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Etalon d’or de Yennenga : Le film « Desrances » de Apolline Traoré au scanner du jury

Publié le mardi 26 février 2019 à 15h39min

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Etalon d’or de Yennenga : Le film « Desrances » de Apolline Traoré au scanner du jury

La projection des films en compétition pour les prix au Fespaco 2019 s’est poursuivie le mardi 26 février 2019. Au ciné Nerwaya, dans la matinée, c’est le deuxième film burkinabè en compétition catégorie long métrage qui a été projeté. Il s’agit de « Desrances » de Apolline Traoré. Le film parle d’un homme qui voulait à tout prix un héritier garçon. Sa fille se battait à ses côtés à la recherche de ce garçon, pendant la crise ivoirienne. Pourtant, le papa l’ignorait, tout simplement parce qu’elle était une fille.

Le jury et les festivaliers ont découvert ce mardi matin, le film Desrances de Apolline Traore. Le film parle de Francis. C’est un Haïtien qui a fui son pays à cause de la guerre pour s’installer en Côte d’Ivoire. Il attend avec impatience la naissance d’un héritier, dernier descendant de la famille DESRANCES. Pour Francis, avoir un fils est crucial. Sa joie est de courte de durée. Alors qu’Aïssey sa femme est sur le point d’accoucher, une guerre civile éclate à Abidjan. Nous sommes en 2011 et la capitale est à feu et à sang. Mais Francis doit amener sa femme à l’hôpital.

Quelques heures plus tard, au milieu du chaos, Francis constate que son fils nouveau-né et son épouse ont disparu. Bien décidé à conjurer le malheur qui s’est une fois de plus abattu sur lui, il part à leur recherche avec courage et détermination. Malgré son refus, sa fille Haïla décide de l’accompagner dans sa quête. Ensemble, père et fille traversent la ville et affrontent ses multiples dangers. Son obsession d’avoir un garçon l’avait fait oublier sa fille. Pourtant, elle le sauvera de plusieurs péripéties. Au final, sa femme meurt à l’hôpital avec son héritier. Sa fille lui promet d’être sa digne héritière.

C’est un film qui a ému plus d’un, surtout le rôle de la petite fille. Elle s’est donné corps et âme pour soutenir son père. Mariam Fofana, une cinéphile dit avoir retenue une chose : les filles peuvent être aussi courageuses que les hommes. La preuve, la fille a démontré à souhait à son père qu’elle pouvait être aussi une héritière digne. Pour une journaliste polonaise, le sujet est intéressant. La petite fille a lutté pour aider son père. Seulement, Magda Podsiadzy estime qu’il y a des problèmes avec les montages. Surtout au moment où la maman est restée à l’hôpital, rien n’a montré qu’elle était morte. C’est une partie qui gêne notre consœur.

Magda Podsiadzy

L’autre couac du jour, la réalisatrice Apolline Traoré a brillé par son absence. Selon l’acteur principal, le film pointe du doigt la vraie force de l’homme. La projection a duré 1h45 mn. Le long métrage a été tourné en français en Côte d’Ivoire et Burkina Faso. Il a couté 710 819 952 FCFA.

Dimitri OUEDRAOGO
Bonaventure PARE
Lefaso.net

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