navale, l’agro-alimentaire, le nucléaire.
    Le vrai problème du Burkina c’est le gain facile et rapide et le manque de passion. Tous les métiers au Burkina ont pour finalité la politique. En France il y a des scientiques qui sont morts dans la passion pour leur recherche scientifique. Vous en connaissez combien au Burkina ? Tous à mendier à demander des aides à crier au manque de moyens. Tout le monde est conscient qu’il est fils de "Naba". C’est là notre problème

    • Le 27 mars 2019 à 08:02, par Nongma En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

      A qui la faute ? Vous avez parfaitement raison. Mais n´oublions pas que sans le pillage que la France fait avec nos ressources, elle serait nettement plus pauvre. Un pays comme l´Allemagne n´a pas besoin des pratiques de la France pour prospérer.
      Aussi tous les pays que vous citez sont au Magrheb et non en Afrique subsaharienne.
      Si vous comparez le Burkina avec un pays comme le Ruanda, je serais à 100 pour cent avec vous. Mais si vous ne parlez que de la Tunisie et autres, je suis à 50 pour cent avec vous.

  • Le 26 mars 2019 à 23:20, par Un Burkinabê En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    J’ai une piste de solutions.
    1- Augmentez le nombre des indicateurs au niveau de la douane. Ce sera une bonne opportunité de création d’emplois. Leur salaires seront majorés d’un FC indexé sur 25% de la valeur des saisies
    2- Appliquer le delit d’apparence aux opérateurs économiques et commerçants. Tout le monde sait que le bénéfice doit être au maximum 30% du prix de revient. Si vos investissements sont des milliards alors une simple règle de 3 permet de savoir combien vous auriez dû payer au fisc.
    3- Reformer l’école en investissant dans les filières techniques.
    4- Introduire un système de coefficient au niveau des marchés publiques en fonction de la provenance des capitaux.
    5- Le plus important c’est de mettre en place un programme cinquantenaire d’industrialisation du pays. Je reviendrai plus tard pour détailler

  • Le 27 mars 2019 à 07:03, par Peuple insurgé En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    Merci Mr SOME. Je partage entièrement votre analyse. Le patriotisme des burkinabé doit se mesurer à leur capacité de produire, protéger et consommer Burkinabé. Et non à soutenir une certaine médiocrité concernant le massacre de burkinabé innocents sous prétexte de lutte contre le terrorisme. En volant, en mendiant, en pillant, nous n’irons nul part.

  • Le 27 mars 2019 à 08:32, par Siaka En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    OK ! La cause est entendue. Je conseille à ce Monsieur d’aller prendre sa carte MPP (si le MPP veut bien de lui) pour pouvoir mettre en application ses théories. Il parle, il parle, il écrit, il écrit. Il est actif partout (facebook, lefaso.net, kaceto.net, faso24.net, etc). Il est même commentateur de ses propres articles. Il connait tout. Il parle de tous les sujets. On se demande à quel moment il travaille pour se nourrir.

    Il a tout un programme politique et de société. Il n’y a qu’un parti politique pour mettre en pratique ce qu’il dit. De deux choses, l’une : ou il crée son propre parti politique ou il prend sa carte chez un parti politique, surtout pas chez Le Faso Autrement (Ablassé OUEDRAOGO), parce que Le Faso Autrement n’aura jamais le pouvoir au Faso.

  • Le 27 mars 2019 à 09:11, par Razambia En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    A qui la faute bravo mille fois car tu as tout dit.L africain en general et le Burkina en particulier cherche toujours les raisons de son echec chez l autre.Pour preuve meme l idiot du village est convaincu que c est a cause du franc cfa il est pauvre.

