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Comptes extérieurs du Burkina : La BCEAO fait l’état des lieux

Publié le mercredi 27 février 2019 à 12h40min

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Comptes extérieurs du Burkina : La BCEAO  fait l’état des lieux

La direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a organisé, le mardi 26 février 2019, une journée de diffusion des comptes extérieurs du Burkina Faso au titre de l’année 2017. Même si ces comptes extérieurs sont excédentaires, cela n’est pas un motif de satisfaction car l’analyse des composantes de ces comptes fait ressortir des déficits qui concourent à maintenir l’économie dans une position de faiblesse et de dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

La direction nationale de la BCEAO a déclaré que le Burkina Faso a enregistré, en 2017, une balance de paiement excédentaire de 246,976 milliards de francs CFA tandis que la balance des transactions courantes, qui est l’une de ses composantes et la plus importante dans l’appréciation de la compétitivité d’une économie par rapport au reste du monde, a été déficitaire de 521,6 milliards de francs CFA.

Cette journée de diffusion des comptes extérieurs du Burkina a été présidée par le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, représenté par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Célestin Santéré Sanon. Deux thèmes majeurs ont été développés à cette occasion : « Evolution des comptes extérieurs en 2017 » et « Problématique de l’aggravation du solde du compte du revenu primaire : analyse diagnostique ».

La balance des paiements est un état statistique présenté sous forme comptable qui récapitule l’ensemble des transactions financières et non-financières entre les résidents et les non-résidents d’un pays au cours d’une période déterminée qui est généralement l’année. Le directeur national de la BCEAO, Charles Luanga Ki-Zerbo, a expliqué que la journée de diffusion des comptes extérieurs vise à favoriser une meilleure connaissance, par le public, des concepts de balance des paiements, les amener à exploiter les comptes extérieurs et à collaborer lors des enquêtes pour l’établissement des comptes extérieurs en proposant un retour d’information.

En plus, c’est une journée qui vise à participer au renforcement des cadres de dialogue existants entre les secteurs public et privé, dans le cadre de l’analyse et de la définition des politiques économiques pertinentes, visant notamment l’amélioration durable de la position extérieure du pays.

Dans l’ensemble, il ressort qu’en liaison avec l’évolution de ses composantes, le solde global de la balance des paiements est excédentaire, pour la troisième année consécutive, de 246, 976 milliards de francs CFA au titre de l’année 2017, après un excédent de 239, 401 milliards de francs CFA un an plus tôt. Cependant, le solde excédentaire de la balance des paiements ne peut constituer un motif de satisfaction pour l’économie nationale parce que les indicateurs de performance pour cette économie se sont dégradés. En effet, selon le cadre normalisé de la 6e édition du manuel du Fonds monétaire international (FMI), les comptes extérieurs (balance des paiements) se subdivisent en trois grandes parties, à savoir la balance des transactions courantes, le compte de capital et le compte financier.

Sibiri Traoré, chargé des secteurs monnaie et finances publiques à la BCEAO, souligne que l’excédent de la balance des paiements tient en celui du compte du capital (les dons et transferts en capital au profit de l’administration publique) de 172, 8 milliards de francs CFA et du compte financier (investissements de portefeuille et des autres investissements privés) de 599, 1 milliards de francs CFA. La balance des transactions courantes, qui a connu un déficit de l’ordre de 521,6 milliards de F CFA, constitue le principal compte extérieur dont le solde permet d’analyser les performances extérieures d’un pays.

Elle est composée de la balance des biens et services (balance commerciale) qui a été déficitaire 522, 5 milliards de F CFA en 2017, du revenu primaire (les salaires, les dividendes et bénéfices réinvestis et les intérêts sur prêts) déficitaire 230, 4 milliards de F CFA et enfin le revenu secondaire qui, seul, a été excédentaire de 231, 5 milliards de F CFA. Au regard des évolutions ci-dessus décrites, à la fin décembre 2017, la Position extérieure globale (PEG) du Burkina Faso est ressortie débitrice de 4.330.655 millions de F CFA et des politiques nationales réformatrices des structures économiques s’imposent afin de rehausser son niveau.

Dans le but de contenir le déficit du revenu primaire, des actions de politique économique ont été proposées. Il s’agit de renforcer la compétitivité de l’économie pour favoriser les réinvestissements et de diversifier la base de production, notamment dans la transformation et les services ; de mettre en place une politique d’incitation des capitaux nationaux dans les secteurs concernés afin de limiter les flux sortants défavorables ; et enfin d’encourager la sophistication du système financier de l’union dans le but de renforcer les capacités à élaborer des montages financiers significatifs et à des coûts compétitifs.

