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Cinéma africain : Une statue immortalise Jean-Pierre Dikongué-Pipa à Ouagadougou

Publié le lundi 25 février 2019 à 03h30min

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Cinéma africain : Une statue immortalise  Jean-Pierre Dikongué-Pipa à Ouagadougou

Les professionnels du 7e art se sont retrouvés autour du rond-point des cinéastes de Ouagadougou, le dimanche 24 février 2019, pour rendre hommage aux disparus mais aussi célébrer les vivants. Le fait marquant de la cérémonie de libation de ce cinquantenaire, c’est l’immortalisation du cinéaste camerounais Jean-Pierre Dikongué-Pipa (né en 1940 A Douala), Etalon d’or de Yennega 1976 avec son film « Muna Moto », qui signifie « l’enfant de l’autre ».

Le début de la cérémonie est marqué par une minute de silence en mémoire des disparus du 7e art africain, donnée par le directeur de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), Cheick Oumar Sissoko. Du haut de ses 77 ans, Alimata Salambéré, la présidente du comité d’organisation de la première édition du FESPACO, a fait l’historique du festival. L’événement est né au centre franco-voltaïque où les réflexions ont donné naissance au FESPACO.

Le premier responsable de la ville de Ouagadougou, le maire Armand Pierre Béouindé, a pris part à la cérémonie, en présence du cinéaste Dikongué-Pipa et son épouse, le délégué du gouvernement camerounais, Dr Fritz Ntoné Ntoné, et celle qui a initié le projet d’immortalisation du cinéaste, Marie Christine Whassom.

DIKONGUE Pipa (écharpe) et son épouse à sa droite, en compagnie du Maire de la commune de Ouagadougou

Des professionnels du 7e art ont pris part à cette cérémonie qui leur est dédiée : Gaston Kaboré, Barou Oumar Ouédraogo, Gustave Sorgho, Cheick Oumar , etc. La cérémonie a consisté à faire trois fois le tour du rond-point des cinéastes, le tout couronné par le déballage de la statue de Dikongué-Pipa. L’émotion était intense de la part de la légende vivante.

Une séquence d’hommage aux cinéastes disparus, à la Place des cinéastes de Ouagadougou

Il a exprimé sa fierté d’être Camerounais. Dans ce sens, il a rappelé qu’ils ont « inventé le cinéma sans que le cinéma existe ». Le courage était le seul mot qu’il a donné à l’endroit des jeunes cinéastes pour la postérité de leur métier. Il ajoute que « la caméra est un fusil, et c’est à la jeunesse de défendre son cinéma ».

De l’avis du maire de Ouagadougou, « cette statue qui trône à côté de l’hôtel de ville de Ouagadoudou va souvent veiller au bon fonctionnement des relations entre les deux villes ». Alimata Salambéré a fait une invite à cultiver la co-production qui peut donner un nouveau souffle au cinéma africain. Barou Oumar Ouédraogo, pour sa part, a invité les jeunes réalisateurs à ne pas se presser pour produire du cinéma de basse qualité. « Ils doivent passer d’abord en tant qu’assistant -réalisateur avant de se prévaloir réalisateur. Et même là, il faut un ancien réalisateur pour leur montrer certaines choses, car c’est en cela que l’on peut parvenir à produire des films de qualité », a-t-il affirmé.

Quelques figures de lauréats de l’Etalon d’or du FESPACO lors des précédentes éditions.

Valentin KABORE (stagiaire)
LeFaso.net

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