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Complexe scolaire Sainte famille : Une journée des parents pour « bien connaitre » son enfant

Publié le lundi 25 mars 2019 à 18h00min

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Complexe scolaire Sainte famille : Une journée des parents pour « bien connaitre » son enfant

« Bien connaitre l’enfant : enjeux et perspectives ». C’est sous ce thème que le Complexe scolaire Sainte famille (CSSF) a organisé la 1ère édition de la Journée des parents le samedi 23 mars 2019 à Ouagadougou. Cette journée, qui a connu la participation des parents d’élèves ,a également été l’occasion de la tenue du Salon des universités et grandes écoles.

Sur proposition d’un parent d’élève, le bureau des parents d’élèves en tandem avec l’administration du Complexe scolaire Sainte famille (CSSF) a organisé la 1ère édition de la Journée des parents. Cadre de réflexion, le thème général « Bien connaitre l’enfant : enjeux et perspectives » a été éclaté en sous-thèmes et décortiqué par les trois communicateurs du jour que sont le frère Jean-Luc Traoré, le sociologue Roger Valéa et l’Inspecteur de l’enseignement primaire Ali Sawadogo.

Le premier intervenant, le frère Jean-Luc Traoré, a abordé la question de la psychologie de l’enfant. Pour lui, la vie de l’enfant, son évolution est parsemé de crises qui peuvent être classées en dix stades du développement de l’homme. C’est-à-dire de la conception de l’enfant à l’âge adulte (56 ans, sinon au-delà de cet âge) en passant par la puberté. Au moment où l’enfant traverse sa crise d’adolescence par exemple, les parents également traversent une période de crise. Mais sa communication met l’accent sur l’évolution de l’enfant.

Selon le frère Traoré, l’enfant a des besoins. A un certain stade de sa vie, il peut se dire qu’il est capable de satisfaire tout seul ses besoins, ou bien il n’est pas capable de les satisfaire. « La conséquence est que l’enfant grandit soit avec un sentiment de puissance, soit avec un sentiment d’impuissance », a-t-il souligné. L’enfant qui se sent puissant apprend à se débrouiller pour avoir ce qu’il veut. Il développe donc une autonomie excessive à un point où il ne compte sur personne. Il invite donc les parents à faire attention au comportement de leurs enfants afin d’y apporter la réponse qui va avec. Sinon, cet enfant grandira en se disant qu’il n’a besoin de l’aide de personne.

A la suite du frère Traoré, le sociologue Roger Valéa a traité des « enjeux de l’éducation pour une famille qui pense à l’éducation de ses enfants ». Pour lui, le rôle des parents est d’éduquer leurs enfants, faute de quoi c’est le monde qui le fera à leur place. Revenant sur certains faits marquant cette crise de la société et dans l’éducation, il a laissé entendre que les nombreuses crises qui secouent la famille (union libre, divorce) créent de nouveaux réseaux si complexes que certains sociologues comme Bob Simpson, parlent du passage de la « famille nucléaire » (nuclearfamily) à la « famille pas très claire » (unclearfamily). Ce que les Suédois qualifie de famille arc-en-ciel (rainbowfamilies).

Cette métamorphose dans la vie de l’enfant, si elle n’est pas prise en compte, peut agir négativement sur lui. C’est ainsi que dans la société, des enfants s’adonnent à la violence, à la prise de stupéfiants pour être dans un état second ou à la sexualité précoce. Pour remédier à cela, le promoteur du cabinet Afrique conseil et formation a invité les parents à mettre l’accent sur l’éducation familiale (communiquer avec l’enfant, harmoniser les styles de vie) car « le varan ressemble à son terrier ». Sans pour autant oublier l’ajustement des stratégies éducatives et de l’accompagnement parental.

La série d’interventions a été bouclée par l’Inspecteur de l’enseignement primaire Ali Sawadogo qui a développé le sous-thème « bien connaitre l’enfant pour mieux l’encadrer ». D’entrée de jeu, il a demandé aux parents s’ils connaissaient bien leurs enfants. Silence des parents d’élèves. Chose qui ne le surprend guère. Pour lui, les parents se doivent de connaitre leurs enfants.

Mais comment y arriver ? Selon lui, il faut cultiver le dialogue, c’est-à-dire ne pas toujours attendre une situation délicate pour échanger avec l’enfant. Cela doit se faire à un moment où le parent est détendu et a le temps pour écouter calmement l’enfant même en n’étant pas d’accord avec lui. Plus important, les parents se doivent d’être francs et honnêtes avec leurs enfants et avoir le sens de l’humour parfois pour détendre l’atmosphère et faire tomber le masque.

En marge de cette 1ère édition de la Journée des parents, le Complexe scolaire Sainte famille a abrité le Salon des universités et grandes écoles qui a connu la participation de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM). Une occasion pour les élèves en fin de cycle de s’informer sur les opportunités de formation après le baccalauréat.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
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