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Compétition officielle du Fespaco 2019 : « The mercy of the jungle » du Rwanda ouvre le bal

Publié le lundi 25 février 2019 à 00h25min

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Compétition officielle du Fespaco 2019 : « The mercy of the jungle » du Rwanda ouvre le bal

Le lancement de la compétition officielle du Fespaco 2019 a eu lieu le dimanche 24 février 2019 au ciné Burkina. C’est le film « The mercy of the jungle » du réalisateur rwandais Joël Karekezi qui a été projeté. C’était en présence du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. Pour l’occasion, les festivaliers n’ont pas marchandé leur présence.

« The mercy of the jungle » ou « la miséricorde de la jungle », c’est ce film qui a ouvert le bal de la compétition des films au Fespaco 2019. Projeté au ciné Burkina ce dimanche, le film parle d’une guerre. Durant 90 minutes, le film de Karekezi a retenu l’attention du public. Le film se passe au Rwanda, dans une forêt. L’armée régulière affrontait des rebelles. Au cours d’une nuit, pour un repos, deux soldats ont été oubliés au moment où la troupe devait partir. L’un s’appelle Xavier, un vétéran de guerre et l’autre, Faustin, un jeune soldat. Ce dernier rêvait de venger la mort de ses parents.

C’est ainsi qu’à deux, ils étaient obligés de marcher dans la jungle dans l’espoir de retrouver leurs frères d’armes. Pour survivre, ils sont obligés de conjuguer avec le froid, la soif, les ennemis rebelles et la maladie. Justement, à un moment donné, Xavier tombera malade du paludisme. Le jeune soldat sera alors obligé de transporter son « sergent » jusqu’à un village. Après des soins appropriés, ils réussirent à rejoindre leur unité. Mais, au début, ils ont été pris pour des déserteurs par leurs camarades. Bastonnés et emprisonnés, ils sont relâchés plus tard. Le sergent est rétabli mais son petit était mal en point. Il obtient de rejoindre sa famille. Lui, il resta au camp.

Au cours d’une nuit, leur camp fut attaqué. Des rebelles tout comme des soldats loyalistes sont tués. Xavier qui a survécu prend en chasse un rebelle. Lorsqu’il fut plus proche de sa cible, il se rend compte que c’est un jeune. Il baissa son canon. Mais, l’autre, tirera sur lui. Le jeune Faustin quant à lui, une fois revenu au village est devenu fermier. Il vit auprès de sa femme et de son enfant. Pour le réalisateur, le film est à la fois physique et psychologique. Il s’est dit heureux d’être présent au Fespaco. Les cinéphiles ont apprécié son chef d’œuvre. L’un d’entre eux, Moussa Sanogo, dit avoir retenu que le film explore l’humanisme, prône l’amour et la beauté de l’Afrique.

Pour le président du Faso, c’est un très bon film qu’il a suivi. Pour lui, au-delà des questions militaires qu’il a pu voir, tout le monde doit surtout être interpellé sur les conséquences du génocide rwandais, les conséquences des conflits communautaires. Le président ajoutera que les conséquences sont très dramatiques aussi bien pour les populations que pour l’armée. Roch Kaboré retient que le film pose la nécessité du vivre ensemble. Il y a donc urgence à ce que les Africains travaillent à l’unité africaine. C’est de faire en sorte que chacun se sente chez lui, partout où il est en Afrique.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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