  • Le 27 mars 2019 à 14:59, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    - Consommons Burkinabè, OUI. Industrialisation Nationale : OUI. Cependant, il faut savoir negocier les modalités, et pour le cas des commercants de pneus, savoir aller "PIANO, MEZZO-FORTE, et FORTE". M. Somé, je demande à apporter quelques elements de reflexion avec vous.
    - Le Probleme de SAP, vous dites que SAP fait de la qualité. Certes et la presse en a temoigné plusisuers fois. Les commercants eux reprochent la mauvaise qualité. Qui a raison ? Savez-vous que vous pouvez avoir raison et vous avez raison et que les commercnants aussi peuvent avoir raison ?
    - Ma tentative d’explication : C’est depuis quand SAP s’est positionné ? Il me semble que cela est très recent et alors les commercants ont raison de brandir l’ancien etat de lieu. Mais où etait-il SAP de 2003 - 2018 ? A mon avis, SAP est probablement victime d’un concours de circonstance : Une mauvaise situation financière ou une non-competitivité à quoi s’est ajouté depuis 2003 l’envahissement de nos marché par les nouvelle motos plastiques que nous connaissons tous : plus de P50, plus de Yamaha ancien etc. En plus de cela, il faut tenir certes compte des effets demographiques depuis 2003 : le nombre de motos a exponentiellement augmenté et le besoin en pneu avec. Question : SAP etait-il en position depuis 2003 de satisfaire cette forte demande ? Sa politique qualité existait-elle depuis 2003 ? Que SAP m’excuse si faux.
    - De plus, le 17dec 2018, une rencontre entre SAP et les commercants a eu lieu : qu’a-t-on fait des griefs, propositions faites par les commercants ?
    -  Ensuite SAP Olympic est sur la bonne voie avec les differentes conventions signés avec certaines grandes societés comme CFAO, les Universités UO1 et UO2. Il faut se battre et recuperer le marché perdu avec l’accompagnement de l’Etat. Mais une question : comment se fait-il qu’on accumule plus 1milliards de pneus non-vendus selon le LEPAYS ? On fabrique et on fabrique et on fabrique, ou quoi ? Bref.
    - M. SOME, parlant d’industrie nationale, est-ce qu’on en a ? Les Investisseurs Directs Etrangers n’iont-ils pas tout recuperer avec les consequences et rsiques qu’on connait : Se referer à l’Economiste du Faso sur la question des IDE.
    - Les solutions, c’est beaucoup de combinaisons : la formation, adequation de nos programmes scolaires. Je me souviens de la privatrisation d’une sonciété de la place ou on demandait en son temps un Partenaire National : on a cherché en vain !
    - Nous devons nous developper. Ne sommes-nous pas tous des fraudeurs ou complices de ces fraudes ? Le Gouvernement doit compter sur un resultat d’echelle dans le temps et dans l’espace plutot que de vouloir rattraper 20 ans de retard en quelques années.
    - Proposition au gouvernenemt : 1ere etape  : arracher une victoire sur le plan des mentalités, donc baisser les 200 millions exigés à une valeur consensuelle. 2eme etape  : offensive pour une victoire economique. Merci M. SOME Maxient.
    "Dieu Reste Burkinabè"

  • Le 27 mars 2019 à 22:24, par Konsom Vy Gilan En réponse à : Lutte contre la fraude au Burkina : Maixent Somé appelle à protéger les industries locales

    La concurrence deloyale ? mais c’ est democrastique, la. Eux aussi ils ont leurs entrees dans les hautes spheres du gouvernment qui leur donne des faveurs fiscales mirobolantes et ils crient que les autres font de la concurrence deloyale. Chacun utilise ses avantages comparatifs, nons ? Il ne faut pas presentger CASTEL, POzmewntier et SAP comme si eux ils etaient des anges. On se connait dans ce pays. Qu’ ils se bouffent, c’est leur affaire. Toutes ces mulinationales ne sont pas la pour developper le pays. Point barre. Si les pneux sont de mauvaise qualite, pourquoi les gens continuent a prefere ces pneux a vos pneux de qualite ? Ne prenez pas le consommateur pour idiot.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?