La commune de Komki-Ipala dans la province du Kadiogo, région du Centre, est la commune qui a la meilleure restauration en cantines des écoles primaires publiques du Burkina Faso. Elle remporte donc le 1er prix sur les 20 communes qui ont participé à la phase finale. Son prix est composé d’une enveloppe de 500 000 francs CFA, de 2 tonnes de riz et de divers matériels. Selon la présidente du jury de cette 1ère édition, Dr Nana Thiombiano/Coulibaly, 61 dossiers ont été reçus pour le concours. La première phase a consisté à sélectionner 20 communes, ce qui a permis de faire une classification finale en se basant sur les critères comme la dotation des écoles en cantine, la qualité et la quantité des vivres.

C’est avec joie que le maire de la commune gagnante, Victor Kabré, a reçu le prix. « Je dédie ce prix au conseil municipal de Komki-Ipala, à toute la population, à mes proches collaborateurs et la commission d’attribution des marchés publiques de ma commune qui a fait un bon travail. C’est ce bon travail qui m’a permis de gagner ce prix », a-t-il confié. Il félicite également les fournisseurs qui ont toujours répondu avec de bons vivres à tel point que les contrôleurs n’y trouvent rien à y redire. Le maire Kabré compte rester dans cette dynamique dans le but de conserver son rang de leader à la 2e édition du concours.

Pour l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, marraine de cette 1ère édition, les cantines scolaires, tout en étant un filet de protection sociale pour les enfants, ont pour objectif principal de contribuer à l’accroissement de la scolarisation et au maintien des élèves à l’école. « De même, elles constituent une opportunité pour les paysans et les agriculteurs locaux de promouvoir la consommation locale de leurs produits, renforçant ainsi le marché et les systèmes autour du marché », souligne Sika Kaboré. Elle a profité de l’occasion pour féliciter le ministère en charge de l’Education nationale et la JICA pour cette initiative. Ainsi que le Catholic relief service (CRS) et le Programme alimentaire mondiale (PAM) pour leur accompagnement constant et les multiples sacrifices consentis au bénéfice de la qualité de l’alimentation scolaire au pays des Hommes intègres.

Depuis 2017, le ministère en charge de l’Education, conformément au processus de décentralisation, a transféré la gestion des vivres des cantines scolaires aux communes. Cette année, l’Etat a transféré près de 19 milliards de francs CFA aux communes à cet effet. Pour le Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, cette récompense est à l’image de celle faite aux enseignants et aux élèves méritants. L’objectif étant d’inciter les maires des communes et les conseillers municipaux à s’investir plus pour le développement des cantines endogènes.

Il reconnait que le montant alloué par l’Etat aux cantines scolaires ne permet pas de nourrir les enfants sur trois mois alors que l’année scolaire est de neuf. D’où l’idée des cantines endogènes que les communes doivent développer. Qu’en est-il de la vérification de la qualité des vivres ? « Avant que les vivres ne soient distribués dans les écoles, ils sont stockés dans des magasins de transition au niveau du chef-lieu de chaque commune. Au niveau de ces magasins, le ministère en charge de l’Education a recruté des experts pour contrôler la qualité et la quantité de ces vivres conformément au dossier d’appel d’offre », a-t-il indiqué. Parmi les conditionnalités figure en bonne place l’origine des vivres. Par exemple, le haricot fourni doit être à 100% produit au Burkina et 50% pour le riz. Si fait que certains vivres sont rejetés car ne remplissant pas les normes.

Aussi, le ministre a rassuré qu’à chaque fois qu’il y aura des écarts au niveau de la gestion des cantines, les sanctions vont pleuvoir. Il a encouragé les journalistes à toujours faire remonter les informations sur la qualité et la quantité des vivres que le ministère se chargera de vérifier. « Pour cette année par exemple, malheureusement, il y a effectivement des communes où les vivres n’ont pas encore été distribués auprès des enfants », a reconnu le Pr Ouaro. Sur 336 communes, il y a 282 communes qui ont livré les vivres dans les écoles. Le ministère échange avec les canards boiteux pour trouver des solutions.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

Le top 5 des communes primées
1er Komki-Ipala (région du Centre)
2e Oueléni (région des Cascades)
3e Béréba (région des Hauts-Bassins)
4e Founzan (région des Hauts-Bassins)
5e Houndé (région des Hauts-Bassins)

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