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FESPACO 2019 : « Le cimetière des éléphants » braque les projecteurs sur les pères blancs

Publié le mercredi 27 février 2019 à 12h30min

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FESPACO 2019 : « Le cimetière des éléphants » braque  les projecteurs sur les pères blancs

En compétition dans la catégorie documentaire long métrage au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le film « Le cimetière des éléphants » de la réalisatrice burkinabè Eléonore Yaméogo a été présenté ce 25 février 2019 aux hommes de média.

« Le cimetière des éléphants » est un documentaire de 70 minutes relatant l’histoire commune des Africains et des Français dans le processus d’évangélisation. Ce film part de la rencontre avec le père De Gaulle qui retourne vivre sa retraite à Bruisman en France, après des années de mission ecclésiastique en Afrique.

Native de Koudougou (région du Centre-Ouest du Burkina) et baptisée par le père De Gaulle, Eléonore Yaméogo raconte, dans « Le cimetière des éléphants », le récit d’une jeune fille qui va à la rencontre de missionnaires pères blancs. Ces derniers ont introduit le christianisme au Burkina Faso et œuvré dans divers domaines dans le pays.

Quelques invités présents.

Au cours de cette rencontre, la réalisatrice décide de comprendre le sens de leur mission en Afrique et de sonder leur mémoire. C’est ce qu’elle va appeler « Le cimetière des éléphants ». Le dernier missionnaire étant le dernier éléphant. Leurs souvenirs se résument aux bons moments vécus en compagnie des populations des contrés du Burkina et à ce qu’ils ont pu apporter au pays. Dès lors, le film pose des questions liées notamment à la place des missionnaires dans l’histoire de l’Afrique, dans la colonisation de l’Afrique et dans la lutte pour les indépendances.

Les protagonistes (terme désignant les acteurs dans un documentaire) se défendent d’avoir balisé le terrain pour le colon. L’historien Magloire Somé, présent dans le documentaire, figure antagoniste du film, démontre qu’il y a eu des relations entre des missionnaires et la colonisation.

Le protagoniste principal du documentaire, le père Maurice Oudet alias « Le Tingibiiga », est arrivé en 1965 comme coopérant à Nouna. Par la suite, il s’est retrouvé à Dano et dans d’autres localités. Pour lui, « nous avons exercé dans le domaine de l’humanitaire et la colonisation n’a jamais été mon problème. » Il dit rester cependant insatisfait de la non-évocation dans le film du journal francophone « L’Afrique Nouvelle » introduit par les pères blancs. Ce journal a œuvré pour l’indépendance.

Le père Oudet protagoniste principal du film

Pour le parrain du film, Alpha Barry, « c’est une merveilleuse idée de mettre les projecteurs sur ces pères blancs qui se sont rendus utiles pour la communauté burkinabè à travers l’éducation des populations. »

Apha Barry parrain du documentaire le cimetière des éléphants

Le film documentaire a été tourné en France dans deux régions et dans trois autres localités au Burkina Faso, à savoir Ouagadougou, Koudougou, et Bobo-Dioulasso.

Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net

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