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Lutte contre l’extrémisme violent : Un consortium d’organisations lance le projet « Ensemble pour le dialogue ! »

Publié le jeudi 14 mars 2019 à 12h08min

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Lutte contre l’extrémisme violent : Un consortium d’organisations lance le projet « Ensemble pour le dialogue ! »

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawdogo, a présidé, ce jeudi 14 mars 2019, l’atelier de lancement du projet « Ensemble pour le dialogue ! ». Un projet porté par un consortium d’organisations avec à leur tête Progettomondo.mlal, et qui intervient dans six communes de la province du Kénédougou, à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou pour la prévention de l’extrémisme violent.

Prévenir l’extrémisme violent par la promotion et le renforcement de la cohésion sociale à travers la promotion du dialogue interreligieux et intercommunautaire, c’est l’objectif visé par le projet « Ensemble pour le dialogue ! ». Un projet porté par un consortium d’organisations composé de l’OCADES (Organisation catholique pour la solidarité et le développement, Caritas Burkina), du CERFI (Cercle d’études, de recherches et de formation islamique), du SIRABA (Centre de formation artistique et artisanal Désiré Somé), de l’ACMUR (Arts clowns, marionnettes et musique dans nos rues), de l’association KEOOGO, du RAJ (Réseau Afrique jeunesse) avec comme chef de file l’ONG italienne Progettomondo.mlal.

Le projet est financé par l’Union européenne et est mis en œuvre depuis janvier 2019 dans six communes de la province du Kénédougou à savoir Morobala, Orodara, Samogohiri, Sindo, Koloko et Kangala, ainsi qu’à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, pour une durée de 30 mois.

A travers ce projet, il s’agit, selon Marianna Mormile, représentante pays de Progettomondo.mlal, de renforcer les capacités des acteurs des associations religieuses, des organisations de la société civile et des autorités locales, afin qu’ils puissent faire face au phénomène de l’extrémisme violent et de la radicalisation qui gagne du terrain au Burkina Faso. « L’idée du consortium, c’est de renforcer les différents acteurs dans leur travail au quotidien, dans leur rôle, afin de pouvoir être plus résilients envers ce phénomène », a-t-elle laissé entendre.

Marianna Mormile, représenrante pays de Progettomondo.mla

Et cela passe par trois axes d’intervention. Le premier axe concerne l’instauration d’un dialogue intercommunautaire pacifique, solide, inclusif dans les zones d’intervention avec les représentants des associations religieuses et leaders communautaires comme régulateurs et catalyseurs du discours religieux.

Le second axe vise la mise en place d’un canal de concertation permanent et durable pour la promotion d’une culture de respect des droits de l’homme entre les Organisations de la société civile (OSC), les acteurs institutionnels et les autorités locales. Le dernier axe, lui, concerne la formation des opérateurs socioéducatifs des OSC que sont les associations de jeunes et de femmes, les associations religieuses, laïques, les clubs sportifs et les acteurs institutionnels (Maisons de jeunes, établissements scolaires) en psychopédagogie de l’adolescence. Ce qui devrait permettre aux jeunes d’avoir les clés pour résister à la radicalisation et à l’extrémisme.

Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale

Il est aussi prévu des formations sur la communication positive au profit des journalistes, des forces de défense et de sécurité et des partis politiques, afin qu’ils s’engagent davantage pour une meilleure cohésion sociale.

Un projet important pour le Burkina Faso

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, accompagné de la ministre déléguée à la Cohésion sociale, a salué l’importance du projet porté par le consortium. Et cela, au regard du contexte national marqué par l’incivisme, l’intolérance et la radicalisation de la jeunesse avec pour conséquences entre autres les attaques terroristes qui endeuillent les familles et mettent à mal le développement du pays. C’est pourquoi, il n’a pas manqué d’affirmer la disponibilité de son ministère à accompagner le projet pour sa réussite.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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