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Procès du putsch du CND : Le second médiateur à la barre

Publié le mercredi 27 février 2019 à 09h40min

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Procès du putsch du CND : Le second médiateur à la barre

Le colonel-major Alassane Moné, secrétaire général du ministère en charge de la Défense au moment du coup de force, était à la barre ce mardi 26 février 2019. Invité en fin de soirée pour rendre son témoignage, celui-là même qui faisait partie des quatre médiateurs qui se sont rendus au camp Naaba-Koom II le 16 septembre 2015, revient sur ce qu’il a vu et entendu.

Le témoignage du général Pingrenoma Zagré a pris fin dans la soirée de ce mardi 26 février 2019. Dans le but de comprendre ce qui s’est réellement passé, les avocats de la défense ont continué leurs questionnements. Me Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Diendéré, est revenu sur les déclarations du témoin la veille, selon laquelle l’ex-RSP était « une armée dans l’armée. »

L’avocat demande si l’ex-Chef d’état-major général des armées (CEMGA) commandait l’armée en réalité. Et le témoin de répliquer : « Faites l’appréciation que vous voulez. » « Mon appréciation est que vous ne commandiez pas l’armée », lance Me Yelkouni à son vis-à-vis qui rétorque : « Merci de vos compliments. »

L’avocat de Diendéré revient sur la mission héliportée à la frontière de la Côte d’Ivoire. A la question de savoir si le général Zagré était au courant de la mission, il répond par l’affirmative, mais précise qu’il n’a pas ordonné cette mission. L’avocat trouve que ce que le témoin dit devant cette barre est différent des propos qu’il a tenus devant le juge d’instruction. Il ressort du procès-verbal d’interrogatoire que le général Zagré avait affirmé qu’il n’était pas au courant de cette mission alors qu’il vient d’affirmer à la barre qu’il était au courant mais n’a pas ordonné ladite mission.

Le président du tribunal demande donc au greffier de noter cette variation de réponse du témoin dans le plumitif. Avant de quitter la barre, l’ex-CEMGA s’est adressé à son promotionnaire Diendéré en ces termes : « Je tiens à te rassurer, général Diendéré, que j’ai témoigné ici sans hostilité à ton égard pour la manifestation de la vérité. »

Le colonel-major Alassane Moné, secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, a succédé au général Zagré comme témoin à la barre. Selon son récit, le 16 septembre 2015 vers 14h30, il a reçu un appel téléphonique du général Diendéré dont la teneur était : « Nous venons de faire mouvement sur Kosyam. Le président et le Premier ministre ont été arrêtés. Je souhaite une réunion de la CRAD [Commission de réflexion et d’aide à la décision] au ministère de la Défense ».

Lors de cette réunion, le témoin réitère le fait que tous les participants ont regretté ce coup de force et opposé un refus catégorique. Cela, face à l’insistance du général Diendéré de faire accepter le coup d’Etat en question. « Il ne revenait pas à l’armée de régler les questions politiques », explique-t-il. Son témoignage se poursuit ce mercredi 27 février 2019.

Marcus Kouaman
(kmagju@gmail.com)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 février 2019 à 10:47, par IBMAFRIQUE Issa Ben Mahamoud DION En réponse à : Procès du putsch : Le Colonel major Moné Alassane à la barre

    Ce témoignage apporte un plus.mais prouve que Le Général DIENDERE Gilbert a eu intentionnellement là bonne volonté de résoudre l’antagonistes acte d’un groupe de l’armé Nationale.cet action de DIENDERE à certainement diminuer le poids de l’éventuel chaos (moins de victimes) .cette acte à certainnement donné le courage et le temps au supérieur hiérarchique de l’armé de mieux se saisir .
    Mais le problème était au tour de la confusion concernant les reconfuscateurs d’États.
    Je n’appelle pas cet action PUTSCH ; mais "CONFISCATION D’ETAT TRASTRANSITIF".
    Comme vu obliger de PORTER CANDIDAT AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLE 2020 AU FASO.
    Je laisse la vérité triompher.
    Ce n’est pas un jeu d’enfant de désactiver des éléments engagés surtout ARMÉ.
    VIVE LA PAIX AU FASO
    VIVE LA PAIX MONDIAL.·♥·

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