Les associations et ONG membres du CCEPA (Cadre de concertation des ONG et associations du secteur de l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement du Burkina Faso) se sont réunies en assemblée général, vendredi 29 juillet dernier à Ouagadougou. Une trentaine de participants a pris part aux travaux.

A travers cette assemblée générale, les acteurs ont passé au peigne fin, le rapport d’activités 2004 au CCEPA. Ils ont échangé sur les acquis, les insuffisances, les attentes et les inquiétudes dans le secteur de l’eau, assainissement et hygiène, ce qui a permis aux participants d’envisager les actions à mener en vue de contribuer à l’atteinte des Objectifs du millénaire (ODM). Les efforts conjugués des autorités politiques, des partenaires au développement et des ONG et associations ont permis de réaliser des points d’eau, des ouvrages d’assainissement et d’organiser des sessions de formation et de sensibilisation.

Mais pour le CCEPA, la lutte contre la pauvreté va au-delà de l’édification d’ouvrages hydriques. Car, il faut en plus veiller à leur bonne utilisation, leur suivi ainsi que la qualité de l’eau. Selon le président du conseil d’administration du CCEPA, M. Clément Ouédraogo, la pérennisation des acquis dans le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement s’impose comme une nécessité.

Pour lui, le défi du CCEPA est d’atteindre les objectifs du millénaire (2005-2014) sur les questions de l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement de façon durable. Au regard des résultats enregistrés en 2004 par le CCEPA, M. Ouédraogo note qu’un pas a été franchi. Loin de tomber dans l’autosatisfaction et les sentiers battus, Clément Ouédraogo a relevé que le chemin est encore long. "Chaque jour, des enfants meurent au Burkina pour avoir bu de l’eau sale, l’environnement est mal assaini" a-t-il martelé.

Le plan stratégique d’intervention devant mener le CCEPA vers les ODM au cap 2015 s’articule autour de l’accessibilité de l’eau potable à travers le plaidoyer, l’implication de tous les acteurs, l’amélioration des systèmes d’approche, l’information et le suivi, le renforcement des capacités des membres. Le CCEPA souhaite être un partenaire actif, une oreille attentive à l’écoute des usagers. Il œuvre à être plus proche, plus disponible.
Pour tout cela, il a besoin de moyens financiers. Ses actions sur le terrain devaient convaincre les bailleurs de fonds et, sans doute, la contribution des nouveaux adhérents permettra au CCEPA de renflouer ses caisses et de mener à bien sa noble mission car selon M. Ouédraogo, "disposer de l’eau potable est un droit".

Nadoun S. COULIBALY
Assétou BADOH (Stagiaire)
Sidwaya