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Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

Publié le vendredi 1er mars 2019 à 13h17min

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Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

1919-2019 ! Voilà 100 ans que le Burkina Faso, anciennement appelé Haute-Volta, a été créé. L’événement est d’importance et mérite une halte pour s’interroger sur « les conditions et les enjeux de la création et de la reconstitution » de ce pays, « les enjeux et luttes politiques dans la colonie reconstituée » et surtout « les défis » qui se posent à ce Burkina centenaire. L’exercice a intéressé un historien burkinabè passionné de recherche. Il s’agit de Domba Jean-Marc Palm, directeur de recherche en Histoire politique, aujourd’hui à la retraite, et président du Haut-conseil du dialogue social (HCDS). Il vient récemment de mettre sur le marché du livre, son sixième ouvrage : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? ».

L’ouvrage que vient de faire paraître Domba Jean-Marc Palm, historien de profession, est intitulé « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? ». L’œuvre est un véritable voyage dans l’univers de l’anthropologie historique et politique de la Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso), avec ses mythes, ses mystères et ses réalités sous fond de « conscience nationale », avec ses luttes multiples et multiformes teintées de « joutes politiques », pour la reconstitution de la colonie de Haute-Volta.

Outre ce regard rétrospectif porté sur l’histoire mouvementée de ce pays, qui célèbre en cette année 2019 le centenaire de sa création, l’auteur de l’ouvrage s’interroge à juste raison sur ce que réserve le Burkina Faso, en termes d’avenir et de perspectives aux générations actuelles et futures. En ce qui concerne cette dernière préoccupation, la sentence de l’historien est sans appel : « Les Burkinabè doivent relever un certain nombre de défis dans la construction de notre Etat-nation ».

D’où son vibrant appel à la réflexion pour l’émergence et la fortification dans la durée, « des fonctionnements sociaux et des relations entre l’Etat et la société ». Cela, recommande Domba Jean-Marc Palm, passe nécessairement par « la gouvernance dans tous les domaines », dotée d’une politique de compétences permettant « de restaurer l’idée de l’Etat avec les valeurs fondamentales que sont la vertu, la citoyenneté, le patriotisme… ».

Pour l’historien, auteur de l’ouvrage, les maux actuels du Burkina Faso se nourrissent principalement du repli identitaire, des problèmes fonciers dans les différentes régions du pays, de la non-prise en compte de la géopolitique interne dans la gestion du pouvoir, du combat de générations pour se départir de la tutelle coloniale et de l’Europe, de la persistance d’anciens schémas d’analyse selon des « cadenas politico-idéologiques ». Enfin, Jean-Marc Palm pointe du doigt le défi sécuritaire, cette équation à résoudre si le Burkina Faso veut réellement amorcer son développement.

Fort de ces arguments, prévient l’auteur de l’ouvrage, si, sous nos cieux, la course aux postes dans le seul objectif de la satisfaction des besoins égoïstes et immédiats, de la poursuite des privilèges pour amasser le plus d’argent, ne s’estompe pas, notre génération n’aura rien de bon à léguer « à celle plus jeune ».

A chacun et à chacune donc de jouer sa partition. Mais comment ? L’ouvrage de Domba Jean-Marc Palm vous trace le cheminement pour sonner le réveil des énergies assoupies. Alors bonne lecture !

Sita TARBAGDO

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mars 2019 à 13:51, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

    ’’....si, sous nos cieux, la course aux postes dans le seul objectif de la satisfaction des besoins égoïstes et immédiats, de la poursuite des privilèges pour amasser le plus d’argent, ne s’estompe pas, notre génération n’aura rien de bon à léguer à celle plus jeune’’.

    - Mr PALM, mais regardez autour de vous et faites reférence à votre propre cas. Voyez depuis 30 ans, voire 37 ans les mêmes sont au pouvoir d’une manière ou d’une autre, et ils introduisent leurs fils, parents et proches au vu et au su de tous et ’’yaa foy’’. Ils trichent les bourses nationales pour leurs rejetons gâtés et pourris et ’’Yaa foy’’ ! Commencez par les dissuader autour de vous d’abord !

    Moi Kôrô Yamyélé je vous fais la ferme promesse de payer votre livre et de le lire. Mais si je n’y trouve pas matière à me convaincre, je rangerai votre livre au grenier à la merci des mites comme ce poster géant de Blaise Compaoré collé sur un mur et qu’une chèvre, dressée sur ses pattes arrières, brouttait !!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 1er mars 2019 à 14:56, par caca En réponse à : Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

    L’intérêt de cette fête dite centenaire de la création de la Haute Volta est plutôt une célébration de la suprématie mossi. Puisque le moro naba a joué un rôle essentiel dans les politiques coloniales.

  • Le 1er mars 2019 à 18:10, par Jacques En réponse à : Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

    Messieurs de lefasonet.net, vous auriez dû nous éclairer d abord sur les étapes / événements ayant conduit a la creation de la Haute Volta en 1919.

    Un resume ou une synthèse aurait suffit avant de passer aux leçons à tirer. Car comment tirer des leçons quand on ne sait pas comment ça s est passe ? La generation actuelle, notamment. Car combien liront le livre ?

    Bref, un article qui laisse sur sa faim

  • Le 2 mars 2019 à 18:58, par Harouna En réponse à : Lu pour vous : « Centenaire de la création du territoire de Haute-Volta : quel legs à la jeunesse ? »

    C’ est sous le régime MPP de Jean Marc et ses copains que le Le Burkina Faso a perdu le Nord et l’ Est. C’ est ce que la jeunesse retiendra d’ eux.

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