26e édition du FESPACO : Bobo-Dioulasso célèbre en différé les festivités
LEFASO.NET | Par LEFASO.NET
Dans le cadre de la 26e édition du FESPACO, les festivités ont été déportées à Bobo du 7 au 10 mars 2019 pour permettre aux Bobolais de vivre également la fête du 7e art. Le lancement officiel a été donné le 7 mars dans l’espace emblématique du Ciné Guimbi Ouattara en présence du ministre de la Culture des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango.
Pour ce mini FESPACO, les Bobolais ont eu le privilège de bénéficier de la sélection des meilleurs films de la 26e édition. La première soirée a connu la projection de 4 films : Black Mamba, The mercy of jungle (film rwandais Etalon d’or de la 26e édition), Against all odds et Le loup d’or de Balolé.
Le lancement du mini FESPACO au Ciné Guimbi découle de l’histoire cinématographique de Bobo, ville culturelle du Burkina depuis plusieurs générations. En effet, la salle, fonctionnelle depuis 1957, soit 3 ans avant les indépendances, a fermé ses portes en 2005. Depuis cette date, des promoteurs amateurs du cinéma ont pris l’initiative de la faire renaitre. Mais la rénovation a pris du temps, faute de moyens.
Cependant, à l’occasion du cinquantenaire du FESPACO, le cri du cœur des promoteurs de la rénovation du Ciné Guimbi a été attendu et l’Union européenne s’est engagée à financer une bonne partie de la finition des travaux.
Il en est de même pour le gouvernement burkinabé qui entend jouer sa partition sous l’égide du ministère de la Culture. A ce propos, le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, s’est exprimé comme suit : ‘’Ramener le FESPACO à Bobo dans l’enceinte de l’antique ciné Guimbi, c’est un retour sur la terre naturelle de la culture burkinabé et Bobo étant la capitale de la culture, il est normal de ramener le FESPACO. La vision du gouvernement est d’apporter davantage le cinéma au plus près de la population et apporter le soutien à ceux qui ont l’audace de croire que le Burkina est une terre de bonheur de paix et de prospérité’’.
Le ministre prévoit également de rencontrer la Chambre de Commerce et le patronat pour qu’à l’image d’investisseurs étrangers comme Bolloré qui a déjà doté le Burkina de 2 salles de ciné (Salles Canal Olympia) les nationaux comprennent également l’enjeu stratégique du cinéma. Car au-delà du cinéma, il s’agit de la défense de l’identité culturelle dans ce contexte de mondialisation.
Par ailleurs, une convention doit être également signée avec la mairie de la commune de Bobo pour la rénovation du Ciné Guimbi. En novembre 2019, l’espace du Ciné Guimbi sera beaucoup plus moderne pour créer une nouvelle culture du cinéma à Bobo.
Outre le Ciné Guimbi, les projections se poursuivent à la maison de la Culture jusqu’au dimanche 10 mars avec d’autres films comme Desrances, Fatwa, Femmes au foyer, Le cimetière des éléphants.
Haoua Touré
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