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Colloque du FESPACO 2019 : Brainstorming autour de la mémoire et de l’avenir du cinéma africain

Publié le lundi 25 février 2019 à 20h42min

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Colloque du FESPACO 2019 : Brainstorming autour de la mémoire et de  l’avenir du cinéma africain

Le ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, a lancé officiellement le colloque international de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), lundi 25 février 2019. Durant 48 heures, les professionnels du cinéma vont échanger sur le thème : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité ».

Dans le cadre du cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la commission Colloques et rencontres professionnelles organise une conférence sur le thème : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité ». Ce thème est inspiré de celui de la 26e édition : « Mémoire et avenir des cinémas africains ».

Le colloque du cinquantenaire est une invitation à méditer sur les questions dont les solutions doivent « façonner et transformer » le FESPACO. A cet effet, les réflexions vont s’articuler autour de quatre axes dans un continuum allant du rétrospectif au prospectif : il était une fois le FESPACO ; confronter notre mémoire ; forger l’avenir et pérenniser le FESPACO ; les nouvelles bases économiques.

Les organisateurs ont invité les participants à suivre de manière assidue les séances de ces deux jours, car il y va de l’intérêt à tous de prendre au sérieux ce colloque et le grand questionnement est posé pour « conforter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité ».

Dans son mot de bienvenue, le président du thème, Gaston Kaboré, a indiqué que la participation des professionnels du cinéma démontre l’importance de ce colloque, qui, loin d’être un colloque ordinaire, entend poser les questions importantes pour susciter la réflexion afin de pouvoir comprendre le film de cette grande marche, cette longue expérience. « Nous allons essayer d’informer du mieux possible tous les acteurs dont la présence ici est très importante, durant ces deux jours », a-t-il fait savoir.

« L’Afrique a besoin de ses propres images »

Au cours de la cérémonie d’ouverture du colloque, les allocutions ont témoigné de l’importance du thème au cours des 50 ans du FESPACO. Selon le secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), Cheick Oumar Sissoko, le cinéma africain est « malheureusement handicapé dans son développement ». Il a indiqué que « la FEPACI a conscience que l’Afrique a besoin de ses propres images, de son regard témoin sur elle-même ». C’est pourquoi, il a suggéré de créer des cinémathèques nationales sur le continent.

De gauche à droite, Youma Fall, Abdoul Karim Sango et Cheick Oumar Sissoko

La directrice de la langue française, culture et diversités à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Youma Fall, a fait savoir sa structure est présente à Ouagadougou pour « magnifier le français et la pluralité du cinéma ». Elle a notifié que les 50 ans du FESPACO coïncident comme par hasard avec les 50 ans de l’OIF. Tout en souhaitant que les résultats de ces réflexions apportent des réponses aux interrogations de départ, Youma Fall a signalé que l’OIF s’intéresse aux éléments tels que la formation des acteurs de la filière, le financement du cinéma.

Le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango (au micro)

A cette occasion, le ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango, a rassuré les professionnels du cinéma de la prise en compte des conclusions de cette réflexion, qui vont permettre au cinéma africain de se développer. Pour lui, ce colloque est un temps fort de la 26e édition du FESPACO.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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