Première assemblée générale du ministère de l’Information : Problèmes-causes-solutions
Le ministre
Raymond Edouard Ouédraogo a convoqué la première assemblée générale du personnel. Vendredi dernier dans l’enceinte du
ministère. Ordre du jour : problèmes des agents et quête de solutions.
Pour une première, c’en est une. On n’a pas souvent
vu au Faso un ministre entouré de l’ensemble de son personnel, écoutant les préoccupations de chacun, librement exprimées. Pour
le ministre Raymond Edouard Ouédraogo, il s’agissait de donner la primauté à la communication entre personnes de même
profession, en lieu et place des bavardages de cabaret, où tout se dit en état d’ébriété, sans aucun souci de vérification.
Pour un département ministériel qui tient les faits pour sacrés, ce serait un crime professionnel de laisser perdurer
une telle situation de non communication véritable. Notre ministre de tutelle a donc pris les devants, espérant ainsi faire
taire certaines rumeurs, connaître et discuter des divers problèmes rencontrés par les agents dans les différents secteurs du
ministère de l’Information, afin que des esquisses de solutions soient trouvées et approfondies.
Tous étaient présents ;
personnel administratif et de soutien, journalistes des éditions Sidwaya et de la Radiodiffusion-Télévision (RTB), et tout autre
service technique annexe relevant du ministère.
Pendant plus de deux heures d’horloge, les échanges ont été d’une
franchise de communicateurs professionnels, d’un ton parfois étonnant, les cris de cœur avoisinant presque le coup de gueule.
C’est que les problèmes ne manquent pas, malgré le patriotisme, la bonne volonté et l’ingéniosité du personnel, qui suppléent
au manque de logistique et de matériel. Problèmes de carrière aussi, d’avancement, de recyclage, de formation, de reclassement.
Le ministre Raymond Edouard Ouédraogo qui s’est prêté à toutes les questions a promis : il n’est pas venu écouter pour
oublier.
L’assemblée générale ainsi inaugurée est annuelle et à la prochaine (en 2004), toutes les préoccupations auront
trouvé une réponse : sinon une solution complète, ou au moins un début de solutionnement. Certains dossiers déjà introduits en
conseil de ministre sont d’ailleurs bien avancés. L’ensemble du personnel souhaite vivement que le ministère dont il dépend ne
soit pas parent pauvre en matière de bon fonctionnement et de bon rendement. Pour ce faire, l’amélioration des conditions de
travail n’est pas seulement un souhait, c’est une nécessité. Et manifestement, M. le ministre en a pris bonne
note.
Sibiri SANOU
Sidwaya