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Culture : « Ouaga émoi » pour décrire le quotidien de Ouagadougou

Publié le lundi 25 février 2019 à 17h00min

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Culture : « Ouaga émoi » pour décrire le quotidien de Ouagadougou

Dans le cadre du cinquantenaire du FESPACO, l’ouvrage « Ouaga émoi » a été présenté au public. C’était dans le jardin de l’hôtel de ville de Ouagadougou, le 24 février dernier. L’ouvrage présenté à la presse entend montrer les différentes facettes de la capitale du cinéma africain par des images et des témoignages de ses habitants.

Le livre « Ouaga émoi » est composé essentiellement de photos et de témoignages de personnalités et de personnes moins connues. Ce sont entre autres des textes du Moogho naaba, du maire de la ville, de Irène Tassembedo, de Salif Kikiéta alias Smarty, de Clément Zongo. Ils retracent le vécu quotidien dans certains quartiers comme Saint Léon, Bilbalogho, Zangouetin, Samandin, Dapoya, Tanghin et Gounghin. Quotidien fait de festivités, de poussée des maquis et d’occupation des espaces verts comme lieux de détente.

Les rues de certaines avenues où se pratique le plus vieux métier du monde, la vie en société, voilà entre autres le visage de la capitale burkinabè dépeint dans le livre. « Ce sont des textes qui étaient émouvants, justes et forts sur la ville de Ouaga. Que ce soit les gens qui passent ou qui restent, c’est un livre qui fait sourire et qui rappelle des choses que certains même ne voient pas », a commenté Moutouwend Toura Derra. C’est une représentation des villes africaines dite par des Africains plutôt que par des étrangers.

« Ouaga, la débrouille ». Ce texte de Clément Zongo, journaliste, relate le quotidien des hommes et des femmes qui s’échinent pour subvenir à leurs besoins. Il parle de ces balayeuses de rue, des vendeuses de légumes, des vendeurs de cartes de recharge téléphoniques, etc. Le message final étant que « ce n’est pas le gros métier qui fait prospérer mais c’est l’intégrité ».

quelques auteurs venus declamer leurs textes

Un hommage à la terre de mon enfance

L’artiste rappeur burkinabè Smarty qui a apporté son témoignage dans ce document relate sa vision de la ville durant les années 1995-1996. Pour lui, « les meilleurs souvenirs sont ceux de l’enfance ».Dans sa déclamation, il note une ville dont le cœur bat au rythme des grillades et où des femmes arpentent les rues à la recherche de clients, des plats de fraises sur la tête.

« Ouaga émoi » a permis aux photographes de publier leurs photos. « Nous avons montré dans ce document, le Ouaga qui est beau, qui est génial et le Ouaga dans son quotidien par l’art de la photographie », a expliqué Harouna Marané, photographe ayant participé à l’édition du livre. « Il nous a permis de publier nos photos qui étaient presque inexploitées », a-t-il conclu.

Notons que l’ouvrage est conçu par le projet Ouaga émoi à la suite de Dakar émoi. Douze auteurs de texte y ont participé en plus des huit photographes. Vendu au prix de 25 000 FCFA, l’ouvrage de 152 pages est produit par les éditions « Les vives voix » basées au Sénégal.

Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net

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