Etienne Lankoandé (stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2019 à 16:23, par le sage En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : La BCEAO fait l’état des lieux

    "Il s’agit de renforcer la compétitivité de l’économie pour favoriser les réinvestissements et de diversifier la base de production, notamment dans la transformation et les services" vous n’avez pas l’argent pour favoriser les investissements et votre argent dort dans les comptes du trésor français. A hier le développement de ce pays.
    On est naît juste pour faire vivre la france et on le fait si bien que la france instruit les intellectuels de haut vol tel que OUATTARA de nous aider à comprendre qu’on n’a pas d’avenir sans la France. le jour ou un panafricanisme comme sankara etdemandera le rapatriement de nos ressources financieres, il sera sankarisé ( tué par la france) GBABOTISE ( chasse du pouvoir et defere à la CPI) pendant que les vrais meutriers se la coulent douce. A quand la traduction de Sarko à la CPI pour crime contre l’humanité( attaques djihadistes au sahel depuis que kadafi devait lancer la monnaie africaine. Sankara tué par que le BF devait avoir sa monnaie et Gbabo renverse par que le son pays optait pour sa monnaie. Et ouat le haut intellectuel sait que l’argent qui dort en france ne peut que développer l’afrique. koro yamyelle, aide moi alors à comprendre l’intellectuel africain

  • Le 28 février 2019 à 09:01, par Gnongre paré En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : La BCEAO fait l’état des lieux

    Sarko le phacochère (Sarkozi) à la CPI ne suffira pas pour régler ce problème qui a été créé avant qu’il ne naisse par ses pères et grands pères que sont les Léopold II, Roi de France, Chancelier d’Allemagne (Bismark) et Reine de Hollande etc. sans oublier les Economistes de l’époque qui ont envisagé, créé et planifier cette domination économique et la création du FCFA (voir les Archives du CERDI de Clermont Ferrant).

    Tout ce qui est attendu et qui devra être fait par nos Dirigeants du monde FCFA d’Afrique (BCEAO & BEAC) de réagir honnêtement et ce, de façon patriotique pour nous retirer des mains de ces gens-là.

    C’est vrai qu’ils y ont réussi car en son temps, les Africains ne disposaient pas de cerveaux intellectuels pour découvrir et comprendre les jeux qui y ont été joués. Mais il y a que, pour s’être crus au-dessus (intellectuellement et techniquement parlant) du monde et satisfaite de sa réussite, la France qui avait tout fait pour nous nuire et nous soumettre ainsi, ils ont dormi et nous ont oublié le temps à nous suffisant pour comprendre. Ainsi, ayant baissé leur garde, ils nous ont ouvert la porte du "Savoir" ; d’où la percée de nos Cadres et Intellectuels qui ont fini par comprendre les choses.

    Mieux, la progression du monde a été telle que les choses ont évolué et changé. Ce qui nous permet de retenir que les "Choses ne peuvent plus être comme avant".

    C’est maintenant et pas plus tard que cette "Décision de Souveraineté" doit être courageusement doit être prise. Un ancien Général français à la retraite avouait en 2015 : i)-Que c’était l’Afrique qui nourrissait la France ; ii)-Et que si l’Afrique osait tenté de se défaire de la France, elle nous bombarderait. Ce Général était-il imbibé de Vin rouge lorsqu’il faisait cet aveux important ? Dieu seul saura répondre. Mais, mais et mais ! Nous africains ne devrions pas nous laisser ainsi apeurer. Comme le disent les Ivoiriens, "Cabri mort n’a plus peur du couteau". Quant aux Ouattara (ADO), BIA, Macky Sall, Bongo etc., ils ne sont que nos fils et frères qui, malgré leurs niveaux de connaissances intellectuelles pour certains et de leur faiblesses humaines qui les ont amené à vendre leurs Âmes à la France pour d’autres, ils finiront par se lasser même si c’est par leurs tombes, et nous lâcherons les baskets. Nous, la Jeunesse Africaine, nous nous battons et nous battrons pour notre "Avenir". Eux, sont déjà à la porte de l’Enfer ?

  • Le 28 février 2019 à 10:07, par Konkona En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : La BCEAO fait l’état des lieux

    Cette journée de diffusion des comptes extérieurs du Burkina Faso est à combien d éditions aujourd’hui ? Qui peut me renseigner SVP.

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