« Les époux se doivent mutuellement amour, respect et fidélité. Les époux ont le droit d’exercer un métier sans le consentement de l’autre ; si toutefois l’exercice d’un métier de l’un des conjoints est de nature à porter atteinte au couple, l’un des époux a le droit de saisir le juge pour la cessation de son exercice. »

Des couples

Ce sont entre autres les passages des articles 292 à 297 du Code des personnes et de la famille lus et expliqués aux couples du jour. C’était aussi bien en langue nationale mooré qu’en français. Le décor ainsi campé, chacun des couples a affirmé sa volonté de vivre dans la légalité à partir de ce jour. Ils étaient des jeunes qui viennent de sceller leur union et des couples déjà engagés dans une vie à deux. Ils ont reçu leur acte de mariage, un livret de famille et un foyer Roumdé.

Le public présent malgré le soleil frappant

C’est désormais une tradition à laquelle sacrifiera la mairie de l’arrondissement numéro 3 de Ouagadougou en organisant un mariage collectif. En effet, la maire de l’arrondissement, Rainatou Ouédraogo, a promis de pérenniser cette initiative chaque année. Pour elle, la célébration de ce mariage est une réponse au besoin de participation à la collectivité et pour accompagner la femme dans son besoin d’épanouissement. Surtout, « cet acte apportera à chacun une sécurité judiciaire, un confort moral et une protection juridique aux enfants qui sont nés ou qui naitront », a-t-elle clamé.

Le public venu communier avec les nouveaux mariés

L’initiative a suscité l’engouement des couples et a été saluée. Parmi les 54 couples, figure un qui a déjà vécu près de 40 années d’union. Il s’agit du couple Koala. Après des années d’exercice en tant qu’employé de commerce, le sieur Koala Waongo a obtenu un emploi dans une entreprise. Et maintenant, que la retraite s’annonce, son employeur lui réclame le certificat de mariage pour la finalisation du dossier. Par contre, un autre couple qui a une douzaine d’années de vie dans « l’illégalité » a adhéré à l’initiative du fait de sa simplicité. Tiono Wendinagde trouve ce type de mariage profitable, compte tenu de la procédure qui est moins coûteuse.

Mme Koala portant l’anneau à son époux

« Surtout, j’exerce une activité qui ne me donne pas le temps de pouvoir réaliser toutes les courses entrant dans l’accomplissement de cet acte aussi facilement ».
La maire souhaite que l’exemple donné par ces couples suscite la même envie chez les couples non encore mariés ou qui hésitent.

Un nouveau couple à la fin de la célébration

Mais pour une vie de couple réussie, il faudra « cultiver les valeurs de tolérance, de pardon, de dialogue et pouvoir éduquer les enfants dans la cohésion », a suggéré Mariam Sirima, marraine de la célébration. Elle a aussi invité les nouveaux mariés à mener une vie de couple responsable, et de recherche de bien -être pour tous les membres de la famille.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net